"Nous ne connaissons a priori des choses que ce que nous y mettons nous-mêmes".
(E. Kant. "Critique de la raison pure").
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Commentaires :
Phrase très célèbre de Kant qu'il ne faudrait jamais oublier. Seulement aucune connaissance des choses ne peut être valide a priori. Ce fut la grande erreur de Kant, comprise par Karl Popper. Toute connaissance a priori sur les faits, n'est que conjecture.
La psychanalyse, pour l'instant, demeure un apriorisme. Et un apriorisme absolu. Elle est donc inutile quand à une quelconque connaissance des faits, puisqu'elle ne peut, du fait de son apriorisme absolu, adopter aucune procédure d'administration de la moindre preuve de tout ce qu'elle avance. En outre, elle ne peut être ni une mathématique et encore moins une logique au sens rigoureux du terme, malgré les égarements délirants de Jacques Lacan dans ce domaine.
L'individu humain, comme nous l'avons déjà défendu sur ce blog, reste toujours une "inaccessible étoile", ou, pour reprendre les propos d'Emmanuel Lévinas, un être en face duquel notre responsabilité est irrécusable et illimitée. Il nous reste encore Einstein pour appuyer nos convictions : impossible de fonder un jugement définitif sur un être humain, mais cela n'implique pas pour nous, et maintenant contrairement à ce qu'écrivait Einstein, que les individus sont "sans consistance". La "consistance" d'un individu peut changer, et elle change. Il n'est pas absurde de penser que nous sommes assez fortement déterminés par nos gènes, notre environnement, et notre âme, mais, en ce qui concerne nos "déterminismes génétiques", ils ne peuvent tout déterminer, et du reste ils nous sera impossible de fonder une connaissance exacte et définitive sur ce type de déterminisme, comme sur tout autre qui prétende décrire le réel. En ce qui concerne notre environnement, nous sommes toujours en mesure de le changer en fonction de ce qui se passe dans nos âmes, elles-mêmes changées par l'environnement.. Tout le monde sait déjà cela.
Une question demeure essentielle pour nous : comment l'idée que les individus humains puissent être régis par un quelconque déterminisme absolu qui exclurait prima faciae tout hasard et tout non-sens peut-elle germer dans un esprit si ce dernier n'est pas corrompu ? Comment se fait-il qu'un homme ait pu penser éliminer toute possibilité d'erreur au niveau d'un "calcul humain" qui se ferait "à l'intérieur de la machine humaine", étant donné que la faillibilité est aussi le propre de l'homme ? Pour nous, ce ne pouvait être qu'une personnalité mégalomaniaque érigeant son propre ego en modèle à suivre et à inculquer aux autres. Il est possible, comme d'autres l'ont déjà dit ou seulement évoqué, que rien n'ait fait plus de mal à l'homme occidental que la psychanalyse.
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