mercredi 4 novembre 2015

René POMMIER. "La psychopathologie de la vie quotidienne ou quand Freud déménage du soir au matin".







Commentaires : 

Un ouvrage à ne pas manquer. Les exemples des délires rhétoriques de Sigmund Freud abondent dans ce livre, et ils sont tous démontés un à un, sans leur laisser la moindre chance. René Pommier enfonce le clou : S. Freud était vraiment un jobard et sa "méthode" ne consistait qu'à prendre ses délires pour des vérités profondes, très majoritairement "révélées" (...) donc totalement arbitraires. En fait, tout se résume à ceci : l'arbitraire. Ensuite la pensée inductive, les analogies et les rapprochements croquignolesques, le sophisme post hoc ergo propter hoc (utilisé de manière quasi-permanente, mais, en l'absence de toute preuve, S. Freud pouvait-il faire autrement ?..), la méthode symbolique dont le ridicule et l'élasticité dépasse toutes les bornes de l'extravagance pourvu que cela permette à Freud de "confirmer" (...) ses préjugés théoriques, etc., etc. 

Le bestiaire pseudo-méthodologique du père de la psychanalyse reflète à chaque coup porté par René Pommier le caractère entièrement pseudo-scientifique et délirant de cette doctrine et la mentalité psychopathologique (...) de Freud. La messe est dite.

Ce qu'il y a de nouveau dans l’ouvrage de René Pommier, c'est l'analyse détaillée de la méthode de Freud dans ce qui est considéré par les psychanalystes eux-mêmes comme le livre qu'il faut lire pour comprendre la psychanalyse.

Nous nous permettrons d'attirer l'attention sur ceci : le chapitre le plus important de Psychopathologie de la vie quotidienne est le chapitre 12 et s'intitule "déterminisme, croyance au hasard et superstition". En effet, il résume selon Freud lui-même tout ce qui a été dit dans les chapitres précédents (il l'écrit en toutes lettres, d'ailleurs, au début..), et surtout il affirme le délire "princeps", la pierre touche de tout l'édifice psychanalytique de la théorie jusqu'à la pratique thérapeutique basée sur l'interprétation des associations libres des patients : la croyance en un déterminisme psychique inconscient, prima faciae absolu parce qu'il exclut tout hasard et tout non-sens. Voilà l'engagement ontologique qu'il faut absolument saisir dans toute son absurdité (et j'aurais passé sans doute 10 ans à en parler sur mes blogs) pour comprendre que : que ce soit sur un plan théorique puis thérapeutique, la psychanalyse n'a jamais pu être, et ne peut jamais être que ceci : un projet qui échoue par nature (une "nature" beaucoup trop déterministe) avant même d'avoir pu commencer.

En somme, et pour reprendre l'avis de Mikkel Borch-Jacbobsen, la psychanalyse n'a jamais existé, c'est-à-dire en tant que doctrine qui soit réellement dotée de pouvoirs descriptifs et a fortiori explicatifs puis prédictifs sur quoique ce soit qui touche à l'âme humaine. Le "bateau freudien" n'est jamais sorti du port pour aller naviguer dans les eaux troubles de l'âme humaine faute de cartes bien corroborées par de vrais tests qui lui auraient permis de le faire. Le "port" c'est la croyance princeps en ce déterminisme ultra laplacien dont je parle. Car Freud a été encore plus loin que Pierre Simon Laplace qui lui n'avait considéré ses propos sur le "démon de Laplace", (donc le déterminisme), qu'à titre d'hypothèse métaphysique : Freud a cru que c'était possible, que cela lui éviterait le recours à la méthode expérimentale, et que cela donnerait toujours raison, par avance (prima faciae), à sa conception de l'inconscient et du refoulé inconscient (qui n'est rien de plus qu'un autre "démon" créé de toute pièces par Freud pour venir doter la psychanalyse et sa mythologie de mille et un ténébreux pouvoirs...). Voilà son échec, et c'est un échec total. Mais l'échec total de la psychanalyse ne peut toujours être dissocié de celui de son père fondateur.






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