vendredi 15 janvier 2021

Laurent Alexandre et "l'homme augmenté"...

 

 

 


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A tous les jobards qui croient encore que l’on accèdera un de ces jours à « l’immortalité » :

 

 

 

 

C'est pourtant simple :

 

Être "immortel", ce n'est pas vivre 1000 ans et après mourir. Ce n'est pas vivre 100000 ans et après mourir, et ce n'est pas vivre non plus 100000 milliards d'années et après mourir !... Être immortel c'est vivre INDEFINIMENT. 

 

L'immortalité renvoie indiscutablement à l'infini. A la possibilité de vivre indéfiniment. Sinon, ce n'est pas de l'immortalité.

 

 

DONC... Comme personne ne peut vérifier "l'infini", personne ne saura jamais ce que c'est que d'être immortel. 

 

Voici un argument qui devrait suffire à lui seul pour démolir définitivement tout rêve d'accès l'immortalité :


Un homme "immortel" devrait être capable de dénombrer tous les membres de l'ensemble des entiers naturels en mathématique, puisque cet ensemble est infini !

 

Est-ce nécessaire d'aller plus loin ? Normalement, non, et je pourrais m'arrêter ici. Et pourtant, ... je vais continuer avec d'autres arguments, "pour le cas où"... :

 

 

Si un chercheur quelconque me disait : "ça y'est, on a trouvé un moyen qui nous permet d'affirmer que nous serons "immortels" avec un taux de probabilité de 99,9%", je lui rappellerais que même un tel taux, si on le rapporte à l'infinité des cas non encore observés est égal, mathématiquement à ..... ZERO !!

 

 

Je rappelle encore une fois qu’un taux de probabilité de 100% ne peut se rapporter qu’à des cas qui sont TOUS dans le passé, il ne peut pas englober ceux du futur.

 

 

Il reste encore le truc de méduses dont certaines cellules seraient dotées d’un processus leur permettant de se régénérer après leur mort :

 

Vous pouvez compter autant de fois que vous voudrez le processus de régénération des cellules de votre méduse, le nombre de régénérations que vous obtiendrez ne suffira jamais à prétendument "vérifier" l'immortalité de la méduse, et le caractère soi-disant "éternel" de ce processus de régénération dont vous parlez... Ce qui est "infini", "éternel", ou "immortel" ne peut être "vérifié". C'est interdit par la logique, et même par les mathématiques.

S'agissant des matériaux qui permettent de stocker la mémoire d'un ordinateur quelconque, là encore, vous ne vivrez jamais assez vieux pour contrôler jusqu'à l'infini... la durée de vie possible de ces matériaux de stockage.

Je vous rappelle que l’immortalité renvoie obligatoirement (je souligne) à l’infini, à l’éternel. Donc, prétendre « vérifier » ce qui est infini c’est pouvoir s’assurer d’observer toute l’enveloppe de ce qui est « infini ». 

Et c’est là qu’apparaît la contradiction, et par suite, le côté complètement absurde de la croyance en la possibilité de l’immortalité : celui qui affirme avoir « vérifié » l’infini, ne peut le faire que sur la base d’une absolue certitude, sans la moindre place pour une seule possibilité qui contredise ou qui puisse réfuter sa vérification. 

C’est-à-dire que prétendre que l’on a « montré » ou « prouvé » que l’on est immortel, étant donné que cela revient à prétendre « prouver » que l’on connaît tout le contenu de ce qui est « éternel » ou « infini » c’est, par la même occasion, affirmer cette chose absurde que l’infini est donc « fini »... Ou encore que celui qui est immortel est ... mortel !

Mais vous rétorquerez que l’on peut accepter que l’on est « immortel » sur la base d’un très fort taux de probabilité mathématique. Par exemple, si l’on arrivait à reproduire chez l’homme la possibilité de régénérescence des cellules, l’on serait peut-être selon vous en droit de dire qu’il y a 99% de chances que l’on soit devenu « immortel »…. ?

Mais vous ne pourrez jamais dire qu’il y a 100% de chances de l’être, puisque, je vous le répète encore, personne ne peut ni ne pourra jamais se « téléporter » dans le futur pour voir ce qu’il contient, ou pour soi-disant « vérifier » l’immortalité ou « l’infini » à 100%. Et quand bien même son "voyage dans le futur" (...) serait possible, il ne pourrait observer qu’une seule partie du temps et à un seul moment précis. Il n’aurait donc qu’une appréciation partielle du temps infini, et jamais totale.

Et enfin, si c’est donc bien un fort taux de probabilité mathématique que vous souhaitez invoquer pour défendre votre position, et bien sachez que même un taux de probabilité de 99% est égal à 0 si l’on rapporte ce taux à l’infinité des cas non encore observés. (Nous l’avons déjà dit).

Donc, encore une fois, (et pour la dernière fois, j'espère...), tout le monde peut être absolument sûr et certain, selon des arguments logiques indiscutables, qu’aucune créature vivante, quelle qu’elle soit ne pourra jamais appréhender l’infini et par conséquent savoir ce que c’est que d’être « immortelle ».

Voilà.

 

Mais j’en rajoute une dernière couche :

 

personne, aucune créature vivante n'aura jamais aucun moyen de savoir si quelqu'un est immortel, ou, ce qui est encore plus absurde, "a été immortel", sachant que de dire "c'était un immortel" repose déjà sur une contradiction dans les termes.

Et la question de savoir si nous pourrions vaincre les maladies est tout aussi absurde. Pourquoi ?

Parce qu’un tel projet, (aussi farfelu), nécessite la maîtrise totalement impossible d’un nombre infini de conditions initiales relatives aux différences humaines et leur environnement. Donc, cela nécessite une connaissance parfaite de l’ensemble de toutes les conditions initiales humaines et environnementales telle que cette connaissance exclut a priori tout hasard et toute imprécision possible.

Autrement dit : celui qui prétend avoir accédé à la certitude absolue dans la connaissance d’un objet quelconque doit indiscutablement (je souligne), assumer aussi ceci : il doit être capable de prédire, avec une exactitude elle aussi absolue, n’importe quelle occurrence de fait, à n’importe quelle époque, et n’importe où qui soit susceptible d’influencer, aussi peu que ce soit l’objet qu’il prétend connaître à la perfection. Car une connaissance que l’on prétend être « parfaite » ne l’est que dans toute la durée du temps et dans l’espace. Sinon, la moindre erreur, le moindre imprévu, aussi petit soit-il pourrait toujours être validement interprété comme une méconnaissance au moins partielle de l’objet que l’on prétendait connaître à la perfection au départ..

Donc, et nous pouvons en être sûrs, le projet de « vaincre les maladies » est lui aussi et pour toujours, d’emblée interdit par la logique.

 

 

 

(Patrice Van den Reysen).



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Psychanalystes, dehors ! Et, pour vivre heureux, vivons cachés.

Les années 2020 seront celles de l'avènement d'une nouvelle forme de totalitarisme : le totalitarisme sophistiqué dont l'un des traits les plus marquants est cette lutte, cette haine tout à fait scandaleuse et révoltante contre la liberté d'expression, via un combat acharné contre ce qui est nommé le "conspirationnisme" ou le "complotisme".

Les années 2020 seront sans doute identifiées dans l'Histoire comme une "période charnière" entre la fin d'un "ancien monde" et la naissance d'un "nouveau" dont les prémices se révèlent de plus en plus menaçants pour les libertés individuelles.

Nous estimons qu'il est pertinent, plus que jamais, de citer Antonio Gramsci :

"Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître. Et c'est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres".

Mais citons Karl Popper : "L'optimisme est toujours de rigueur".

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