Hegel (In : "Principes de la philosophie du droit") :
Section 317 :
"Un grand esprit (Frédéric le Grand) a soumis à l'examen public cette question : "Est-il permis de tromper le peuple ?" On devrait répondre qu'un peuple ne se laisse pas tromper sur sa base substantielle, son essence, et le caractère défini de son esprit mais que, sur la modalité de ce savoir et sur les jugements qu'il porte de ses actions et des évènements d'après elle, il est trompé par lui-même."
Section 318 :
"L'opinion publique mérite donc aussi bien d'être appréciée que d'être méprisée, méprisée dans sa conscience concrète immédiate et dans son expression, appréciée dans sa base essentielle, qui, plus ou moins troublée, ne fait qu'apparaître dans sa manifestation concrète. Comme elle ne possède pas en elle-même la pierre de touche ni la capacité d'élever son aspect substantiel à un savoir défini, c'est la première condition formelle pour faire quelque chose de grand et de rationnel, d'en être indépendant (dans la science comme dans la réalité). On peut être sûr que dans la suite l'opinion publique reconnaîtra cette grandeur, et en fera un des ses préjugés."
Commentaires :
Tous les pouvoirs, toutes les administrations tutélaires agissent de la même façon : refuser farouchement leurs torts, leurs mensonges, leurs manipulations, leurs crimes, aussi énormes soient-ils (...) et leurs conséquences petites ou cataclysmiques.
Ensuite, ils poussent le déni ad nauseam, jusqu'à écoeurer l'opinion publique, et que sa volonté de connaître la vérité se délite complètement. Et puis, ils laissent faire le temps, parce que pour les pouvoirs tutélaires, le temps... c'est l'histoire, et l'histoire "le tribunal du monde", comme l'écrivait Hegel, leur maître à penser.
Pourquoi cette explication (que tout le monde connaît) est-elle vraie ? Et bien, la meilleure preuve, elle se trouve dans les pays occidentaux : les gens sont tellement écoeurés, et même manipulés par cette écoeurement et sa continuité que... personne ne se révolte, et tout coule, tout continue, mais jusqu'à quand ?...
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Psychanalystes, dehors ! Et, pour vivre heureux, vivons cachés.
Les années 2020 seront celles de l'avènement d'une nouvelle forme de totalitarisme : le totalitarisme sophistiqué dont l'un des traits les plus marquants est cette lutte, cette haine tout à fait scandaleuse et révoltante contre la liberté d'expression, via un combat acharné contre ce qui est nommé le "conspirationnisme" ou le "complotisme".
Les années 2020 seront sans doute identifiées dans l'Histoire comme une "période charnière" entre la fin d'un "ancien monde" et la naissance d'un "nouveau" dont les prémices se révèlent de plus en plus menaçants pour les libertés individuelles.
Nous estimons qu'il est pertinent, plus que jamais, de citer Antonio Gramsci :
"Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître. Et c'est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres".
Mais citons Karl Popper : "L'optimisme est toujours de rigueur".
Et nous-mêmes : "Restons citoyens, restons vigilants, mais, renonçons à la violence et à l'intolérance. Travaillons à sauvegarder la citoyenneté, à en améliorer le contenu et les pouvoirs, les libertés autant que les responsabilités".