La logique du charlatan...Qu'elle est -elle ? 
Pour en savoir plus, consultez ce lien qui vous renvoie à un article remarquable écrit par William T. Jarvis, Ph.D. et Stephen Barrett, M.D. Cet article s'intitule : Comment le charlatanisme réussit ? A lire de toute urgence avant notre petite synthèse où, comme vous le  constaterez, nous avons utilisé des arguments des auteurs.
Evidemment,  je pense que Freud était un charlatan, et Lacan encore plus. A travers  ce texte, je pense aussi que ceux qui ont pratiqué, en tant que  patients, la psychanalyse pendant des années, et qui en sont sortis au  même point qu'avant (ou pire, parce que ruinés ou déprimés)  reconnaitront les stratagèmes des freudiens. Tout y passe, de  l'utilisation de la vanité au dénigrement systématique des rapports  d'évaluation comme celui de l'INSERM. Je n'ai pas souhaité, pour le  moment, démontrer les ressemblances directes qu'il y a entre les  éléments du texte et les freudiens car je pense qu'ils apparaîtront  d'eux-mêmes avec suffisamment d'évidence et de clarté.
Ce mot vient du verbe italien chiarlare, qui signifie parler avec emphase. Les charlatans sont donc souvent considérés comme de « beaux parleurs »,  capables d'escroquer leurs victimes grâce aux artifices de la  rhétorique ou à des théories dont les vices internes (comme des  sophismes) sont dissimulés. Le Tartuffe de Molière est un exemple de ce  type de charlatan.
Le charlatan redoute avant tout d'être démasqué en tant que tel. Ce qui explique qu'il tente toujours de vendre des objets ou des théories qui sont très difficiles sinon impossibles à réfuter, d'où  l'utilisation constante de divers stratagèmes, qui soit ont pour  fonction d'immuniser davantage le charlatan et son produit de  la réfutation, soit qui consistent à imputer aux diverses déficiences de  l'observateur (comme son intelligence, son état de santé, ou ses  qualités morales), déficiences dont l'invention de circonstance fait  partie des stratagèmes du charlatan, le fait de n'avoir pu constater la réussite (selon les cas) de ce que le charlatan a à vendre ou à montrer, puisque  son but est de parvenir à faire croire en l'existence de ce qui  n'existe pas (un objet, des qualités d'un objet, un phénomène, etc.)  afin d'en retirer le maximum de bénéfices.
L'autre caractéristique du charlatan est donc de faire la promotion de quelque chose d'exceptionnel ou de capable de parvenir à des fins exceptionnelles facilement et avec peu de science, en utilisant seulement les moyens de l'homme de la rue (le bon sens, l'évidence, le ressenti, le raisonnement inductif...).  C'est la raison pour laquelle le charlatan se croît souvent lui-même  doté d'un savoir supérieur, lui donnant réponse à tout, en se protégeant  par une attitude qui consiste à ne jamais reconnaître ses torts ou les  défauts de ce dont il veut faire la promotion.
Le charlatan fait appel à la vanité de ses victimes (il faut être suffisamment intelligent, sensible, la psychanalyse soigne tout sauf la connerie disent les lacaniens,  etc.) qui doivent admettre les qualités  exceptionnelles et cachées de ce qu'il à a vendre. Il utilise aussi la  peur en inventant de fausses maladies, de faux souvenirs (...), ou de  faux problèmes qu'il est urgent de résoudre et dont il possèderait le  remède infaillible. Il utilise l'espoir des malades de sortir enfin de  leurs problèmes les plus graves. En cela, en créant de faux espoirs, le  charlatanisme revêt ici sa pire forme, car il peut détourner les malades  des traitements vraiment efficaces. Ils utilisent également des trucs  cliniques consistant à présenter son produit à côté de traitements  efficaces en utilisant l'argument de l'alternative. Il est donc particulièrement habile à créer la confiance. Le truc de l'alternative lui permet de pouvoir blâmer le traitement orthodoxe si le sien ne réussit pas.
L'un  des aspects les plus remarquables du charlatan est donc la décharge de  responsabilité. Ce n'est jamais de sa faute, ni de son produit, mais  toujours celle du malade. De plus, plutôt que de vous proposer de  guérir, il utilise des arguments justifiant que sa théorie n'a pas pour  but de guérir (selon le psychanalyste Alfred Erbs, par exemple, « guérir est un terme médical, pas un terme analytique...»),  ce qui requiert des preuves bien plus difficiles à obtenir parce que  reposant sur des critères plus observables et précis, mais de vous aider  à vous découvrir, et à comprendre. Et là, il ne peut  échouer puisqu'il peut toujours imputer aux déficiences intellectuelles  de son malade ou à une durée insuffisante de son traitement miracle, le  fait que le malade n'ait pas encore réussit à s'épanouir ou se comprendre lui-même.
Les  charlatans sont en combat permanent avec les professionnels de la santé  légitimes, les chercheurs, les agences de règlementation, et les  groupes de protection du consommateur ou même les associations de  consommateurs pouvant demander des évaluations, et pour cause ! Que l'on  se souvienne de l'incroyable caca nerveux de masse provoqué par le  Rapport de l'évaluation des psychothérapies de l'INSERM chez la gent  freudo-lacanienne française, caca nerveux qui n'en finit pas de  pétarader encore aujourd'hui sous la houlette de Monsieur Karim SARROUB  par exemple.. Malgré la force de cette opposition d'ordre scientifique,  le charlatanisme jouit de sa popularité. Pour cela il utilise le  mensonge et la désinformation.
Le  charlatan aime à dire que la science n'a pas toutes les réponses, bien  qu'il n'hésite pas, quand il le souhaite, à utiliser frauduleusement le  label de scientificité pour vendre son produit, ou alors présenter son  opposition par rapport aux vraies sciences médicales comme une sorte de conflit philosophique, plutôt qu'un conflit de méthodes prouvées versus des méthodes frauduleuses, créant ainsi l'illusion d'une guerre de croyance plutôt que d'un conflit qui pourrait être résolu en examinant les faits.
Les  faits, c'est ce que redoute aussi beaucoup le charlatan qui pense  parfois se réfugier derrière l'argument selon lequel son produit ne s'évalue pas ou ne peut se prêter, du fait de sa nature, à des évaluations. Le  charlatan tente donc le plus souvent de vendre un produit aux qualités mystérieuses et évanescentes, qualités d'autant plus valides à ses yeux qu'elles sont justement mystérieuses,  inaccessibles à un non-initié, c'est-à-dire quelqu'un qui n'a pas été  formaté pour être d'accord avec lui...Le produit typiquement  charlatanesque est donc celui qui échappe toujours, tel un gaz, à celui  qui tente de l'attraper, qui n'aura jamais assez de subtilité,  d'intelligence, de culture, d'expérience, qui sera toujours « à côté »,  etc. Mais ce gaz c'est le charlatan qui le souffle dans la direction  qu'il veut en fonction des circonstances et du client, dans le but de  produire un tout autre type de gaz, le « gaz hilarant » des freudiens, c'est-à-dire, le fric. C'est pour cela que par exemple, la psychanalyse, est adaptée à chaque cas,  et qu'il peut y avoir autant de psychanalyses que d'individus, écrivent  sans faiblir les psychanalystes. Dans ces conditions comment  voulez-vous réussir à choper et à comparer la psychanalyse (d'ailleurs un psychanalyste assez courageux et honnête comme André Green prétend que la psychanalyse  française n'est qu'un mythe...) dans les mailles d'un filet qui serait  assez objectif pour tenter de la saisir et de l'évaluer. On est  finalement tenté de croire Mikkel Borch-Jacobsen lorsqu'il écrit que la psychanalyse cela n'a jamais existé et que ce n'est qu'une auberge espagnole, une théorie zéro.
Par conséquent, le charlatan est par définition quelqu'un de « gonflé », dans tous les sens du terme...
Une  autre tactique de diversion est d'accuser ceux qui critiquent le  charlatanisme d'être biaisés ou d'avoir été « achetés » par les  compagnies pharmaceutiques.
Le charlatan est souvent un individu qui opère de manière isolée afin de mieux mettre en exergue le caractère unique et exceptionnel de ce dont il veut faire la promotion, ce qui lui permet aussi de  mettre plus facilement des obstacles à toute procédure d'examen critique  indépendant qui risquerait de révéler son escroquerie. Le jugement  critique et l'indépendance d'esprit sont donc des ennemis que le  charlatan doit être capable d'affronter. Opérer de manière isolée en se vantant d'être le soi-disant "Galilée" de la psychologie de son époque, ou je ne sais quel autre "Robinson Crusöe", c'est exactement ce que fit Sigmund Freud lorsqu'il justifia de surcroît et dès l'Introduction à la psychanalyse, que l'analyse ne tolérait aucun témoin, et que le seul moyen de connaître la psychanalyse, ce serait toujours à partir de lui, le seul et unique témoin princeps de "l'inconscient", ou, comme il l'écrit noir sur blanc dans ce même livre : "par ouïe-dire" !...
Le  charlatan aime souvent faire des prédictions que personne n'oserait  réaliser. Ces théories sont présentées de manière à ce qu'il puisse  toujours les réussir parce que ce sont des théories fondées sur un  déterminisme qui exclut le hasard ou formulées de telle sorte à ne  pouvoir jamais être contredites par les faits. Tout son art consiste  alors à masquer ce défaut pourtant rédhibitoire, ou, plus audacieux  encore, à le présenter comme la force qui distingue justement ses  théories sans se douter qu'au lieu d'être une force, c'en est plutôt la  faiblesse essentielle. Et puis les prédictions des charlatans sont le  plus souvent des pseudo-prédictions parce qu'elles sont tellement  probables qu'elles ne peuvent échouer, ou bien encore parce qu'il les  maquille en rétrodictions ou en interprétations.
En somme, l'essentiel des trucs utilisés par le charlatan se basent sur la désorientation de leurs victimes.
Pour  terminer, nous invitons maintenant tous ceux qui osent dénoncer le  charlatanisme et le combattre, à bien lire ces deux citations. L'une est  de La Bruyère dans son livre Les caractères (...) ; l'autre est de John  Locke (cité par Jacques Bouveresse dans son livre Prodiges et vertiges  de l'analogie). Elles s'appliquent parfaitement aux charlatans auxquels  nous pensons sur ce blog...
«  Il n'y a point de meilleur moyen pour mettre en vogue ou pour défendre  des doctrines étranges et absurdes, que de les munir d'une légion de  mots obscurs, douteux et indéterminés. Ce qui pourtant rend ces  retraites bien plus semblables à des cavernes de brigands ou à des  tanières de renards qu'à des forteresses de généreux guerriers. Que s'il  est malaisé d'en chasser ceux qui s'y réfugient, ce n'est pas à cause  de la force de ces lieux-là, mais à cause des ronces, des épines et de  l'obscurité des buissons dont ils sont environnés. Car la fausseté étant  par elle-même incompatible avec l'esprit de l'homme, il n'y a que  l'obscurité qui puisse servir de défense à ce qui est absurde ». (John LOCKE, cité par Jacques BOUVERESSE in: "Prodiges et vertiges de  l'analogie". Édition: Éditions raisons d'agir. Paris, octobre 1999).
«  Il n'y a rien de plus bas, et qui convienne mieux au peuple, que de  parler en des termes magnifiques de ceux mêmes dont l'on pensait très  modestement avant leur élévation. » (in : La Bruyère, « Les caractères ». Edition : Classiques de Poche. 1995, page : 452).
(Patrice Van den Reysen. Tous droits réservés).

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Psychanalystes, dehors ! Et, pour vivre heureux, vivons cachés.
Les années 2020 seront celles de l'avènement d'une nouvelle forme de totalitarisme : le totalitarisme sophistiqué dont l'un des traits les plus marquants est cette lutte, cette haine tout à fait scandaleuse et révoltante contre la liberté d'expression, via un combat acharné contre ce qui est nommé le "conspirationnisme" ou le "complotisme".
Les années 2020 seront sans doute identifiées dans l'Histoire comme une "période charnière" entre la fin d'un "ancien monde" et la naissance d'un "nouveau" dont les prémices se révèlent de plus en plus menaçants pour les libertés individuelles.
Nous estimons qu'il est pertinent, plus que jamais, de citer Antonio Gramsci :
"Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître. Et c'est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres".
Mais citons Karl Popper : "L'optimisme est toujours de rigueur".
Et nous-mêmes : "Restons citoyens, restons vigilants, mais, renonçons à la violence et à l'intolérance. Travaillons à sauvegarder la citoyenneté, à en améliorer le contenu et les pouvoirs, les libertés autant que les responsabilités".