dimanche 2 avril 2017

Pierre Faillant de VILLEMAREST (1922-2008), récalcitrant très éclairé.





Pierre Faillant de Villemarest (1922-2008), était un résistant, membre des services de contre-espionnage français, devenu journaliste et écrivain, spécialiste des relations internationales.







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On a le droit de penser, ou de faire l'hypothèse que l'utilisation du gaz sarin, ne serait pas l'oeuvre de Bachar El Assad. Pourquoi massacrerait-il son propre peuple ? C'est déjà absurde

Il y a une autre hypothèse (...) alternative que beaucoup éludent en Occident, sauf ceux qui sont rangés de façon péjorative dans le rang des "complotistes hystériques ou délirants" (...) ; c'est que cette utilisation des armes chimiques serait probablement le fait de l'Occident lui-même, par le biais de la CIA, ou d'autres services secrets, (comme ceux de l'Arabie Saoudite ou du Qatar...), ou le faits de mercenaires venus de pays limitrophes à la Syrie, et armés par les précédents "belligérants" (...), etc. 

Ce genre de "coups fourrés" (G. Naudé), ne serait pas un fait isolé dans l'Histoire, bien loin de là... 

Pourquoi écarter à coup sûr, ces hypothèses ? Pourquoi, à votre avis ?

Compte tenu des diverses malversations au autres complots (...) déjà ourdis par la C.I.A. par le passé dans divers pays, (voir par exemple, l'affaire des soi-disant "armes de destructions massives en Irak", ou beaucoup plus tôt, le complot qui a permis de placer le Shah d'Iran au pouvoir, et qui fut reconnu par le Président Barack Obama lui-même, ce qui s'est passé dans certains pays d'Amérique Latine, et notamment au Vénézuela à cause du pétrole, etc., ),  il ne nous paraît ni irrationnel ni "délirant" de supposer que ce seraient encore les services secrets occidentaux qui auraient trouvé le moyen d'utiliser, ou de faire utiliser les propres armes de Bachar El Assad contre son propre peuple, afin de mieux le diaboliser, puis  "justifier"... la destruction de la Syrie. Pourquoi ?... 

Chacun peut se renseigner, s'il le souhaite, sur "la stratégie des quatre mers" de Bachar El Assad, pour prendre toute la mesure des enjeux stratégiques considérables que revêt le contrôle de la Syrie et même plus largement de la région toute entière par les pays occidentaux pour lesquels l'approvisionnement en pétrole et en gaz, reste toujours déterminant et même vital.

L'objectif des pays occidentaux nous semble très clair : éviter à tout prix qu'un pays souverain de la région ne puisse acquérir le contrôle de l'approvisionnement en sources d'énergies vitales pour l'Occident. 

Par conséquent, le but à poursuivre pour réaliser cet objectif est de détruire la souveraineté de la Syrie, ou au mois s'y opposer le plus possible, d'une part, et d'autre part, empêcher au maximum, grâce à des destructions de toutes sortes, et en particulier en s'en prenant à sa population active et à ses enfants, que la Syrie ne puisse, après les destructions d'un niveau biblique qu'on lui aura causées, recouvrer jamais son autonomie et sa souveraineté. 

Après la destruction de ce pays, il n'aura d'autre recours que de s'en remettre toujours aux multinationales des pays "pyromanes", et par conséquent, d'accroître encore pour très longtemps sa dépendance. D'autant plus que la mise à sac de la Syrie (comme celle de l'Irak, puis de la Lybie), provoquant des phénomènes de migration massive ; la prive, comme nous l'avons dit, d'une partie de plus en plus grande de ses ressources humaines pour effectuer la reconstruction de façon autonome. Et cette immigration, outre cet avantage geopolitique, que Benoît Hamon souhaite intensifier encore pour l'Europe sous le couvert de bonnes intentions d'ordre moral ou éthique, comporte aussi d'autres avantages indirects pour nos économies. 

Ceux qui veulent intensifier l'accueil des migrants, éludent cette autre solution, pourtant déjà évoquée par Jacques Chirac : "il faut rendre à l'Afrique tout ce que nous lui avons pris". Avec ces guerres du pétrole, nous lui prenons aussi sa jeunesse, et sa population active. Mais, on rétorquera que tout cela est faux, puisque le taux de natalité a explosé dans certains pays d'Afrique. Croyez-vous vraiment qu'après la perte de plus de 500 000 enfants en Irak, un génocide en cours au Kenya qui a déjà fait plusieurs millions de victimes, les problèmes de malnutrition, etc., etc., ces pays peuvent jouir pleinement de leur population active ? Croyez-vous qu'avec tous ces migrants, tous ces enfants que l'on tue, la Syrie est en situation, ou serait en situation de se reconstruire sans l'aide occidentale ? Allons donc ! Bien sûr que non. 

L'Afrique a besoin d'avoir sa propre monnaie, qui ne soit pas contrôlée par les banques occidentales. Elle souhaite avoir le monopole sur ses ressources énergétiques. Les pays qui possèdent du pétrole, ont le droit de tout nationaliser, s'ils le veulent, exactement comme l'avait fait la Lybie, mais on sait les conséquences que cela a eues pour son avenir :  la Lybie est désormais exsangue pour longtemps.

La solution, c'est le commerce équitable entre le "Nord" et le "Sud". Que le "Nord" reconnaisse les destructions et assume la reconstruction, sans la faire peser de tout son poids sur les pays concernés. Mais à force d'avoir été tellement humiliés, envahis, pillés, dévastés, par le "Nord", n'y a-t-il pas de plus en plus à craindre que le terrorisme s'émancipe complètement de ceux qui le téléguident en Occident, qu'il s'intensifie, et ne mine définitivement toute possibilité d'entente cordiale, toute possibilité d'échange ? Ce serait alors le chaos le plus absolu.



Il n'échappera plus à personne, je le crois, qu'elle est la "fonction" des grands médias occidentaux...

 

Sur l'utilisation du gaz sarin en Syrie :






Sur la "Stratégie des quatre mers" de Bachar El Assad" :

"En 2009, lors d’une conférence en Turquie, le président syrien Bachar al-Assad présentait sa doctrine énergétique baptisée : « stratégie des quatre mers ». Selon lui, la Syrie occupe une position géostratégique enviable au cœur du Moyen-Orient entre quatre espaces maritimes : la mer Caspienne (au nord-est), la mer Noire (au nord-ouest), la mer Méditerranée (à l’ouest) et le Golfe arabo-persique (au sud-est). L’idée du leader syrien est simple : il veut faire de la Syrie un hub énergétique, le nœud par lequel les pipelines de la région – la plus riche en hydrocarbures du monde – doivent passer pour alimenter le marché européen. Du fait de cette position stratégique et selon ses propres mots, la Syrie ne serait pas seulement le centre du Moyen-Orient mais le « centre du monde », le nouvel heartland."



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