lundi 13 avril 2020

Une “prophétie” qui ne peut échouer : l’échec assuré des prophéties catastrophistes en matière d’écologie.





(Greta Thunberg).


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Résumé :  

Il y a des arguments logiques, tous indiscutables, qui démontrent l’impossibilité totale (et définitive) de soumettre à des tests scientifiques valides toute forme de prédiction catastrophiste à long terme du devenir d’une société toute entière et a fortiori d’une planète.

Par conséquent, et selon ces mêmes arguments logiques, nous pouvons d’ores et déjà être sûrs et certains que toutes ces prédictions à long terme sur l’avenir seront vouées à l’échec, tant les conditions initiales qui devraient être prises en compte pour construire le moindre test, (qui plus est répétable et contrôlable de manière intersubjective par une communauté scientifique de chercheurs), peuvent changer au cours d’une très longue période, être de nature diverse, de surcroît se démultiplier, en créer de nouvelles, se combiner entre elles, etc.

Ce problème insoluble de la quasi-infinité des conditions initiales prive d’emblée tout prédicteur (ou, en l’occurrence, tout prophète “catastrophiste” en matière d’écologie), du droit de plaider, in fine, que si sa prédiction a échoué (ou pourrait échouer), c’était ou ce serait parce qu’il ne pouvait connaître à l’avance certaines conditions initiales inédites donc émergentes pendant une longue période d’attente (...) avant qu’il expose son projet de prédiction à des tests ; conditions initiales qui ont fait “varier” significativement les résultats observés après avoir formulé la première fois sa prédiction et ensuite l'avoir soumise à des tests, mais lesquels ?....
 
Toutes les prophéties catastrophistes en matière d’écologie sont donc toutes, comme nous l’avons dit, d’ores et déjà des échecs. Personne ne pourra les tester de manière valide. Personne ne pourra rendre compte d’un résultat valide d’aucun test : aucun résultat constaté ne pourra être significativement semblable à sa prédiction initiale. (Autrement dit : lorsqu'un écologiste prédit que des catastrophes planétaires se produiront d'ici une cinquantaine d'années par exemple, il est impossible que les résultats obtenus et observables après cinquante ans soient significativement semblables aux résultats attendus initialement formulés dans son projet de prédiction).

(Patrice Van den Reysen).

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Commençons par les propos de Karl Popper contenus dans son livre “Misère de l’historicisme”, mais nous conseillons au lecteur de se reporter aussi à l’ouvrage du même auteur intitulé “L’univers irrésolu. Plaidoyer pour l’indéterminisme”.

Karl Popper :

“Afin d’informer le lecteur (...) nous proposons d’exposer ici, en quelques mots, l’essentiel de notre démarche qui vise à réfuter l’historicisme. On peut la résumer comme suit, en cinq assertions :
  1. Le cours de l’histoire humaine dépend pour une grande part de l’accroissement des connaissances humaines. (La vérité de cette prémisse doit être admise même par ceux qui ne voient dans nos idées, y compris nos connaissances scientifiques, que le sous-produit de développement matériels d’une sorte ou d’une autre).
  2. Nous ne pouvons pas prédire, par des méthodes rationnelles ou scientifiques, l’accroissement futur de nos connaissances scientifiques. (On peut apporter la preuve logique de cette assertion par des considérations qui seront exposées ci-dessous.)
  3. Nous ne pouvons donc pas prédire le cours futur de l’histoire humaine.
  4. Cela signifie que nous devons rejeter la possibilité d’une histoire théorique, c’est-à-dire d’une science sociale historique qui soit l’équivalent de la physique théorique. Il ne peut exister de théorie scientifique du développement historique sur laquelle puisse se fonder la prédiction historique.
  5. C’est pourquoi le but fondamental des méthodes historiques est mal conçu (voir les sections 15 et 16 du présent ouvrage) et l’historicisme s’effondre.

Cette argumentation, bien entendu, ne réfute pas la possibilité de toute sorte de prédiction sociale ; au contraire, elle est parfaitement compatible avec la possibilité de tester des théories sociales - par exemple, des théories économiques - en prédisant que telle évolution aura lieu si telles ou telles conditions sont réalisées. Elle réfute seulement la possibilité de prédire des évolutions dans la mesure où celles-ci peuvent être influencées par l’accroissement de nos connaissances.

L’étape décisive de notre argumentation réside dans la deuxième assertion. Nous estimons qu’elle porte sa conviction en elle-même : s’il existe une chose telle que l’accroissement des connaissances humaines, nous ne pouvons alors anticiper aujourd’hui ce que nous connaîtrons seulement demain. C’est là, nous semble-t-il, une façon raisonnable d’argumenter ; mais cela ne revient pas à une preuve de notre deuxième assertion. Cette preuve, nous l’avons fournie dans les publications mentionnées plus haut ; mais elle s’avère compliquée et nous ne serions pas étonné si des preuves plus simples pouvaient être découvertes. Notre preuve consiste à montrer qu’aucun prédicteur scientifique - qu’il s’agisse d’un homme de science ou d’une machine à calculer - ne peut prédire, par des méthodes scientifiques, ses propres résultats futurs. De telles tentatives ne peuvent atteindre leur résultat qu’une fois l’événement survenu, quand il est trop tard pour une prédiction ; elles ne peuvent aboutir que lorsque la prédiction est devenue une rétrodiction.

Cet argument de pure logique s’applique à tous les prédicteurs scientifiques, quelle que soit leur complexité, y compris les “sociétés” de prédicteurs en interaction. Or cela revient à dire qu’aucune société ne peut prédire, scientifiquement, l’état futur de ses connaissances.”

(In : Karl POPPER. “Misère de l’historicisme”. Editions Librairie Plon/Presses pocket. Paris, 1988, préface).

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Nos arguments sont directement inspirés de l’oeuvre de Karl Popper  (voir les ouvrages cités au début). Nous avons simplement recopié les mêmes arguments qui font partie de notre article proposant un résumé de la méthode scientifique : 

En climatologie scientifique, la complexité, le caractère improbable ainsi que le nombre des conditions initiales sont tels, qu’ils interdisent eux aussi, en toute logique, la possibilité de toute prophétie à long terme pour l’ensemble d’une société et a fortiori, pour l’ensemble d’une planète.

 
Parce qu'il y a bien trop de conditions initiales de tous ordres dont l’apparition, les changements et les combinaisons entre elles sont impossibles à maîtriser dans le temps long pour prétendre tester des relations de cause à effet entre une évolution climatique quelconque et tout ce qui est relatif à “l’humain” et à son évolution par rapport à son environnement proche ou lointain ; sans parler d’autres conditions initiales encore inconnues relatives à la Nature et qui restent peut-être (…) à découvrir par les sciences (?).

Par exemple : personne ne peut prédire avec exactitude, (il n'y a d'exactitude qu'absolue, l'exactitude "relative", donc imprécise, est une absurdité dans les termes), ni même selon un taux de probabilité satisfaisant quels pourront être de manière concomitante, non seulement l’évolution du savoir scientifique dans tous les domaines, mais encore l’évolution du monde social, celui de la Nature, des phénomènes de la Nature, (qu’ils soient identifiables sur Terre ou dans le reste du Cosmos), pour parvenir à formuler une prédiction à long terme testable à propos de l’influence négative ou positive sur le climat.
 
Pour prétendre mettre à l'épreuve la valeur descriptive d'une prédiction de manière valide, (une prédiction décrit ce qui est censé se produire dans le futur), il faut d'abord la formuler de telle sorte que la stabilité de son contenu  puisse être garantie dans le temps jusqu'à la fin du test. Donc, il ne faut pas que le contenu décrit dans la prédiction change avant sa mise à l'épreuve ou soit remaniée pendant les tests, au gré de l'apparition ou de la modification de faits ou de phénomènes qui inciteraient ses défenseurs à la reformuler en cours de route afin de l'adapter à ces changements, (pour faire "échouer" ou "réussir" la prédiction...), sinon l'on ne peut plus prétendre que c'est la même prédiction de départ que l'on souhaite encore soumettre à l'épreuve de la vérité, via des tests. Cette logique nous semble d'une valeur universelle  rigoureusement incontestable quel que soit le domaine où l'on peut tester des prédictions, que ce soit en science ou ailleurs.
 
Par exemple, si je prédis qu'un chat sera incapable de faire un bond de deux mètres de haut et de trois mètres de long dans un environnement clos et ne comportant aucun obstacle, il n'est pas valide que j'introduise subitement un objet matériel ou une condition quelconque qui pourrait influencer le comportement du chat et l'empêcher de faire un bond de deux mètres de haut et de trois mètres de long... Je n'ai donc pas le droit de me saisir d'un bâton et de le placer inopinément pendant que le chat fait son bond pour l'empêcher de sauter plus que deux mètres et donc "faire réussir" ma prédiction que le chat échouera dans sa tentative.

Autre exemple, si je prédis que des fruits tomberont d'un arbre d'ici un mois, je n'ai pas le droit de justifier de changements imprévus  dans la météo mais dont j'ai pris connaissance après avoir formulé ma prédiction, (lesquels m'assureraient après deux semaines que les fruits tomberaient une semaine plus tard), pour tout à coup reformuler ma prédiction et dire maintenant que les fruits tomberont d'ici trois semaines de l'arbre.. Etc., etc.

Ces exemples ne nous servent qu'à revenir encore une fois sur ces éléments essentiels :

En climatologie scientifique, une prédiction à long terme est impossible à réussir. Ou alors, il faudrait constamment la  reformuler au gré de l'apparition, des changements et des combinaisons possibles entre les divers phénomènes, paramètres, (bien trop nombreux) etc., valant comme conditions initiales de la prédiction. 
 
De ce fait : l'apparition toujours possible de nouveaux faits ou phénomènes naturels, (par exemple), comment est-ce qu'un modèle mathématique forcément préprogrammé pourrait-il les prendre en compte de manière totalement autonome ? C'est impossible, à moins que l'on ne reprogramme le modèle mathématique en question au fur-et-à-mesure des nouveautés présentes dans la Nature et corroborées par la science, puisque de tels modèles sont utilisés par les prophètes catastrophistes en climatologie pour croire prédire avec efficacité l'évolution du climat à de grandes échelles de temps. 
 
En plus de cela, il est par ailleurs impossible de prédire avec exactitude l'évolution du savoir scientifique, (ainsi que le démontre Karl Popper, cité plus haut), ce qui implique qu'il est aussi impossible de prédire toutes les vicissitudes, les contraintes humaines, sociales, etc., qui participeraient de façon encore inconnue à l'évolution de ce savoir à travers, par exemple, la mise en oeuvre de ses méthodes. Il est donc toujours possible qu'avec l'apparition future puis la corroboration de nouveaux faits relatifs à une meilleure connaissance des causes des changements climatiques, tout ou partie du contenu descriptif d'une prédiction climatique soit chamboulé ce qui rend nulle l'éventualité de la tester de manière fiable.
 
Une condition initiale signifie qu'une prédiction réussira "à condition que" (...) certains faits soient observables. Bien entendu, l'adjectif associé, "initiale", signifie qu'une telle condition ne doit pas être changée ou modifiée après qu'elle ait été formulée "initialement" avant un test donc pendant que la procédure de test a été lancée par des expérimentateurs. Et enfin, pour garantir que la méthode visant à tester la prédiction est correcte (valide), il faut que les conditions initiales soient suffisamment stables, connues, donc "non problématiques" (K. Popper) avant le test.

Pour enfin conclure avec cette partie, résumons-nous :

Envisager de prédire l'évolution du climat à une grande échelle de temps est une illusion pseudo-scientifique parce que cela suppose aussi que nous pourrions non seulement prédire l'évolution du savoir scientifique et, de manière associée, tous les divers faits de société de nature diverse (ceux connus et ceux qui sont encore inconnus) qui participeraient à l'évolution de ce savoir, ce qui demeurera pour toujours impossible pour des raisons indiscutables de logique.
 
 
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Que ceux qui contesteraient encore l'argument selon lequel même la revendication d'un taux de probabilité mathématique élevé en faveur d'une théorie écologique catastrophiste et à long terme sur l'évolution du climat ne serait pas valide pour la justifier, se rappellent qu’une probabilité mathématique de 99% sur des cas observés en faveur d'une théorie universelle quelconque, est égale à zéro si on la rapporte à l'infinité des cas non encore observés et faisant tous partie de la même classe de faits. Ce fut d'ailleurs l'un des arguments majeurs développés par Karl Popper dans "La logique de la découverte scientifique" afin de rejeter la probabilité mathématique d'une théorie, (au profit de son improbabilité logique), pour fonder son critère de démarcation entre science et métaphysique.

L'on peut par contre promouvoir la collection d'une multitude de faits tous compatibles avec un préjugé théorique donné en climatologie, comme des données statistiques "accablantes" (...) et "catastrophistes" en faveur de ce préjugé de telle sorte que ces statistiques permettent à leur tour la justification de ce qui n'est rien de plus qu'une "idéologie climatique".

Mais ceux qui refusent si obstinément de tenter de nouvelles mises à l'épreuve du préjugé théorique guidant leurs observations ou leurs "collections de faits" s'excluent d'eux-mêmes du jeu scientifique (Karl Popper). Et ceux qui promeuvent un retour fallacieux à la méthode inductiviste du positivisme logique en argumentant que la méthode  par réfutation et par conséquent la méthode hypothético-déductive de contrôle  via des tests intersubjectifs contrôlés ne serait ni valide ni la méthode des  sciences, non seulement tentent de refaire l'histoire de la philosophie de la connaissance et de l'épistémologie de manière réactionnaire et dans l'erreur, mais encore trompent sciemment le public.

Dans la vraie science, le droit au doute, le scepticisme dynamique sont des conditions sine qua non de la logique de la découverte scientifique. Y déroger conduit au dogmatisme puis à l’obscurantisme. La nouvelle “idéologie climatique” qui n’a de cesse de diaboliser les climatosceptiques éclairés par la pensée épistémologique de Karl Popper risque de se condamner elle-même à une impasse, ou tôt ou tard à la révélation de son imposture.

Si les faux prophètes font fi des lois de la logique, les vrais scientifiques eux, savent qu’ils ne peuvent les ignorer.
 
 
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« Compte tenu de la diversité des processus (rayonnement, convection, formation des nuages, fonte des glaciers, transpiration des plantes, ruissellement, infiltration des eaux dans le sol, etc.), de la multiplicité des échelles spatiales (du centimètre pour la turbulence de la couche limite à des ondulations de 10000 kms pour les zones de haute et de basse pression) et temporelles (de la seconde pour les vagues de surface à plusieurs siècles pour les courants océaniques), et des interactions que les diverses parties du système climatique ont les unes sur les autres, l’entreprise des modélisateurs apparaît comme démiurgique (ou pour le dire plus sobrement, relève du scientisme). » (Usbek).
 
« L’incertitude des prévisions climatiques résulte essentiellement de la nature turbulente des processus qui se déroulent dans l’atmosphère et les océans. La prédictibilité des processus intervenant dans des fluides turbulents est régie par les dimensions des « portions d’espace » dans lesquelles ces phénomènes turbulents aléatoires se développent. Ainsi, des prévisions raisonnablement correctes du climat mondial moyen sont en principe possibles. Mais il reste encore à démontrer que des prévisions climatiques utiles à long terme sont possibles même de façon théorique, par exemple à l’échelle de régions beaucoup plus petites que les grands bassins océaniques. » (Garth William Paltridge).
 
« Aucun modèle ne peut, en l’état actuel de l’art, représenter fidèlement la totalité des processus physiques en Jeu. Au contraire, ces modèles sont fondamentalement empiriques et font nécessairement appel à des paramètres arbitraires qui doivent être ajustés … Par conséquent, actuellement, les modèles de la science climatique théorique, tout cela est engagé sur une voie sans issue… malheureusement, les modélisateurs, qui ont une connaissance détaillée des codes numériques et formules physiques, n’ont plus une compréhension approfondie du fonctionnement de l’environnement réel dans tous ses aspects physiques. Je dois dire qu’il est facile de perdre de vue la multiplicité des processus dynamiques, physiques, chimiques, géologiques qui influencent le climat » (Pierre Morel).


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(Patrice Van den Reysen. Tous droits réservés).





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"The great climate swindle" : 






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Que celles et ceux qui croiraient qu'un physicien "ne peut pas" ou "n'a pas" à parler, ou à se méler de climatologie, daignent lire Karl Popper dans "La logique de la découverte scientifique", et notamment, la section consacrée à la réduction scientifique... Qu'ils lisent aussi les positions de Popper au sujet de l'unité de la méthode scientifique (lien) : 





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Une "experte" du climat face à des questions gênantes.... : 






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Dans les médias déchaînés... : 






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1983, bulletin météo sur une chaîne de télévision française : 













1 commentaire:

  1. Fort heureusement, les prophéties des astrologues du GIEC se sont toutes révélées erronées.
    L'hémisphère N a cessé de se réchauffer, au S les températures baissent et des otaries débarquent en Polynésie, les atolls du Pacifique n'ont pas été engloutis, ils ont même gagné en surface et en hauteur, les glaciers de l'Himalaya ont cessé de reculer après quelques variations naturelles, et les ours blancs sont passés de 8.000 à 23.000 ces dernières années.
    Quant au St Graal, la courbe en crosse de hockey qui ignorait l'optimum médiéval et la révolution industrielle, pour le M.I.T c'est une artéfact mathématique médiocre, et pour la justice une fraude délibérée.
    Liste non exhaustive.
    https://climatorealist.blogspot.com/

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