mardi 1 décembre 2020

"Mr. Sam". Réponse à un "monsieur-je-sais-tout" de Youtube, expert en méthodologie et en complotisme.

 

Ce numéro de la revue "NEXUS" vous est dédié, Mr. Sam, à vous et tous vos croyants !







Qui est "Mr. Sam" ?
 
Selon toute vraisemblance, il est probable que ce soit un "influenceur" de la "macronie".
 
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"PFIZERGATE" : 







Ecoutez bien ceci, Mr. Sam :





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Anne-Sophie CHAZAUD, récalcitrante très éclairée (30 septembre 2021, donc plusieurs mois après la publication de notre présent article) : 




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Notre réponse à "Mr. Sam" :


Pourquoi "d'un côté les méchants corrompus et de l'autre le brave peuple qui se fait manipuler" ? Pourquoi ? Il est donc impossible que les gens qui nous gouvernent ne puissent faire un usage pervers de la "raison d'état" ? Il est impossible que ceux qui nous gouvernent n'ourdissent des "coups fourrés d'état", ou ne fassent usage de l'abject en politique ? Je vous renvoie à l'oeuvre de Gabriel Naudé à ce sujet (j'aurais pu aussi parler de Nicolas Machiavel et de quelques autres), il parle de manière explicite de la "science des princes et considérations politiques sur les coups d'état". Gabriel Naudé n'a-t-il fournit au "Prince" les moyens intellectuels de penser et de mettre en oeuvre des conspirations ou des complots ? Mais peut-être que selon vous, Gabriel Naudé n'aura été l'auteur que d'une sorte de roman noir qui ne fut jamais appliqué dans les faits ? Qu'en pensez-vous ? Vous avez lu l'interprétation monstrueuse que fit Naudé des Massacres de la Saint-Barthélémy ? Après l'avoir lue, allez dire aux gens que ceux qui gouvernent n'oeuvrent jamais dans la déraison d'état voire même dans une sorte de pathos dont la monstruosité peut se révéler sans égale eût égard aux conséquences sur des gens innocents ! 

 

 

Voir ici (l'interprétation de Naudé des Massacres de la Saint-Barthélémy. Cliquez sur l'image pour l'agrandir) :

 


 

Enfin, vous rétorquerez peut-être que les pensées et autres idées inouïes de cruauté de Gabriel Naudé relèvent d'un passé révolu, d'une sorte de barbarie d'antan et qu'aujourd'hui la morale des gouvernants auraient enfin atteint ce niveau d'humanité insoupçonnable qui les dénouanerait de toute suspicion de coups fourrés d'état ? Si c'est bien le cas, comment le prouveriez-vous ? Sur la base de quels faits, ou sur quelle étude de sciences politiques ou sociologiques ? 

 

Encore d'autres choses : Vous êtes au Conseil de défense ? Vous êtes un proche du "Prince" ? Vous êtes un agent de services secrets ou des renseignements généraux ? Ou peut-être travaillez-vous pour le gouvernement qui a formé des individus tels que vous pour aller infiltrer les réseaux sociaux afin de manipuler et désinformer la population dans le but qu'elle adhère à son idéologie anti-complotiste contre la liberté d'expression ? Vous êtes peut-être aussi chargé de dénoncer les esprits rebelles à toutes vos sottises et à l'idéologie gouvernementale ? Vous tenez des listes noires ? Vous faites des rapports, "Mr. Sam" ? Vraiment rien ne vous a semblé suspect lors des attentats du 11 septembre 2001 ? L'affaire Benalla et son traitement à l'avantage de la personne concernée n'a pas éveillé en vous la moindre suspicion ? Et l'histoire des perquisitions chez les membres du gouvernement en charge de la gestion de la crise sanitaire puis son rejet aux oubliettes dans les médias mainstream, cela ne vous dit rien du tout ? Vraiment ?... Aucun des ces événements n'éveille en vous le moindre doute, la moindre interrogation, la moindre hypothèse de possibles "coups fourrés" ou d'un usage de "l'abject" de la part du "Prince" ? Personne ne vous demande d'affirmer bêtement et sans aucune preuve qu'il y aurait eût effectivement un ou des "coups fourrés" de la part du Prince ! Personne ne vous demande d'adhérer aux thèses soi-disant "indubitables" des complotistes farfelus ! (Et d'ailleurs moi-même, je n'y adhère pas, parce que je veux des preuves valides !). Mais comment ne pas vous reprocher de vous en prendre aussi et insidieusement aux complotistes éclairés ? Comment ne pas vous reprocher de vous en prendre à la liberté de pensée et à la liberté d'expression, précisément en relayant cette infâme police de la pensée anti-complotistes ?!


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Une pause pendant laquelle je vous invite à méditer à tête reposée sur ces propos de François Mitterand, Mr. Sam : 



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Pascal JOUARY, le "COVID", et le secret défense : 




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Et j'aurais pu aussi évoquer, à titre d'exemple pour le moins significatif, l'assassinat du Président américain John Fitzgerald Kennedy le 22 novembre 1963 à Dallas

 

Alors ? A votre avis, était-ce un complot ou bien faut-il toujours créditer les conclusions de la Commission Warren ? Vous nous avez donné votre avis au sujet de Galilée et de l'Inquisition en nous disant n'importe quoi pourvu que ça mousse, mais vous n'avez toujours rien dit sur la question de l'assassinat de Kennedy. Ce serait pourtant intéressant de vous entendre... 

 

Et savez-vous pourquoi la Commission Warren fut créée en cette occasion ? Je vous le donne en mille : selon Wikipédia.fr, ce serait "afin de dissiper les doutes et interrogations concernant un complot d'assassinat". Tiens donc ! Et pourquoi fallait-il tellement "dissiper-les-doutes-et-les-interrogations" ? Le "brave peuple" n'avait donc même plus le droit de trouver cela bizarre que l'on assassine un Président en plein jour et à la face du monde (quoiqu'ils sont rarement assassinés d'une autre façon..), et de poser des questions ? Vous aussi vous cherchez à dissiper les doutes et les interrogations au sujet de ceux qui nous gouvernent en gérant (...)  la crise sanitaire ? Mais à cette époque, aux USA, est-ce qu'il existait la même chasse aux sorcières contre le complotisme qu'aujourd'hui ? Je crois bien que non. Et le réalisateur du film "JFK", Oliver Stone, c'était donc un complotiste à faire taire lui aussi ou à envoyer en asile psychiatrique avec tous les acteurs et autres personnes qui ont participé à son film ? Et je ne vous parle pas des spectateurs, parce qu'alors là, le  nombre de "malades mentaux" aurait explosé, vous ne croyez pas ? Et le procureur Jim Garrisson qui plaida en faveur de l'existence d'une conspiration ? Vous vous rendez compte un procureur complotiste !? Aurait-il été interné en asile psychiatrique ou assassiné si un fait de la nature de l'affaire "JFK" s'était produit récemment ? Qu'en pensez-vous ? De nos jours, ce serait sans doute le genre de chose qui vous ferait exploser les neurones sous votre casquette ! Ou vous auriez aussi ridiculisé un tel homme comme vous l'avez fait pour Jean Marie Bigard, j'imagine ? Bon. Je vous épargne les assassinats des premiers Présidents des USA : Abraham Lincoln, James Garfield, William McKinley, et là encore vous soutiendrez que les thèses complotistes sont toutes farfelues, bien entendu. 

 

Alors ? "JFK", ne serait pas pour vous un film "complotiste" et "HOLD UP" en est un ? Je serais vraiment curieux de connaître votre réponse..

 

Pour revenir plus près du commun des mortels, si j'ose dire, mon malheureux collègue, Samuel Paty, monstrueusement assassiné cette année par un tchétchène semble-t-il, ne soulève pour vous bien entendu aucun doute ni interrogation, cela j'en suis sûr. Mais moi, je trouve toujours que sa mort est venue à point nommé au moment où la presse a commencé à évoquer les perquisitions chez les responsables du gouvernement en charge de la crise sanitaire, perquisitions dont on a presque plus entendu parler à cause de cet horrible assassinat. Je n'ai donc à ce sujet que de vagues suspicions et rien de plus. Je n'ai aucune affirmation à défendre, d'autant qu'à ma connaissance nous n'avons entendu aucune interview suffisamment détaillée de l'un des policiers qui étaient sur les lieux du crime et que l'assassin et sa victime sont morts tous les deux : comme ça, ils ne pourront plus jamais rien dire à personne. Il n'en reste pas moins vrai que le caractère à la fois inopiné, incongru et extrême dans la barbarie de cette horreur a créé un tel effet de stupeur et de sidération dans l'opinion publique qu'il en a totalement éclipsé son intérêt pour les perquisitions chez les ministres. "Choc et effroi" (?), nous disent parfois certains stratèges de la guerre (...) ? "Fait du Prince" ? Mais je vous répète encore qu'à ce propos je n'en sais rien : je ne peux savoir et pas davantage affirmer que cet assassinat fut bien la volonté du "Prince", un "coup fourré" ou une mise en oeuvre de "l'abject" de sa part au niveau d'une raison d'Etat, et cela même s'il y a eu un Gabriel Naudé pour nous décrire en quoi peut bien consister un usage de l'extraordinaire puis de l'abject dans la raison d'état, faisant fi de toute morale et de la raison commune, et ourdi dans le secret.

 

Gabriel Naudé conçoit l'usage de l'extraordinaire et de l'abject dans sa théorie de la raison d'Etat, comme également motivé par l'intérêt public, la collectivité. Mais ces notions "d'intérêt public" et de "collectivité" que recouvrent-elles exactement ? Le "Prince" a peut-être décidé qu'il relevait de l'intérêt public que de protéger au maximum les membres du gouvernement qui sont en charge de la gestion de la crise sanitaire, et par conséquent d'empêcher que des perquisitions et la révélation de leur contenu ne jettent l'opprobre sur leurs personnes, puis sur le gouvernement, et par voie de conséquence sur le "Prince" lui-même, ce qui aurait pu discréditer son action politique dans la gestion de la crise sanitaire ? Est-ce pour cette raison que les médias mainstream n'ont quasiment pas développé ni soulevé plus de questions autour de ces perquisitions, ni d'ailleurs autour de l'assassinat de Samuel Paty ? Cette absence d'enquête plus approfondie fut-elle révélatrice de la volonté d'étouffer dans l'oeuf tout risque de suggestion de doutes et autres questions dérangeantes au sujet de liens possibles entre les perquisitions et l'assassinat de l'enseignant ? Mais, et bien que les deux événements apparaissent de manière assez rapprochée dans le temps, il est tout aussi plausible qu'ils n'entretiennent entre eux aucun lien de "cause à effet" : il est tout à fait possible que ce n'est pas pour empêcher que l'on dévoile tout ce qui concerne l'affaire de ces perquisitions que l'on aurait fait assassiner Samuel Paty afin de détourner l'attention de l'opinion publique. Samuel Paty aurait bel et bien été assassiné par un déséquilibré, un islamiste qui a agit de manière tout à fait autonome ou en étant manipulé par un groupe islamiste, et rien d'autre. En somme, il est également possible que le "Prince" n'ait pas eu des intentions aussi monstrueuses dans le but de protéger l'action de son gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire.


Donc, encore une fois, il est clair pour nous, (en temps que "complotiste éclairé"), que nous ne pouvons pas avoir les réponses à toutes ces questions : nous ne sommes pas dans les "arcana imperii". Nous ne pouvons rien affirmer d'indubitable et d'avéré au sujet des intentions réelles du "Prince" : nous n'avons aucune preuve. Cependant, nous pouvons avoir des doutes rationnels, des interrogations, des suspicions, des questions, et nous estimons avoir le droit au nom de la liberté d'expression et d'une citoyenneté responsable, que de les poser, de les exprimer publiquement.  

 

Et ce ne serait ni au "Prince" ou à l'un de ses représentants de nous donner les réponses à toutes ces questions, car il n'est pas valide d'être "juge et partie". Par exemple, un ministre ne peut se faire le porte parole du "Prince" ou du gouvernement et nous dire : "non, il n'y a pas eu de coup fourré de la part de l'Etat ou du "Prince"". Ce ne serait pas davantage à des complotistes, fussent-ils "éclairés", de nous les donner non plus, et cela pour éviter également le risque qu'ils soient eux aussi "juges et partie". Ce serait donc à une Justice indépendante de toute volonté du "Prince" et de toute pression de l'opinion publique que de réaliser les enquêtes qu'elle juge nécessaires et de nous fournir les réponses à nos questions.

 

Les complotistes éclairés et les "lanceurs d'alerte" ont donc le droit de s'exprimer. Mais ils devraient veiller à ne formuler des accusations sur certains faits de la vie politique que sur la base de preuves tangibles, de faits vérifiables de manière indépendante de leurs personnes. Parce que si nous voulons toujours d'une Vérité objective, alors, il faut que le ou les contenus de cette Vérité transcendent toute autorité humaine (Karl Popper) : la Vérité, si elle est vraiment objective et admissible comme telle, ne peut être relative au "Prince" ou à un complotiste éclairé ou à un lanceur d'alerte. Elle doit mettre "tout le monde d'accord" ainsi que les méthodes utilisées pour parvenir à ce but. Ce dernier point implique l'usage d'un contrôle épistémologique dans toute procédure d'administration d'une preuve, mais seulement à partir d'une épistémologie elle-même admise et validée comme étant aussi impersonnelle, objective, intemporelle et a-historique que possible (...). Il en existe une : celle de Karl Popper.


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L'établissement d'une Vérité objective ne peut donc tolérer aucune opacité, aucun compromis, aucun relativisme, et aucune intrusion d'une forme quelconque de subjectivisme. L'établissement d'une Vérité objective ne peut jamais tolérer que qui que ce soit puisse être juge et partie.

 

Mais les gens veulent-ils encore vraiment de la Vérité (objective) ?... La croient-ils possible ?.. Ont-ils la formation en épistémologie qui leurs permettrait de comprendre son impérieuse nécessité ?.. Quelle est l'importance accordée de nos jours dans nos systèmes éducatifs à une formation de tous les citoyens à l'épistémologie fondée sur la logique ?.. Sont-ils prêts à comprendre et à accepter une évolution nécessaire de la citoyenneté dans ce sens et à en consentir les efforts ?


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Aujourd'hui donc, tout est devenu sain et normal, selon vous, Mr. Sam ? Plus de complot.  La vie, les pensées, les motivations et les décisions dans les arcanes du pouvoir, au niveau du "Prince", est devenue aussi ingénue, innocente que dans "Martine va à la plage" ?... Mais comment un tel miracle dans la morale a-t-il été possible, selon vous ? Qui a donné ce "coup de baguette magique" moral ? A votre avis, c'est le "Prince" qui aurait fait table rase de toute utilisation de l'extraordinaire et de l'abject dans la raison d'Etat ? C'est une puissance métaphysique ? Quelqu'un a "comploté" contre la volonté du "Prince" dans le sens de la morale ? Mais dites-nous, Mr. Sam, dites-nous !

 

Et que les complotistes sautent dans un trou : qu'ils se taisent à jamais, ou qu'au moins ils soient psychiatrisés, infantilisés, ridiculisés, voire même criminalisés ? Plus de conspiration possible, plus de coup fourré d'état, plus d'usage de l'abject en politique par le "Prince", tous les doutes et autres interrogations doivent être dissipés ? 

 

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Mais par quoi commence la pensée d'après vous ? Pour ma part, j'affirme qu'elle commence par le doute et les interrogations.

 

La mise en doute des faits ou de la présentation ou du témoignage que l'on défend. Cette mise en doute, cette première étape de toute pensée critique (car il n'y a en réalité de véritable pensée qui ne soit critique), est une étape indiscutablement valide, logiquement nécessaire et de portée universelle. Elle est requise à l'abord de tous les problèmes dès lors que l'on cherche la Vérité. Oui : dans tous les domaines, qu'ils soient juridiques, scientifiques, ou qu'ils soient relatifs à des problèmes de la vie quotidienne, ceux des gens ordinaires ou du "brave peuple", pour prétendre "penser", il faut savoir se montrer suspicieux, sceptique et douter, sans devenir un sceptique dogmatique. Mais il faut aussi savoir utiliser une méthode valide de mise à l'épreuve des idées, des théories, des hypothèses, des problèmes, etc.  

 

"Un jugement est vrai lorsqu'il correspond aux faits" écrivait Alfred Tarski (puis Karl Popper). 

 

Par conséquent, nous n'avons d'autre choix que de douter de certains des jugements sur les faits que l'on nous propose, des témoignages (un témoignage n'étant jamais une preuve par les faits), d'affirmations diverses, en demandant si ces jugements, témoignages et autres affirmations correspondent effectivement aux faits ! Il en résulte que le scepticisme, le droit au doute, aux interrogations, y compris les plus audacieuses, ne doit jamais être découragé ou ridiculisé comme vous le faites, mais le contraire. Puisque la science, par exemple, exige logiquement la controverse des idées afin que des tests soient construits dans le but d'approcher toujours mieux de la Vérité, alors la connaissance de la Vérité dans le domaine de la vie politique et sociale exige aussi la controverse des idées, laquelle, en toute rigueur, ne peut pas se passer du doute, du scepticisme, des interrogations, des mises à l'épreuve, donc de la critique. Ainsi, les actions du "Prince", de ses propos, doivent pouvoir être controversés et soumis à notre scepticisme dynamique et éclairé.

 

Un troupeau de moutons qui fonce derrière son bélier les entraînant dans un précipice ne doute pas une seule seconde qu'il va dans la bonne direction. Devenons-nous être des moutons ? 

 

Le problème pour toute forme d'autoritarisme c'est l'individu qui pense et par conséquent qui doute et pose des questions. Ce ne sont jamais les moutons suiveurs. Le "Chef" autoritariste n'aime pas qu'on lui pose des questions qui visent à mettre à doute le bien fondé de ses décisions. Il veut des individus qui obéissent "au doigt et à l'oeil",  sans condition, et dont il sait qu'il peut disposer à sa guise. Pour ce genre de "Chef", l'individu n'en est pas un : ce n'est pas un être pensant et il doit agir "sans penser ni réfléchir" (...). Ce n'est qu'une "forme vivante" (comme l'écrivait Hegel), lequel par rapport au Chef n'est pas digne de l'Histoire ni ne peut lui être identique. Seul le Chef l'est, lui seul peut "faire l'Histoire". A propos de ces individus qui acceptent ainsi d'abandonner leur pensée au "Chef" avec leurs capacités critiques et leur indépendance d'esprit, Albert Einstein écrira qu'ils ne sont pas dignes d'avoir un cerveau, ou bien qu'ils ne méritent pas mieux que l'esclavage qui leurs est promis ! Je vous laisse donc y réfléchir (...), Mr. Sam !

 

L'esprit critique et l'indépendance d'esprit sont les qualités essentielles de la supériorité intellectuelle (K. Popper). A sa manière, Friedrich A. Von Hayek a lui aussi fort bien caractérisé l'état d'esprit des "suiveurs" dans ce qu'il appelle "la sélection par en bas". En effet, selon Hayek, un chef démagogique et motivé par le totalitarisme recherchera l'uniformité des points de vue laquelle sera possible grâce à une propagande orchestrée par la mobilisation des sentiments négatifs (d'où cette sélection par "le plus bas dénominateur commun" dont parle Hayek avec raison. Vous voulez un exemple de "plus bas dénominateur commun" ? En voici un : la peur. Donc, un chef qui utilise la stratégie de la peur et de la sidération, est aussi un chef qui utilise la méthode mise en lumière par Hayek). Il ne parviendra donc à mobiliser que les individus incapables d'esprit critique, d'avis différenciés et d'indépendance d'esprit. Les récalcitrants, les sceptiques, les dissidents, et dans certains cas les séditieux sont les ennemis qu'il lui faudra discréditer voire éliminer le plus tôt possible. Il faut savoir tirer les leçons de l'Histoire...





Il n'y a donc pas de pensée sans la critique. En effet, est-ce que deux individus qui sont toujours d'accord sur une appréciation des faits ou d'un problème après en avoir discuté alors qu'ils l'étaient déjà au départ, ont pu prétendre "penser" ? Quelle fut leur approche d'un problème réel : aucune. Quelle peut bien être leurs progrès dans la connaissance ?.. Même réponse : aucun. Où est la pensée d'un individu qui affirme que "c'est blanc" après avoir entendu dire que "c'est blanc" et sans jamais avoir songé ni même se poser d'autres questions ou risquer seulement celle-ci : "et si ce n'était pas blanc ?"  C'est aussi simple que cela ! Et d'ailleurs, même si on lui dit que "c'est blanc", va-t-il accepter sans condition cette proposition ? Son esprit peut-il éviter de faire des comparaisons, donc de réfléchir ? C'est impossible, à moins qu'il ne soit qu'une grenouille que l'on vient de décérébrer d'un coup d'aiguille ! Mais visiblement c'est ce que souhaitent le "Prince" et les anti-complotistes : que nous devenions des grenouilles décérébrées, des seaux vides ou des esprits passifs qu'il suffit de remplir avec l'information qui convient, des slogans racoleurs, de la propagande, ou de la peur : les grands discours propagandistes des "Chefs" sont toujours un appel à nos émotions bien plus qu'à notre raison critique... Puis que nous cessions d'être ce que tout individu normalement constitué est : un esprit actif, qui dispose de connaissances et d'un vécu a priori qu'il met sans arrêt à l'épreuve ; donc un individu qui pense parce qu'il expérimente, parce qu'il critique, et parce qu'il réfléchit de manière indépendante et libre.

 

L'esprit fait toujours des mises à l'épreuve, il critique, donc il pense ; ce qui semble contredire ce que j'ai dit plus avant. Et il y est obligé parce qu'il ne peut agir à partir d'une observation "pure des faits" (K. Popper). Il est donc obligé de solliciter son système d'attentes perceptives (K. Popper), afin de discriminer et d'identifier les problèmes. Et cette procédure de discrimination est déjà une opération de sélection, donc une action d'évaluation critique. Ce que j'essaie de vous expliquer, c'est que toute entreprise visant à décourager l'action de la critique, du scepticisme, donc de la pensée, est contre nature. Elle n'est jamais conforme à l'activité normale de l'esprit de l'être humain. Par conséquent, toute entreprise dont le but est de réduire au silence le scepticisme, puis le complotisme éclairé est aussi contre nature, donc perverse. Toute cette montée de rage irrationnelle contre le complotisme n'est qu'une perversion sociale tout à fait typique d'une autre : la tentation au totalitarisme.

 

Et vous ne voyez pas que les médias, les gouvernants, beaucoup trop d'intellectuels alimentent sans relâche cette honteuse chasse aux complotistes de tout poil afin de les écoeurer tous, et surtout bien sûr les plus prudents, les plus éclairés parmi eux ? Mais comment vous faites, Mr. Sam ? Parce qu'évidemment ce sont eux, les complotistes éclairés, qui demeurent la vraie cible et non ceux qui pourraient croire que c'est la mère Denis qui a comploté contre Hitler pour l'empêcher de construire la première arme atomique avant les américains ou je ne sais qu'elle autre histoire à dormir debout.

 

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Dans cette "crise" (...) sanitaire ou cette prétendue "guerre", le "Prince" et ses sbires ont aussi pensé comme des sorciers avec leur "bête de l'événement" (...) : ils ont réduit la majorité du peuple et la citoyenneté pensante à une horde néo-tribale soumise à l'irrationalité de la peur en encourageant grâce à une propagande de masse et la stratégie de la sidération, son renoncement à l'esprit critique et questionnant. Adolf Hitler et son petit Goebbels n'avaient pas fait autre chose à leur époque et dans leur contexte ; et du reste, les staliniens non plus. Le peuple allemand ne critiquait plus son "Fuhrer", et qui osait critiquer Staline sans risquer la mort ?

 

Aujourd'hui, en France comme dans les autres pays soumis à la doxa dominante au sujet de la crise sanitaire ou des causes du réchauffement climatique, c'est l'irrationalisme et le néo-tribalisme qui sont revenus sur le devant de la scène médiatique ! Irrationalisme par l'utilisation du terrorisme intellectuel face aux complotistes et autres climato-sceptiques ou climato-réalistes, alors que le scepticisme, le droit au doute, à la controverse, sont les éléments indispensables au progrès de la connaissance objective ! Néo-tribalisme par une très large prédominance de l'utilisation de la peur, du catastrophisme et de prophéties catastrophistes à long terme ; donc renaissance de l'idéologie historiciste

 

Résumons-nous ici : irrationalisme + néo-tribalisme + historicisme = les "meilleures conditions" pour que réapparaisse aussi le totalitarisme, puis, dans sa forme extrême : la tyrannie.

 

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Vous faites donc partie de ces personnes qui ne doutent plus de rien à propos des intentions possibles et autres projets de ceux qui nous gouvernent ? Mais comment avez-vous fait pour ainsi oblitérer votre pensée, Mr. Sam ? Comment et pourquoi la réflexion de gens comme vous s'est-elle débarrassée de tout scepticisme, de toute critique, de toute suspicion au sujet du "Prince" ? Par quel genre de formatage intellectuel une chose aussi incroyable a-t-elle été possible, selon vous, pour que vous donniez aussi systématiquement carte blanche ou que vous enveloppiez dans un inattaquable et immaculé voile blanc la personne du "Prince", quoiqu'il se passe, au point que toute suspicion de complots ourdi par lui vous semble tellement impossible ou saugrenue ? 

 

Mais l'on peut pourtant chercher des explications possibles à votre comportement ainsi qu'à celui de vos semblables dans d'autres exemples pris dans l'Histoire. 

 

En effet, lors de la montée du nazisme en Allemagne, des historiens démontrent qu'Adolf Hitler a su faire un usage pour le moins efficace de ce que l'on appelle le "charisme" et de la propagande. Or, avoir du "charisme" n'est pas quelque chose d'exceptionnel. Le "charisme" n'est au fond qu'une méthode : il suffit d'être le porte-voix émotionnel de la population, et de dire tout haut et avec emphase ce qu'elle a envie d'entendre et rien d'autre. C'est exactement comme cela qu'Hitler est parvenu au pouvoir, et à ses débuts jusque vers son apogée, beaucoup d'allemands idolâtraient le "Fuhrer" et ne lui voyait aucun défaut, ni n'émettait la moindre critique. Le "Fuhrer" avait ainsi réussi a oblitérer la pensée critique et sceptique de son peuple, et rares, très rares furent alors les récalcitrants éclairés. Vous voulez être un "Fuhrer" de l'anti complotisme ?... 





Mais vous savez faire usage du charisme et de la propagande, Mr. Sam (musique, images, casquette, gestuelle, diction, rictus, intonations, informations exagérées, absurdes et grandiloquentes, insultes et diffamations à peine voilées sans parler des calomnies, etc. tout y est dans votre mise au pilori de Jean Marie Bigard). Propagande anti-complotiste efficace, en effet : il n'est que de constater le contenu de l'immense majorité des commentaires positifs que l'on vous fait, lesquels ne portent que sur la forme et très peu sur le fond.. Et encore, lorsqu'ils portent sur le fond, juste quelques mots, aucun argument, bien sûr : vous avez dit "que c'était blanc", pourquoi ce qui sont d'accord avec vous vous répèteraient-ils que "c'est bien blanc", sauf à en rajouter de façon stupide, comme ils le font !? Combien avez-vous de youtubeurs venus vous critiquer ? Pratiquement aucun. Tous viennent chanter des louanges concernant votre maîtrise de la communication, c'est tout dire ! Et je ne vous parle pas de la réception que m'ont réservée tous vos suiveurs inconditionnels et cela dès ma première publication. Je vous l'assure : ce fut encore plus révélateur et significatif. Êtes-vous intervenu une seule fois pour mettre de l'ordre dans tout ce bestiaire de volailles enragées contre moi ? Non. Pas une seule fois. Et depuis peu vous vous êtes trahi de manière encore plus flagrante dans votre intolérance aux critiques qui touchent vraiment vos façons de faire : vous m'avez censuré mais de façon "habile" (je dois mettre des guillemets). C'est-à-dire que je suis le seul à pouvoir lire mes propres commentaires contre votre vidéo, une fois connecté à Youtube. Sinon, déconnecté, ils disparaissent ! Bravo...

 

Donc, si l'on vous répète avec insistance que le complotisme dans toutes ses formes n'est que le fait de gens irrationnels et qu'il vaudrait mieux le faire taire à tout prix, parce qu'un tel discours intolérant et menaçant pour la liberté d'expression "vous parle" et touche directement votre sensibilité personnelle, alors vous suivez et vous adhérez sans condition, sans sourciller ? Vous êtes donc si sensible, si réceptif à tout ce qui s'apparente à de l'autoritarisme, de l'intimidation ? Je vous le dis : vous êtes tout à fait mûr pour un régime totalitaire bien moins sophistiqué que celui que nous connaissons. Des gens comme vous sont parfaits pour engraisser les troupeaux humains susceptibles de porter au pouvoir le prochain petit chef, voire même le prochain tyran que pourrait subir la France. Vous avez "le profil" pour faire partie des cadres d'un "NKVD", d'un "KGB" ou de je ne sais quelle nouvelle "Gestapo", Mr. Sam. Bref, de cette police de la pensée utile à une police politique qui n'aurait plus aucun égard pour la démocratie.

 

Vous devez donc jubiler à l'idée que le Professeur Fourtillan, éminent scientifique français ayant participé à "HOLD UP" ait été interné de force en hôpital psychiatrique : voilà des méthodes dignes des régimes totalitaires les plus brutaux, comme le régime stalinien. Et tout récemment, il y a aussi le Professeur Perronne qui a été démis de ses fonctions de Chef de service. Vous devez exulter ! Allez-y, exultez ! Montrez-nous votre victoire ! N'êtes-vous pas heureux ?

 

Au sujet du Professeur Perronne, l'avoir démis de ses fonctions, je trouve cela abject. Mais que dire alors en ce qui concerne le Professeur Fourtillan ? C'est inqualifiable. Je n'ai plus de mots assez durs.



D'une certaine façon, mais sur ce point je vous accorderais que l'analogie n'est pas très rigoureuse, vous vous conformeriez à ce que prédisait aussi Aldous Huxley. Selon lui, le système totalitaire le plus efficace et le plus difficile à éradiquer apparaîtrait dans une société ou les citoyens seraient eux-mêmes devenus "amoureux de leur propre servitude". Voici donc une conjecture tout à fait audacieuse de ma part, et pourtant je la crois conforme : vous souhaiteriez que les gens deviennent aussi amoureux que vous à cette servitude intellectuelle issue de votre oblitération de la pensée à propos du complotisme : pourchasser, persécuter, humilier tous les complotistes jusqu'à les décourager de s'exprimer. Et vous souhaiteriez ensuite que les gens se laissent embrigader et endoctriner par les sirènes de votre idéologie, (parce que c'est bien d'une idéologie dont il s'agit), anti complotiste laquelle emporte en son sein l'intolérance à la liberté d'expression au sujet des idées complotistes, et peu importe ses conséquences possibles et autres effets sur d'autres terrains où la liberté d'expression serait en jeu. Bref, que les gens apprennent à se méfier de la liberté d'expression dès qu'elle menace le "Prince" ou l'establishment.


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Vous êtes le "nouveau fascisme", Mr. Sam

 

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Les "nouveaux fascistes" ce sont des gens comme vous. Mais peut-être faut-il vous qualifier de "cryptofasciste" ? Parce que vous avancez sous le masque savamment étudié du "communiquant-posé-et-rationnel (soi-disant)", de celui "qui-sait-parler", d'un infatigable "rhéteur" qui a réponse à tout en usant de stratagèmes rhétoriques fallacieux et difficiles à déceler pour les gens qui n'entendent rien à la logique ou à l'épistémologie, par exemple... En tant qu'individu sincèrement tolérant et respectueux de la liberté d'expression, de la démocratie et de ses valeurs, vous n'êtes donc qu'un imposteur. Un imposteur redoutable pour la masse des ignorants, mais heureusement inoffensif et ridicule pour les gens éclairés, et ni la musique d'accompagnement, ni les postures ou la casquette que vous portez ne parviennent à faire passer la pilule de toutes vos absurdités. Je note aussi votre ton infantilisant de maître d'école qui pense s'adresser à des enfants de maternelle "qui-forcément-doivent-être-éclairés-par-vos-lumières", mais pour des adultes qui vous écoutent il ne fait pas illusion une seule seconde et ne parvient pas davantage à dissimuler le réel mépris et la condescendance qui vous animent vis-à-vis de votre public : la réalité est que vous croyez que personne ne va être capable d'analyser vos façons de faire et d'en tirer les conclusions qui s'imposent, et c'est là que vous vous trompez encore lourdement...

 

Votre paternalisme dans le ton et dans l'attitude n'est donc pas exempt de tout reproche et de certains rapprochements valides avec le paternalisme des systèmes totalitaires et de leurs chefs. Je veux suggérer que vous êtes une figure somme toute comparable à une sorte de "Big Brother" de l'anti-complotisme. Et je ne résiste pas au plaisir de rappeler le goût qu'ont beaucoup de petits chefs pour les chapeaux en toutes circonstances : l'Histoire nous a montré de beaux exemples ! Cette casquette que vous avez donc vissée sur le crâne en est-elle le symbole ou bien est-ce le symbole d'une menace contre toute critique portée contre vos idées, ou alors celui de votre auto immunisation contre toute subite intrusion de l'auto-critique et de votre remise en question ?


Je vais vous donner quelques conseils : cessez toute tentative de séduction, arrêtez avec cette ridicule musique de fond, enlevez cette casquette qui souhaite suggérer que le "dominant c'est vous". Parce que l'on a surtout envie de rire : pourquoi porter une casquette devant une caméra et dans un lieu fermé ?.. et l'on a pas du tout envie de se soumettre à je ne sais quel ascendant que vous auriez "naturellement" et sur qui ? Peut-être sur les ignorants qui auront préféré une solution de facilité en se laissant embobiner par vos "prêt-à-penser" plutôt que de faire l'effort bien plus redoutable de lire Karl Popper et de s'informer un peu de la logique et d'autres sources de connaissances, notamment scientifiques. Changez de ton : considérez que vous pouvez aussi parler à des adultes dotés de l'indépendance d'esprit, de l'esprit critique et de certaines connaissances que visiblement vous ne possédez pas ou que vous maîtrisez bien mal. Vous ne parlez pas à des "esprits vides" qu'il suffit de remplir avec des circonvolutions rhétoriques et autres pirouettes verbales. Comprenez que votre ton est plus insultant qu'autre chose, mais sans doute aussi que votre haine pour les gens indépendants vous pousse à les insulter de cette manière : tenter de les traiter, eux aussi, comme des enfants.

 

Dans votre monde à vous, tout est donc devenu "licorne et papillon" au niveau des intentions et des projets de ceux qui gouvernent ? Vous n'avez donc jamais entendu parler du fait que le Conseil de défense était fermé à tout auditoire indépendant, constitué seulement de quelques personnalités, et que ses décisions étaient même tenues secrètes ? Pourquoi sont-elles tenues secrètes, Mr. Sam ? Qu'est-ce que le "brave peuple", comme vous dites si bien ne doit pas savoir ? Il y a toujours de la démocratie, là où il y a du secret ?...

 

Le "Conseil de Défense" : 

 


 

"(...) c'est du complotisme du premier niveau" nous dit un ministre du gouvernement. Mais pourquoi ce Conseil de défense est-il tenu secret dans la plupart de ses réflexions ? Cela ne peut-il alimenter des suspicions qui pourraient se révéler justifiées ? Peut-être (...) que l'histoire nous dira plus tard ce qu'il en a vraiment été des actions de ce Conseil de défense.


Voici une définition du complot : "projet secret élaboré par plusieurs personnes contre une ou autre ou une institution". 


Donc, si les décisions du Conseil de défense sont tenues secrètes, il est farfelu, selon vous de suspecter que ses membres puissent ourdir des complots (des mensonges, des manipulations, etc., etc.) contre la Vérité, ou contre le "brave peuple" ? Quoique vous pourriez encore répondre qu'un mensonge du "Prince" n'est pas nécessairement un complot, n'est-ce pas ? Mais alors, pourquoi ne mentirait-il puisqu'il souhaite  dissimuler ses intentions au "brave peuple" ? Moi, je n'en sais rien, je n'ai pas de preuve sur les intentions réelles du "Prince" (ou faut-il l'appeler "Jupiter", à votre avis ?), parce que je ne suis pas dans les arcanes du pouvoir. Je ne suis pas un proche du "Prince" qui gouverne.  Donc,  je n'affirme pas l'existence indubitable de complots sans en avoir la preuve. J'en suis donc réduit à suspecter, à m'interroger et à chercher de plausibles voies de réponses. Mais j'estime avoir le droit de toujours suspecter l'existence de complots, et, en fonction de certains faits disponibles de poser ouvertement des questions, quitte à ce que cela dérange des gens comme vous ! Je dois dire que vous êtes loin d'être le seul que ce genre de questions audacieuses et éclairées dérange. Dois-je aussi vous citer la liste des journalistes "mainstream" qui relaient, et avec quel zèle, cette infâme chasse aux sorcières contre les complotistes ? Mais le pire à mes yeux, c'est que des journaux toujours très en vue, une bonne part de la presse écrite et d'autres intellectuels ont pris ce très mauvais pli : diaboliser, timidement ou ouvertement toute forme de complotisme.


Alors ? Faut-il se laisser séduire par la tentation totalitaire, Mr. Sam, ou bien faut-il au contraire que notre vigilance citoyenne et notre raison nous permettent toujours de la débusquer partout où elle tente d'avancer ses pions "prudemment" (aurait sans doute dit le "Prince"), en utilisant avec tant de maestria, il faut le reconnaître, les masques et autres trompes l'oeil qu'offrent presque toutes les sophistications de l'information et de la communication d'aujourd'hui ?


Que deviendrait une citoyenneté responsable, adulte, libre et démocratique si elle abandonnait toute vigilance critique vis-à-vis du pouvoir ? Et quel peut bien être le contenu d'une telle vigilance critique si ce n'est un scepticisme éclairé puis le courage intellectuel l'amenant à formuler publiquement des questions audacieusement critiques, ou plus, (comme des hypothèses complotistes), en direction du "Prince" ?

 

Je reviens donc sur ce problème que vous jugerez sans importance, j'imagine, "Mr. Sam" : les journalistes "mainstream" et pas seulement eux d'ailleurs, (je songe à beaucoup d'intellectuels très médiatiques, comme par exemple Michel Onfray), pourquoi selon vous ont-ils si massivement adhéré à cette lutte effrénée contre le complotisme ? Pourquoi craignent-ils tant d'être qualifiés de "complotistes" ? Ne trouvez-vous pas cela curieux ? Craignent-ils d'aller trop loin et publiquement dans la réflexion sur l'éventualité de mensonges et autres manipulations plus ou moins criminels du gouvernement ? Ils ne parlent jamais de Machiavel, nos philosophes people (...), en ces temps troublés de crise sanitaire, très peu de "Big Pharma", ne reviennent que sporadiquement sur un scandale ahurissant comme celui de "The Lancet", etc. ni de Gabriel Naudé, ni de Botero, ni même de certains propos pourtant très clairs de Hegel. Pourquoi une telle attitude ? Est-elle à la hauteur de l'une des missions essentielles que l'on attend de tout intellectuel digne de ce nom : l'investigation impartiale et courageuse ? Comment se fait-il que chaque journaliste "mainstream" semble avoir répudié de ses motivations professionnelles de devenir un "lanceur d'alertes", un "Julian Assange", par exemple !? Mais Julian Assange doit se taire, il doit être éliminé. Qu'aurait-il donc à révéler à la face du monde et aux oreilles de tous si on lui donnait la parole ? J'espère que vous m'avez compris... : la Vérité fait peur, Mr. Sam. Beaucoup préfèrent encore qu'elle reste dans le puis et que l'on continue de verrouiller la sortie du puis avec la grille de l'accusation de "complotisme" pour l'empêcher de distribuer ses coups de fouet. Qui peut donc prétendre encore à être un intellectuel sans le courage intellectuel ? C'est d'abord absurde et ensuite immoral.


Si l'on se risquait à une comparaison entre vous, Mr. Sam et Julian Assange, que seriez-vous donc ? Une sorte d'oreiller supplémentaire pour que les gens crédules et qui préfèrent un bon mensonge qui rassure plutôt qu'une vérité qui dérange puissent continuer de dormir, étant bercés langoureusement par la musique du "Prince" et de tout son orchestre. Ou alors, vous seriez ce "meneur" qui joue de la flûte et qui entraîne derrière lui tout un troupeau d'écervelés incapables de réfléchir, d'oser la critique et la rébellion.


Par ailleurs, être un "complotiste éclairé" ne consiste pas davantage selon moi à n'envisager les possibilités de complots uniquement selon une approche "monoïdéiste", ou "la chose unique qui va tout expliquer" (Frédéric Lordon). Je risquerais  donc l'argument suivant : s'il existe un complot ourdi par une institution étatique par exemple, pour le comprendre, il faut aussi tenir compte de l'ensemble de la situation logique dans laquelle il a pu naître. Autrement dit, quels sont les divers éléments qui ont pu le motiver. Ce qui veut dire que l'origine des complots est, je pense, à comprendre de manière multi factorielle, à partir de plusieurs causes possibles, intriquées les unes aux autres. En somme, il ne me semble pas réaliste de suspecter des complots ou d'étudier les complots connus selon un seul angle d'approche causal, mais de tenter de prendre en considération toutes les autres causes possibles de la situation logique d'émergence d'un complot. Je conseille néanmoins au visiteur de lire cet article de Frédéric Lordon qui m'a paru tout à fait satisfaisant, bien que l'auteur me semble n'envisager le complotisme, sous toutes ses formes, que sous une approche "monoïdéiste".

 

"Les complotistes ça existe, (...) il y a des gens qui croient que la Lune est artificielle" dites-vous. Mais de quel genre de complotistes parlez-vous ? Des dingos ? Jean-Marie Bigard est un dingo et tous les complotistes sont aussi des dingos, c'est bien ça ?..

 

Ce sont donc des "dingos" ou des complotistes farfelus qui ont écrit ces ouvrages ? : 

 

 


 





Donc vous mettez dans le même sac toutes les formes de complotismes, vous les faites tous passer pour des débiles mentaux, mais juste après pour ne pas en avoir l'air, vous reniez presque ce que vous venez de dire : ils ne sont pas des débiles, mais ils ont des méthodes de déduction qui leur ont faire croire que certaines choses sont vraies. Bon alors ? Et bien votre avis sur le complotisme est dénué de toute nuance et de toute information sur l'histoire. Vous êtes incapable d'envisager qu'il puisse exister des gens qui se limitent à seulement suspecter l'existence possible de complots ou de coups fourrés d'état (G. Naudé), sur la base de faits qui leurs semblent spectaculaires (par exemple : comment se fait-il qu'un pays comme les USA, doté des moyens de détection les plus sophistiqués, et d'une armée de l'air non moins redoutable, ait pu être totalement incapable d'empêcher que deux avions se s'écrasent successivement sur les tours du World Trade Center en 2001, en plein New York ! Comment une chose pareille a-t-elle été possible ? Vous ne croyez vraiment pas que des faits aussi spectaculaires ne soient de nature à éveiller des interrogations et même des soupçons de coup fourré d'état de la part de l'administration Bush, surtout s'il on les rapproche du fait  que par exemple des membres de la CIA auraient rencontré Ben Laden lorsqu'il était hospitalisé à Dubaï ? Pourquoi Ben Laden a-t-il pu être hospitalisé en Dubaï ?  Pourquoi la CIA l'aurait-il rencontré ? Pour discuter de golf ou pour jouer au Monopoly, sans doute ? Mais d'après "Libération", on nous dit que ce serait là une information fallacieuse, une rumeur infondée... Vous ne croyez pas du tout que de tels faits puissent éveiller des soupçons de complots y compris chez les personnes qui réfléchissent rationnellement et sans proférer des affirmations absurdes et non prouvées ?).  

 

Vous agissez comme ceux qui veulent faire taire tous les complotistes sans distinction. En ce qui vous concerne, vous oeuvrez dans une sorte de terrorisme intellectuel mou ou plus ou moins sophistiqué. Les complotistes éclairés et prudents vous gênent beaucoup, "Mr. Sam", pourquoi ?

 

Qui parlent des extraterrestres de la zone 51 ? Il n'y a que vous. Vous utilisez cet exemple farfelu pour dénigrer toutes les formes de complotismes. Bref, vous exagérez trop fortement le trait pour faire croire que Jean Marie Bigard formule lui aussi des suspicions complotistes farfelues du même niveau. Vous croyez que l'on a pas compris votre méthode fallacieuse ?

 

Non, il ne confond pas avec Galilée* ! Pourquoi vous dites qu'il confond avec Galilée ? A  l'époque où Galilée est jugé par l'Inquisition, c'est la religion qui représente l'ordre établi et qui domine la doxa sur l'organisation du Cosmos. Pouvait-elle tolérer la critique ? Pouvait-elle tolérer que l'on remette en question ses dogmes avec une théorie nouvelle comme celle de Galilée ? Bien sûr que non. Donc, Galilée, c'est lui, et uniquement lui qui fait figure de "sceptique" (...) et l'Inquisition c'est une sorte de "GIEC"** de l'époque qui ne tolère justement aucun scepticisme et qui souhaite imposer un "consensus" (religieux) à la terre entière. C'est donc Galilée, qui peut à la rigueur être qualifié de  "complotiste" de l'époque qui avait raison (bien qu'il ne complota pas puisqu'il agit ouvertement) ! Comment pouvez-vous tenter d'inverser les rôles en disant que c'était l'Inquisition qui tenait le statut de "complotiste" sans être d'une mauvaise foi délirante de grossièreté et ignorer l'histoire du procès de 1633 ? Comment avez-vous pu, une seule seconde, croire que ceux qui écouteraient votre vidéo ne décèlent pas immédiatement votre.... "méthode" foncièrement malhonnête. Je répète même : grossièrement malhonnête ?! Vous répondrez, j'imagine que l'Inquisition "complotait" contre la Vérité ? Mais c'est absurde voyons ! Il eut fallu pour cela que Galilée ait pu imposer avant la Vérité, et l'Inquisition vienne ensuite tenter de la contester.

 

Mais si l'on suit votre raisonnement (ou plutôt l'inversion fallacieuse des rôles entre l'Inquisition et Galilée), voilà ce qui se passe : si ce fut bien le pouvoir établi de l'époque sur les idées, c'est-à-dire l'Inquisition, qui était soi-disant "complotiste", alors pourquoi le pouvoir établi d'aujourd'hui, donc notre gouvernement, ne pourrait-il lui aussi "comploter" contre la Vérité que promeut le Pr. Raoult, qui serait alors le "Galilée" de notre époque ?! Votre inversion fallacieuse se retourne contre vous. C'est évident.

 

Vous dites que l'histoire du scientifique qui découvre la vérité et qui est rejeté par tout le monde c'est de la foutaise dans la plupart des cas. C'est de la foutaise ?! Ah oui !? Donnez des exemples précis. Pour commencer Galilée est un excellent exemple. Ensuite, il y a S. Freud. Mais même si S. Freud fut tout sauf un scientifique (c'était un charlatan) il est connu depuis des lustres et de notoriété publique qu'il s'est plaint d'un rejet (d'ailleurs pleinement justifié) de ses délires "novateurs" sur "l'inconscient" après avoir lui-même rejeté toutes les théories psychologiques de son époque, dissimulé les fondements biologiques obsolètes sur lesquels se fondait ses vérités révélées (...) sur "l'inconscient" (voir l'ouvrage de Frank Sulloway, "Freud biologiste de l'esprit" à ce sujet) et en favorisant tout un ensemble de légendes mensongères autour de la découverte de l'inconscient (voir l'ouvrage d'Henri Ellenberger, "Histoire de la découverte de l'inconscient").. Les exemples qui contredisent votre affirmation abondent dans la vraie science, (je ne parle pas de psychanalyse maintenant, puisque c'est le modèle de toutes les pseudo-sciences et des impostures scientifiques. On peut lire l'ouvrage de Pierre Debray-Ritzen, "La psychanalyse cette imposture" à ce sujet).

 

"Relax, relax" ?.. Mais pour qui vous vous prenez ? Pour commencer, Jean Marie Bigard ne s'adressait pas à vous, et il ne vous avait pas sollicité pour un dialogue ! Vous êtes insultant et humiliant. Vous êtes insupportable de prétention.

 

Mr. Sam, parle aussi, à propos des gouvernants, de "reptiliens" ?... Nous devons informer ce monsieur que la théorie du "cerveau reptilien" a fait long feu et qu'elle n'est plus prise en compte dans les neurosciences. Mais en quoi consistait son argument ? Encore une exagération tout à fait volontaire qui lui évitait, (sans doute le croyait-il), d'utiliser le terme "hégéliens", et par la même occasion d'affronter certaines idées de Hegel contenues à la fin de sa "Philosophie du droit", lesquelles confortent largement que les gouvernants ne se privent nullement de mentir au peuple ou de conspirer contre la Vérité. En voici une  justement (mais, selon Mr. Sam, aujourd'hui, les "Princes" ne mentent plus, ils ne dissimulent rien au peuple, ils n'usent plus de l'abject dans la raison d'Etat...et par conséquent tous les complotistes doivent être réduits au silence. Henrich Honecker ex-dictateur de la RDA aurait sûrement sollicité les "compétences" de "Mr. Sam") :  




 

"La plupart des choses qui sont violemment combattues elles le méritent bien" (...) ! Et là encore vous opérez selon un stratagème tout à fait pernicieux et malhonnête : pourquoi mettre en comparaison le racisme (qui serait prétendument une "vérité" à défendre) avec une hypothèse de coup fourré d'état contre la Vérité ?  C'est n'importe quoi. Comparez donc ce qui est comparable.

 

Vous dites que dans le contexte de la recherche, les débats et les controverses se font de manière paisible ? Oui, si l'on peut dire... C'est donc de manière "paisible" qu'a été traité le Pr. Raoult par le Conseil scientifique, selon vous ? Ah, nous n'avons donc pas la même notion de ce qui est "paisible", vous ne croyez pas ?...

 

Mais vous devriez vous renseigner sur toutes les luttes qui peuvent exister entre les chercheurs ! Regardez donc la levée de tous ces boucliers de haine contre les travaux du Pr. Raoult ! Regardez vous lorsque vous parlez de lui (quoique vous n'avez rien d'un scientifique). Vous croyez que le scandale de "The Lancet" est issu d'un "climat paisible dans la recherche" ? Vous me faites rire. Mais là où vous êtes encore une fois malhonnête c'est que vous éludez un aspect très important du contexte : le contexte politique et technocratique, les conflits d'intérêts, Big Pharma, le fait que la plupart des membres du Conseil scientifique ont des conflits d'intérêts, ils touchent de l'argent de Big Pharma. Bref, en ce qui concerne cette crise sanitaire, comment faites-vous pour éluder aussi facilement le fait que les déterminants de la situation vont au-delà, bien au-delà du simple contexte d'une saine controverse scientifique ! Vous ne voyez donc pas l'intrusion massive du politique, de l'industrie pharmaceutique ? Vraiment ? Vous n'avez rien remarqué de l'engagement de Bill Gates en faveur d'un vaccin, sans doute ? Et puis un autre exemple flagrant où le politique a mis la main sur la sphère scientifique et exerce un contrôle éhonté : le GIEC ! C'est une organisation scientifique qui tient le crachoir, ce GIEC ? Non, c'est une organisation politique. Le GIEC est une organisation politique.

 

L'exemple de Galilée était le parfait exemple choisi par Jean Marie Bigard. C'est tout à fait comparable à la situation que vit le Pr. Raoult : ceux qui tentent de faire valoir la vérité, soit par leurs travaux scientifiques, soit uniquement par des suspicions de complots sont ostracisés, diabolisés, voire même criminalisés et internés (comme le Pr. Fourtillan) ou alors traités de "complotistes", c'est-à-dire placés sur le même niveau que les complotistes farfelus qui disent n'importe quoi ou qui délirent quand ils affirment sans aucune preuve ou pire, l'existence soi-disant indubitable de complots ou de conspirations.

 

"Vous confondez la Science et la recherche. La science c'est l'ensemble des trucs (........) dont a de bonnes raisons de penser grâce à la méthode scientifique (...)". Je vous arrête : c'est quoi les "trucs" dont vous parlez ?.... (Voilà en quoi consiste la connaissance du fonctionnement de la science actuelle pour Mr. Sam : "la science c'est l'ensemble des trucs". J'ai interrogé des élèves de 6°, ils ont fait mieux que lui, mais passons...). Comment alors la méthode scientifique pourrait-elle ne pas être complètement liée à la recherche (scientifique) ? Et ensuite, comment la recherche scientifique ne pourrait-elle être complètement liée à la science ? Vous dites n'importe quoi. Vous êtes ridicule. Vraiment ridicule...

 

"Mais la recherche c'est tout l'inverse (de la science) : si on cherche c'est qu'on sait pas". Absurde ! Pourquoi ? Si vous aviez lu sérieusement K. Popper, vous auriez appris ceci : il a écrit que le vrai scientifique sait très bien que "face à notre ignorance infinie nous sommes tous égaux". La Science, la vraie, ne sait rien (dans le sens d'un savoir absolu et définitif). Elle ne sait donc jamais rien d'absolu. (Mais là n'est pas le problème que vous tentiez de souligner). Voici donc votre absurdité : vous opposez la "science qui sait", à ce qu'elle "ne sait pas" (et qui justifie la recherche). Mais alors comment la "science qui sait" pourrait-elle continuer de progresser si elle ne tentait de nouvelles hypothèses sur l'inconnu, donc sur ce qu'elle ne sait pas ? Et comment le ferait-elle ? A partir de zéro ? Impossible. Il lui faut donc partir d'une tradition de tests et de connaissances bien corroborées (donc de ce "qu'elle sait") pour explorer ce "qu'elle ne sait pas encore", grâce à la recherche. Mais une recherche qui répond à certains critères méthodologiques. Par exemple toute recherche scientifique digne de ce nom doit pouvoir démontrer en quoi elle est ancrée dans la tradition du savoir acquis et déjà corroboré qui la précède (K. Popper). Il est totalement impossible de justifier cette dichotomie absurde que vous faites entre science et recherche, d'autant que K. Popper lui-même avait écrit que ce qui fait une science, ce sont surtout ses méthodes et non ses résultats, c'est-à-dire ce "qu'elle sait" !

 

Mais, Mr. Sam oppose donc la Science qui "sait", non avec la "science qui ne sait pas", (comme je l'ai écrit en premier), mais tout simplement avec la recherche qui "ne sait pas" (puisqu'elle cherche à savoir...). Il y a donc indiscutablement une opposition nette, tranchée entre Science et recherche par Mr. Sam. Et c'est cette opposition qui est totalement absurde, et pourquoi ne pas le répéter : complètement stupide. 

 

La clé qui permet de comprendre que ce qu'affirme Mr. Sam est absurde repose sur ceci : il est logiquement impossible que la connaissance, quelle qu'elle soit, qu'elle se développe dans un cadre scientifique ou non, puisse débuter à partir de rien, ou "ex nihilo". C'est logiquement impossible. 

 

Pour le comprendre, Mr. Sam, devrait lire (ou relire) "La connaissance objective" de Karl Popper, ou le chapitre 1 de "Conjectures et réfutations" qui traite des sources de la connaissance et de l'ignorance, par exemple. Quels sont, en résumé, les arguments (indiscutables) de Karl Popper ? :

 

- Tout d'abord, c'est qu'il ne peut y avoir aucune observation qui soit "pure des faits". Il n'y pas de "sense data" ou de "données pures des sens" ainsi que le croyaient les philosophes positivistes du Cercle de Vienne. Ce qui veut dire que l'information venue de l'extérieur ne "tombe" pas dans notre esprit comme si ce dernier n'était qu'un seau vide ou une pâte à modeler. Un seau qui se remplirait passivement ou une pâte qui serait entièrement formée par les actions de l'extérieur. 

 

- Dans "La connaissance objective", K. Popper propose de faire cette expérience : demander à des gens ceci : "observez !" Que pourraient-ils "observer" qui ne soit guidé par leur systèmes d'attentes perceptives en partie formé par leur connaissances antérieures, leurs expériences passées, et pour une autre partie biologiquement déterminé ? Par exemple, pour observer de l'eau, il faut que l'observateur dispose a priori, du terme universel "eau" dans sa mémoire à long terme constituant aussi son "système d'attentes perceptives". Si l'individu n'a jamais vu de l'eau, il ne pourrait dire : "c'est de l'eau" en voyant inopinément de l'eau. 

 

- Donc, l'argument qui suit de Karl Popper est que toute observation a valeur d'hypothèse plus ou moins rapidement mise à l'épreuve des faits. Et il s'en suit que toute observation est une action de discrimination de classification rapide des faits. Par suite, toute observation a valeur de théorie ou de préjugé théorique. Ce sont donc toujours les théories qu'il faut évaluer en science, et aucune science ne débute par l'observation ni ne procède par je ne sais quelle prétendue impartiale "collection de faits" comme l'a affirmé Naomi Oreskes pour défendre le GIEC... Parce qu'il est rigoureusement impossible qu'une collection de faits, quels qu'ils soient, ne soit a priori toujours guidée par une théorie qui permette justement de les sélectionner, donc de les discriminer par rapport à tout autre : comment justifier de la spécificité d'une "collection de faits" si justement aucun préjugé théorique a priori n'a permis de la réaliser à l'exclusion de toute autre "collection de fais" !?

 

- Tout cela pour dire ceci : C'est qu'aucune recherche, par exemple dans un cadre scientifique ne peut débuter d'un niveau "zéro absolu". Une recherche scientifique est logiquement obligée d'être ancrée dans un tradition de tests qui la précède, (nous l'avons déjà dit plus haut), tests qui ont abouti soit à la corroboration, soit à la réfutation de théories. Un scientifique qui ignorerait tout de la tradition à laquelle il prétend apporter un progrès de connaissance, ne pourrait que débuter de zéro ou à partir de conjectures métaphysiques ou d'hypothèses déjà traitées depuis longtemps par la communauté de chercheurs avec laquelle il travaille, ou bien refaire des erreurs déjà connues et corrigées depuis longtemps avant lui par d'autres tests, donc d'autres théories.. Ce qui veut dire par exemple, qu'Einstein n'aurait jamais pu rien faire sans ses illustres prédécesseurs comme Isaac Newton, et ce dernier sans les connaissances de ses prédécesseurs. Et il en va de même pour Copernic et Galilée. L'on pourrait même remonter jusqu'aux premières conjectures métaphysiques sur l'organisation du Cosmos formulées par les pré-socratiques comme Anaximandre et quelques autres...  

 

- Par conséquent, toute forme de recherche est orientée nécessairement par la résolution de problèmes (voir K. Popper dans "Toute vie est résolution de problèmes"), et bien sûr la recherche scientifique ne peut pas éviter de dépendre étroitement de tout le savoir déjà acquis, de toute la tradition déjà bien corroborée par des tests "toujours renouvelés et toujours affinés" (K. Popper, "La logique de la découverte scientifique"). Donc, toute "séparation" entre Science et recherche, entre un savoir corroboré et une recherche qui tente d'améliorer ce savoir est absurde, et la séparation que fait Mr. Sam l'est donc aussi, en totalité.  

 

"Les hommes politiques doivent prendre des décisions sans savoir" !! Vous délirez ! Vous croyez vraiment qu'ils ne savaient rien sur le nombre de masques disponibles dès les débuts de la crise ? Vous croyez que les membres du Conseil scientifique ignoraient que des brevets avaient été successivement déposés pour le Sars COV1 puis le Sars COV2 ? Pourquoi y a-t-il un conseil scientifique alors ? Ceux ne sont pas eux qui sont justement à considérer comme ceux qui savent pour prendre des décisions ? Pourquoi y a-t-il un Conseil de défense ? Aucun gouvernement de pays développé ne peut prendre des décisions sans le recours aux résultats scientifiques les mieux corroborés. Les politiques sont obligés de faire avec la faillibilité en nature de toutes les théories scientifiques disponibles. Ils sont obligés de faire avec la part d'indéterminisme que contient toute théorie scientifique digne de ce nom, donc cette part d'inconnu (de "non savoir"), mais de là à dire, comme vous, que les hommes politiques prennent des décisions sans rien savoir du tout, c'est du délire. Parce que c'est bien ce que vous vouliez dire, n'allez pas dire le contraire.

 

Sur la disparation des masques, vous vous échappez. Et vous comparez les scientifiques aux politiques en disant : quand ils sont paumés, et bien ils sont paumés. Mais vous prétendriez en plus que cette affirmation est suffisamment riche en contenu informatif pour donner une explication recevable de la situation ? C'est ridicule ! Comment pouvez-vous croire qu'ils étaient soi-disant paumés alors qu'un grand scientifique reconnu comme Didier Raoult leurs avait dit que les masques ne servaient à rien et cela depuis les débuts ? Comment pouvez-vous dire qu'ils étaient soi-disant "paumés" après s'être jetés comme ses affamés sur l'étude foireuse de "The Lancet" pour être obligés de se rétracter étant donné le scandale ? Comment soutenir encore qu'ils sont soi-disant "paumés" après l'échec cuisant du Remdesivir ? Vous délirez dans la malhonnêteté. Ce qui est insupportable c'est cette façon que vous avez de vous faire passer pour quelqu'un qui soi-disant "réfléchi-de-manière-éclairée-et-juste" alors que ce n'est nullement le cas : c'est le contraire. Vous êtes un "communiquant" avec musique de fond (...), casquette, gestuelle, rictus, et intonations, etc. Vous êtes un menteur et vous tentez de manipuler la conscience de ceux qui ont la patience de vous écouter en espérant que personne ne viendra vous débunker...

 

"Ils sont paumés"... Il faut le voir pour le croire !. Donc, lors des attentats du 11 septembre 2001, ils étaient donc aussi tous "paumés" : la défense aérienne américaine, les services secrets, et Al Quaïda.

 

Vous parlez des "petits frimeurs". Vous pouvez donner des noms, s'il vous plaît ? Didier Raoult ? Le Pr. Didier Raoult n'est qu'un "petit frimeur avec quelques titres"? Allez donc le lui dire en face, petit frimeur ! C'est lui que l'on a écouté ?! Ah oui ?! C'est lui "qui a foutu le bordel" comme vous dites ? Vous délirez !.

 

L'histoire des décideurs : Vous osez dire "qu'on obtient le même résultat avec des scientifiques qui cherchent qui se gourent, etc." ... Mais ce n'est pas du tout comparable. Comment pouvez-vous délirez pour en venir à de telles comparaisons. Jean Marie Bigard vous parlent des décideurs. C'est-à-dire de ceux qui décident, au niveau politique et industriel, s'il y a intérêt ou non à soutenir telle ou telle recherche, tel ou tel résultat scientifique. Pourquoi les décideurs n'ont-ils pas soutenu la bi-thérapie du Pr. Raoult ? Pourquoi ? Parce que, prétendument ce sont des recherches mal menées ou non randomisées ? Mais Raoult s'est expliqué notamment devant une commission sénatoriale pourquoi les tests randomisés étaient loin de constituer une panacée en recherche biomédicale et pouvaient même engendrer de graves biais. Raoult est un "charlatan", ou comme vous l'avez dit : "un petit frimeur" ?.. Toutes les études scientifiques qui ont prétendu invalider les travaux du Pr. Raoult, ont toutes failli à ce principe méthodologique essentiel : le respect scrupuleux des conditions initiales utilisées par Raoult.

 

"Parce qu'elle a rien compris au fonctionnement de la science" ? Parce que vous, vous y avez compris quelque chose, sans doute ? Si vous voulez, je peux vous aider... On parle de Karl Popper quand vous voulez, et en détails. On parle d'épistémologie quand vous voulez et de méthode scientifique aussi.

 

Cessez donc de traiter les autres de "petit frimeur", parce que le "petit frimeur" c'est vous seul. L'imposteur et le menteur et l'incompétent, c'est encore vous.

 

(Patrice Van den Reysen. Tous droits réservés).

 

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**"L'inquisition c'est le GIEC". Voilà mes arguments : quelle peut bien être la théorie scientifique qui puisse susciter le plus de "Consensus" dans toute l'histoire des sciences jusqu'à aujourd'hui ? A mon avis, je mettrais en tête la théorie de la vitesse de la lumière d'Einstein. Et puis sans doute le principe d'Archimède. Mais revenons à la théorie d'Einstein.

 

Ce dernier pensait, non sans raison valable que c'était, je le cite : "un absolu indépassable". Pourquoi ? Parce que, intuitivement, on se dit quand même que tout observateur qui voudrait réfuter sa théorie serait obligé pour observer un objet plus rapide que lumière en être lui aussi tributaire, donc utiliser la vitesse de la lumière pour l'observer ! Donc, à première vue, toute tentative de réfutation de cette théorie est a priori vouée à l'échec. C'est la raison pour laquelle Einstein croyait au déterminisme post faciae absolu et sans doute aussi que "Dieu ne joue pas aux dés".

 

Et pourtant....

 

Il y a quelques années, il y a eu le programme de recherche "OPERA" mené par le CERN, pour tester des neutrinos...... "supraluminiques" ! Autrement dit des neutrinos plus rapides que la lumière. Donc des scientifiques ont osé s'attaquer à la théorie scientifique qui fait forcément le plus "consensus" dans l'histoire ! Personne ne les a traités de "sceptiques", d'antisémites (Einstein était juif), de "fous", ou de "criminels". Ils ont donc effectué des tests, mais il s'est avéré qu'aucun neutrino observé n'a pu être "supraluminique"....

 

Mais au sujet de GIEC, quiconque ose remettre en doute, démontrer, argumenter contre la doxa défendue par le GIEC et imposée comme un "consensus scientifique" autour des causes du réchauffement climatique est insulté, psychiatrisé, criminalisé ! C'est tout à fait significatif du dogmatisme inquisitorial et anti-science. Pourquoi ?

 

Parce que Karl Popper démontre dans "La logique de la découverte scientifique", que le progrès de la connaissance exige logiquement une procédure déductive de contrôle via des tests. Autrement dit des mises à l'épreuve renouvelées des théories qui font le plus "consensus" (...) : il faut trouver de nouvelles possibilités de mises à l'épreuve, dont la logique reste indiscutablement des tentatives de réfutation. Les tests, les tentatives de réfutation sont donc les outils de ce que Popper appelle le rationalisme critique, via un scepticisme dynamique. Le scepticisme n'est donc pas à diaboliser comme le fait le GIEC, il est au contraire une condition sine qua non du progrès scientifique, donc du renouvellement des connaissances.

 

Donc voilà :

 

Où sont les tentatives de réfutations inédites (je souligne) promues et défendues par le GIEC et qui tenteraient de réfuter le « consensus  scientifique » sur les causes du réchauffement climatique ? Où sont elles ? Il n’y en a, à ma connaissance aucune. Le GIEC ne met de l’avant aucune tentative de remise en cause de ce « consensus ». Donc « La logique de la découverte scientifique » est au point mort ! Elle est au point mort si le rationalisme critique, la controverse renouvelée des théories est stoppée, c’est-à-dire si l’on ne tente plus des réfutations inédites. Et surtout si on diabolise donc sans arrêt les sceptiques. Et je répète que tout progrès de la connaissance objective (dans un cadre scientifique ou non) exige des tentatives de mise à l’épreuve donc des tentatives de réfutation (j’ai écrit plusieurs articles sur mon blog pour argumenter sur ces points, sur la base des thèses de Karl Popper).

 

Conclusion : l’univers de la climatologie scientifique étant donné le caractère particulièrement aléatoire des phénomènes étudiés est sans aucun doute bien plus proche de « l’univers des nuages » (…) que de celui « des horloges » (K. Popper). Par exemple l’univers de la physique est plus proche de l’univers des « horloges », celui des mathématiques encore plus, et celui de la logique est même absolu et éternel lorsqu’il est valide, alors que les horloges même si elles offrent une excellente possibilité de prédiction de leurs comportements sur le long terme, ne peuvent être éternelles comme les lois de la logique lorsqu’elles sont valides.

 

Tout cela pour dire quoi ? Pour vous dire que continuer de maintenir ce statu quo sur les causes des changements climatiques et surtout proférer des prédictions à long terme dans « l’univers des nuages » avec de prétendus « modèles climatiques informatisés » est anti scientifique. Ce n’est plus de la science, c’est de l’idéologie. Pourquoi ? Parce que ce n’est pas un modèle informatique qui pourrait contrôler tout l’indéterminisme de l’univers des nuages en espérant le rendre conforme à celui des horloges ou suffisamment prédictibles pour croire en la viabilité de prophéties catastrophistes sur plusieurs décennies…

 

Bref…

 

Il  est tout à fait hallucinant de constater le traitement inadmissible dont font l’objet les climatosceptiques et les climatoréalistes alors qu’ils s’en prennent à ce qui relève de  « l’univers des nuages », puisque que rien de tel n’est arrivé à ceux qui ont tenté de réfuter une théorie bien plus proche de « l’univers des horloges » comme celle de la vitesse de la lumière d’Einstein. C’est tout dire du niveau de dogmatisme idéologique anti scientifique qui anime le GIEC. C’est bien une sorte d’Inquisition moderne qui rejette tous les « Galilée » (conspirationnistes…) qui oseraient remettre en question le « consensus ».

 

** Au sujet de l'affirmation de "Mr. Sam" selon laquelle c'est l'Inquisition qui soi-disant "complotait" contre Galilée : 

 

1 :  « (…) Giorgio de Santillana, étudiait pour la première fois en profondeur les circonstances exactes du fameux procès de 1633. Dans la postface du livre, Santillana fait cette remarque amère : « l'idée de consulter les textes authentiques semble n'être venue à personne : on dirait qu'ils ont été écrits en cunéiformes ». Par ailleurs, selon lui, une telle tragédie fut le résultat d'un complot « machiné par des personnages obscurs et disparates, étrangement ligués, qui placèrent des documents falsifiés dans le dossier, donnèrent au pape de faux renseignements et finalement présentèrent à sa décision un résumé mensonger de l'instruction ». L'apport essentiel de Santillana fut donc de révéler tous les vices de procédure et les ambiguïtés d'un procès dont les tenants et les aboutissants n'avaient pas été éclairés depuis trois siècles et qui ne le sont, peut-être, toujours pas aujourd'hui. Se dessine alors un « autre procès Galilée », celui qui a inspiré le titre de cet article. »

 

Donc, c'est très clair : ce n'est pas l'Inquisition qui complotait contre Galilée, mais d'autres personnages "obscurs" qui auraient introduit des documents falsifiés dans le dossier du procès de 1633 et fourni au Pape de faux renseignements...

 

https://books.openedition.org/pur/18600?lang=fr

 

 

 2. : Toujours sur la question d'un prétendu "complot" de l'inquisition contre Galilée on trouve aussi ceci (c'est toujours de Giorgio Santillana), je cite :

« Santillana conclue qu'au cours de la première moitié du dix-septième siècle:



"un grand nombre d'intellectuels rattachés à l'Église appuyaient la position de Galilée, tandis que l'opposition la plus forte s'inspiraient d'idées séculiers et non religieuses. On peut aussi prouver par ailleurs... que la tragédie de l'affaire Galilée fut le résultat d'un complot auquel les hiérarchies religieuses elles-mêmes furent les victimes tout aussi bien que Galilée, une intrigue machinée par un groupe de personnages disparates et obscures dans une collusion étrange où on a semé des documents faussés dans les dossiers de l'Église et qui a mal renseignait par la suite le Pape, lui présentant alors un compte rendu trompeur des procédures judiciaires (1955, pp. xii-xiii)." »



http://www.samizdat.qc.ca/cosmos/sc_nat/galilee_jb.htm

 

Voilà ce que vous répondent les faits historiques réels, "Mr. Sam". Ces faits démontrent de manière indiscutable que vous avez dit n'importe quoi en affirmant que c'était l'Inquisition qui complotait contre Galilée. 

 

 

*         *

 

Réponse à un utilisateur de "Facebook" : 

 

Je n'en ai pas marre que l'on me traite de complotiste, puisque je considère que le complotisme éclairé est même un devoir citoyen : il ne faut jamais donner "carte blanche" à ceux qui nous gouvernent, lesquels peuvent toujours faire un usage de "l'abject" dans la raison d'état, ou user de "coups fourrés d'état".

 

Bien entendu, un complotiste éclairé n'affirmera jamais rien de soi-disant indubitable quant à l'existence de complots sans en avoir la moindre preuve. Il n'affirmera pas davantage que toute la société et l'Histoire en général ne seraient que le fruit d'une succession ininterrompue de complots, puisque dans de telles conditions la notion même de complotisme deviendrait irréfutable et donc vide de tout pouvoir de description et d'explication.

 

Sans parler bien entendu de la critique de la "théorie sociologique du complot" que fait Karl Popper, laquelle est pleinement justifiée. Mais comment faire pour croire qu'aujourd'hui, la raison d'état, son usage possible dans l'abject, les coups fourrés, les conjurations, etc. auraient complètement disparus au point qu'il soit justifié de se jeter à hue et à dia sur toutes les formes de suspicions de complots ?

 

Comment se fait-il que l'accusation de complotisme ait pu avoir autant de succès et être utilisée avec aussi peu de nuance et de discernement par maintenant les gens ordinaires et plus seulement les spécialistes de la politique ou de la raison d'état ?

 

Comment se fait-il que de plus en plus de personnes non spécialistes de ces questions soient si agressives, manient si ouvertement et systématiquent l'ostracisme, la mise à l'index, la calomnie, la diffamation, et la mise au pilori de tous les complotistes comme le fait par exemple "Mr. Sam" dans cette ignoble vidéo sur Jean Marie Bigard ? Comment se fait-il encore que les anti-complotistes qui pullulent sur les réseaux sociaux (autant d’ailleurs que les complotistes farfelus…), soient si peu enclins à faire l’effort de lire des argumentations jusqu’au bout, avec respect et en détail, et préfèrent, ce qui est autant hallucinant que significatif, justifier de ne rien lire du tout, ou avec superficialité ?

 

Dans tout cela, et pour tenter de répondre à ces questions, je verrais une montée de l’irrationalisme (complotisme farfelu + anti-complotisme violent et dogmatique, voire sectaire…), et l’irrationalisme, la lutte contre la Raison (et la raison critique notamment), est selon moi l’un de symptômes de la séduction au totalitarisme, un symptôme que la tentation totalitaire à réussi chez certains.

 

Dans une vraie démocratie, les gens ont le droit d’exprimer ce qu’ils veulent dans les limites fixées par les lois. Ils ont le droit de proférer des idées farfelues (comme celles du complotisme farfelu) et même, dans une certaine mesure des idées faschistes ( !). Mais le devoir et la responsabilité citoyenne dans un Etat droit, (puisque tout Etat de droit repose sur la responsabilité individuelle) exige d’assumer ce que Popper nommait « le fardeau de la liberté et de la raison ».

 

C’est-à-dire, que la liberté d’expression est aussi une sorte de « fardeau » à assumer : on a le droit de toujours pouvoir exprimer des idées farfelues mais ensuite il faut avoir la responsabilité de les réfuter sans aucun recours à la violence ou à l’humiliation, sinon, comment serions-nous assurés de convaincre de leurs erreurs ceux qui profèrent des idées farfelues ?..

 

Pourquoi ne liriez-vous pas les ouvrages de Gabriel Naudé, Giovanni Botero, Nicolas Machiavel, Hegel et aussi ceux de Karl Popper comme je l’ai fait ? Comment pouvez-vous imaginer une seule seconde qu’il ne soit pas totalement absurde d’affirmer comme le fait Mr. Sam que c’est l’Inquisition qui soi-disant complotait contre Galilée, alors que l’Inquisition occupait le pouvoir et la mainmise sur les idées de l’époque ? L’œuvre complotiste lorsqu’elle n’est pas le fait du « Prince » (ou du pouvoir) est celle d’individus isolés, de marginaux, d’individus à contre courant. C’est pourtant évident. Galilée proposait une révolution scientifique. Il s’opposait à un « consensus bien établi » et que tout le monde devait accepter sans sourciller sous peine d’être visé par l’Inquisition.

 

Il est donc logique de penser que sa position critique tentait sans doute de déstabiliser le pouvoir en place, le statu quo des idées au sujet de l’organisation du Cosmos, statu quo imposé par l’Inquisition et que par conséquent il s’agissait de la part de Galilée du premier « complot » (scientifique) contre le pouvoir de l’Inquisition.. quoique l'utilisation de ce terme soit elle aussi sujette à caution puisque Galilée a agit ouvertement et non dans le secret ! (Comment la science pourrait-elle s'affirmer en restant "secrète" ? C'est absurde). 

 

Mais dire que l’Inquisition « complotait » contre Galilée, est une chose saugrenue de la part de "Mr.Sam". C'est confondant de  ridicule. Et ce qui l'est encore plus c'est que "Mr. Sam" ne se soit pas aperçu à quel point il se ridiculisait lui-même en croyant ridiculiser et mettre au pilori Jean-Marie Bigard en le livrant aux "jets de tomates" et autres déjections de la populace écervelée... laquelle a donc mérité qu'on l'étrille avec un bon retour de bâton de temps à autres. "Mr. Sam" ? Mais dans cette vidéo, c'est "l'arroseur arrosé", voilà tout.

 

Occuper et défendre ouvertement une position dogmatique face une position qui tente de la réfuter, n’est pas un complot. Il faudrait quand même que vous vous en rendiez compte. Cela n’entre pas du tout dans la nature de ce que sont d’ordinaire les complots. Les complots visent à déstabiliser quelque chose d’établi, comme une Institution, un pouvoir, un gouvernement, ou le « Prince ». Et donc si l’on doit qualifier quelqu’un de complotiste, à la rigueur on peut le faire uniquement à propos de Galilée et pas du tout en ce qui concerne l’Inquisition contre Galilée.

 

Et je vous assure que ce n'est pourtant pas la seule absurdité exprimée par "Mr. Sam" dans sa vidéo, il y en a d'autres, notamment au sujet de cette dichotomie stupide qu'il fait entre recherche et science. (Vraiment, vous devriez lire "La logique de la découverte scientifique" de Karl Popper, et lui aussi...).

 

L’anti-complotisme dogmatique et incompétent s’est répandu chez les gens ordinaires comme une « mode » intellectuelle, une nouvelle « tendance » pour habiller les esprits vides et incapables de discernement et de l’usage du rationalisme critique. Il relève d’un snobisme intellectuel qui ensuite se croit autorisé à faire usage de l’agressivité, du mépris, de la condescendance et de l’insulte puisqu'il y a un rejet du complotisme par l'Institution : les gens se "sentant du côté des plus forts", ils se croient donc autorisés à dévier dans des comportements lamentables, à tous les lynchages moraux et médiatiques. Ce faisant, il est aussi un comique involontaire : les anti-complotistes dogmatiques, ceux qui rejettent toutes les formes de complotisme, sont des gens incapables de s'éclairer eux-mêmes sur leur aveuglement et qui n'ont de cesse de se coopter les uns les autres dans cette attitude au lieu d'essayer d'ouvrir les yeux...

 

*         *         *


 Un commentaire de : 

 
Amaury Fasquelle :

"En tant que microbiologiste à l'université Nova de Lisboa, j'ai l'impression que Mr Sam a bien mieux compris le fonctionnement actuel de la science que vous."

 

Ma réponse : 

 

Quand on fait la séparation radicale entre Science et recherche qu'a faite "Mr. Sam", séparation autant absurde que ridicule, il m'est totalement impossible de croire que "Mr. Sam" ait prétendument mieux compris le fonctionnement actuel de la science que moi. Ensuite, l'on peut démontrer avec Karl Popper que la science, qu'elle soit "actuelle" ou passée n'a pu utiliser autre chose que la méthode hypothético-déductive de contrôle, et donc qu'à ce titre, il n'y a pas à distinguer entre une "science actuelle" et une "science du passé", puisque, en d'autres termes, Popper démontre que jamais aucune connaissance (scientifique ou non) ne s'est jamais formée ni ne peut se former par la méthode inductive.


Par ailleurs je vous renvoie à mes articles sur Karl Popper, sur la méthode scientifique, et à ma critique de la position de Didier Raoult, selon laquelle l'épistémologie serait l'histoire des sciences, position avec laquelle je suis en désaccord. Et je vous renvoie aussi à mes articles concernant Naomi Oreskes qui a débité un florilège d'absurdités concernant la méthode scientifique avec une tentative de remise à jour du positivisme logique par la "collection de faits" !. Je vous renvoie également à mon article sur l'unité de la méthode scientifique. Et enfin à mon article sur la corroboration qui correspond à celui que j'ai entièrement créé pour Wikipedia.fr (sous divers "pseudos). (J'ai également largement contribué à l'article "réfutabilité" dans cette encyclopédie).


Mr. Sam dit tout de go : la science c'est l'ensemble des "trucs"... Alors, selon vous, c'est "Mr. Sam" ou "Mr. Trucmuche" ?.. C'est comme ça qu'il-a-compris-la-science-actuelle-mieux-que-moi ? Ecoutez : je me marre....


"Dans le cas de Galilée comme dans la situation actuelle, pour savoir quelle position a le plus de chances de résister à l'épreuve des années, il vaut mieux regarder le consensus scientifique ; car si un raisonnement est valide, il finira par convaincre la communauté. À l'époque déjà, le consensus au sein des astronomes était que la théorie de Copernic sur l'héliocentrisme expliquait bien mieux les déplacements des astres dans le ciel que les théories géocentrées. Pour sourcer cela, je vous citerai 3 ouvrages de l'époque: Descartes, dans Traité du monde et de la lumière (1637), Blaise Pascal dans les Provinciales (1656), Paolo Antonio Foscarini dans son traité de 1615. (sans compter, bien évidemment, les écrits de Copernic et Galilée eux mêmes)
Je vous mets au défis de trouver un ouvrage scientifique de l'époque qui privilégiait la thèse géocentrée."

 

Ma réponse : 

 

Votre position me paraît rapprochable des thèses d'Imre Lakatos concernant les "programmes de recherche scientifiques" et leur "heuristique positive". Autrement dit, un programme de recherche est supérieur à un autre, si au cours des années son "heuristique positive" n'entre pas en dégénérescence, c'est-à-dire s'il parvient toujours à produire des hypothèses sur des faits inédits, lesquelles sont toujours corroborées par des tests. Comparativement un programme de recherche (scientifique) tombe donc en désuétude pour être abandonné dès qu'il ne parvient plus à produire de telles hypothèses à partir de son "noyau dur" (Lakatos) ou de son "heuristique négative" (Lakatos).

 

Quoi ? Vous vous attendiez à ce que je nie le fait que le système héliocentré de Copernic soit plus explicatif que le système géocentré ? Allons, ne soyons pas ridicules voulez-vous ! Donc, passons...

 

Seulement "La logique de la découverte scientifique" de Karl Popper nous apprend ceci d'indiscutable (contre Kuhn et Lakatos par exemple) : c'est que les "consensus scientifiques" (ou "paradigmes" scientifiques pour reprendre la terminologie de Kuhn)  sont faits pour être dépassés par de nouveaux tests ancrés dans la tradition du savoir acquis bien corroboré. Les paradigmes scientifiques ne peuvent être "incommensurables", voilà l'erreur de Kuhn démontrée par Popper dans son article sur le Mythe du cadre de référence. Il faut déduire de nouvelles hypothèses avec de nouvelles conditions initiales d'expérimentation pour les soumettre à de nouveaux tests, des tests "toujours renouvelés et toujours affinés" (K. Popper). Donc, si l'on s'en tient au seul "consensus scientifique" que l'on maintient contre vents et marées, contre tous les scepticismes dynamiques (K. Popper), la science ne peut plus avancer, et ouvre la voie à ses pires ennemis : l'idéologie et le relativisme

 

Je réitère donc cette question : à votre avis quelles sont les nouvelles hypothèses risquant de réfuter l'actuel "consensus sur les causes du réchauffement climatique" que le GIEC a tentées et promues aux yeux de la communauté scientifique internationale ? Vous pouvez me répondre s'il vous plaît ?......



"De nos jour, c'est la même chose. Déjà lorsque la ministre de la santé française nous disait que les masques ne servaient à rien, le consensus scientifique était quelque chose du genre "sachant que dans les hopitaux, le double masquage permet de réduire les risques de transmission, mieux vaut le tenter à l'échelle de la population pour voir si ça fonctionne". Que le professeur Raoult nous dise que ça ne sert à rien avant même qu'on ait essayé à l'échelle de la population, c'est ridicule. Ce n'est qu'après avoir essayé qu'on peut se rendre compte son efficacité ou inefficacité. La position du "dans le doute, tentons" est bien plus saine que celle du pr Raoult du refus immédiat."

 

Ma réponse : 

 

Le professeur Raoult a défendu sa position sur la base de quoi, à votre avis ? Sur la base de son seul avis personnel ? Dans le cas précis du Sars Cov-2, il est patent que le virus se transmet essentiellement par manu portage, contrairement par exemple à la grippe. Quant à l'efficacité des masques, même l'OMS a reconnu qu'aucune étude suffisamment robuste (...) ne permettait de statuer sur leur efficacité réelle....


Cordialement. Patrice Van den Reysen.


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Une autre réponse à "Mr. Sam" : 

 


 




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Sur le virus Sras-COV2 :

 

 


 

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Mon roman, "HOAG, un témoignage du futur":














2 commentaires:

  1. Je vous pardonne avec plaisir les fautes, au vu de la rapidité de votre réaction construite ! Pas mal Monsieur ! Quant à "l'histoire des décideurs", n'hésitez pas à lui ajouter dans les gencives un petit exemple Remdsiviresque et les motivations de type "pognon" mises en avant par ce brave J-M prendront tout leur sens :)

    Amicalement, relax, relax...

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  2. Il y a 6 ans, j'ai publié un article montrant l'efficacité d'un ARN pour empêcher la croissance des E.coli responsables d'infections urinaires. Deux ans plus tard, une équipe suédoise a remis en question son efficacité en montrant qu'il n'avait pas d'effet significatif dans des conditions légèrement différentes. Suis-je monté au créneau en affiramant qu'ils ont failli à ce principe méthodologique essentiel : le respect scrupuleux des conditions initiales utilisées ?

    Bien évidemment que non ! Ça aurait été ridicule. Si ce principe est primordial en sciences dures, il est contre productif en médecine, et peu utile en biologie des organismes en général. En effet, apprendre qu'une équipe a échoué à montrer quelque chose dans une condition A et une autre réussi dans une condition B apporte bien plus d'informations que de conserver deux conditions identiques. Dans mon cas, par exemple, on peut se demander quel point précis aurait pu provoquer cette différence ? Ou bien si ce n'est que le hazard ou une erreur de manipulation (ce qui est toujours possible).

    Je n'ai pas encore la réponse dans le cas de mon anecdote, mais s'il y a une chose que l'on peut aisément conclure, c'est que cet ARN n'est pas un remède fiable et robuste : il suffit de changer un peu les conditions pour qu'il ne fonctionne plus. Or, dans la réalité médicale, les conditions changent beaucoup: les patients sont tous différents et le traitement doit être efficace même si le médecin échoue à expliquer au patient comment prendre le traitement correctement.

    De la même manière, lorsqu'une équipe décide de doubler la dose de chloroquine par rapport au traitement proposé par le professeur Raoult, c'est très sain, car on sait très bien qu'environ 5 à 10% des gens prennent une dose excessive de médicaments lorsqu'ils se sentent mal et espèrent que par là même, ils accéléreront leur guérison et réduire les chances d'échec du traitement. Il en va de même pour toutes les autres modifications du protocoles faites par les autres équipes: ce sont des informations utiles, qu'il faut prendre en compte et comparer au résultat initial.

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