dimanche 21 janvier 2018

Karl POPPER et le problème de la certitude.





Ce n'est que dans ce que nous admettons comme divin que nous puissions dire qu'il n'y a pas de hasard, pas d'imprécision, ou que "Dieu ne joue pas aux dés". Mais de telles affirmations ne sont toujours qu'affaire de Foi, et jamais de science. 

Même si Albert Einstein croyait dans un déterminisme strict post faciae, après avoir corroboré son extraordinaire théorie sur la vitesse de la lumière, il est démontrable, grâce aux arguments de Karl Popper, qu'il se trompait. En science, il ne peut jamais, et il n'existera jamais aucun prétendu "absolu", aucun déterminisme strict auquel nous aurions accès par la connaissance scientifique. Pour le comprendre, il faut lire "La logique de la découverte scientifique" de Popper, et, en particulier, la fameuse section 37 de l'ouvrage, intitulée : "Domaines logiques. Notes sur la théorie de la mesure". Dans cette section, Popper offre la démonstration définitive, que jamais nous ne pourrons résoudre le problème infini (...) de la précision des mesures, de tout type de mesure qui aborde la Nature, l'être humain, ou les choses matérielles. Grâce à Popper, nous comprenons qu'un tel projet nous est, pour toujours, indiscutablement interdit par la logique. Il y a quelques années, le programme de recherche "OPERA" mené par le CERN a tenté, sans succès, de corroborer l'existence de neutrinos supraluminiques. Ces expériences ont donc échoué, (il n'y a aucun neutrino de ce type qui puisse être plus rapide que la vitesse de lumière), mais elles ont démontré que l'on pouvait tenter de réfuter la théorie d'Einstein, que c'était même la seule voie possible pour tenter d'en savoir encore plus, toujours plus, sur ce problème scientifique, et que, par conséquent, nul ne peut prétendre, jamais, à avoir atteint une vérité définitive, absolument précise, dans aucun domaine scientifique digne de ce nom. Aucun.

Donc, "l'avenir est ouvert" (K. Popper) et le problème de l'heuristique restera  à jamais insoluble en totalité, et d'ailleurs, celui qui croierait pouvoir le résoudre serait conduit par lui-même à constater l'absurdité de son projet. 

"L'avenir est ouvert"... en premier lieu à cause de notre faillibilisme, de la faillibité de toutes les théories échafaudées par l'être humain sur la nature. Le faillibilisme est donc bien le "propre de l'homme", et ce n'est toujours que lui qui attribue de l'infaillibilité aux Dieux. Sur ce point, a-t-il raison ? A-t-il tort ? Il ne le saura jamais.

En toutes choses, gardons donc espoir, restons donc optimiste, courageux devant les vissicitudes de l'existence, et surtout, restons vigilants et responsables. Restons citoyens. La liberté, si nous le voulons, a et aura toujours une chance, en ce monde. Gardons espoir. N'abandonnons jamais. Jamais !


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Introduction : 

Celui qui prétend à un déterminisme prima faciae absolu et excluant tout hasard, (et tout non-sens, comme en psychanalyse, par exemple), se rend indiscutablement responsable de réussir, à tous les coups, (et, évidemment, à n'importe quel moment et à n'importe quel endroit), par exemple, cette prédiction : avant le lancer de trois dés non pipés, il doit prédire les trois numéros qui sortiront, (et le résultat doit correspondre parfaitement à sa prédiction). Mais, pas seulement après un seul lancer, également pour tous les autres lancers, et cela, quelques soient les conditions environnantes aussi indirectement impliquées qu'elles puissent être et quel que soit le lanceur

S'il pouvait y parvenir, cela voudrait dire qu'il aurait maîtrisé avec un niveau de précision absolu, absolument toutes les connaissances nécessaires, directement ou indirectement afférentes à chaque lancer de dés... 

Si c'était possible, il aurait donc aussi résolu a priori, (prima faciae), le problème pourtant définitivement insoluble de l'accès à la précision absolue dans toute mesure au sujet de la nature, de l'être humain et des choses matérielles, (voir à ce sujet, Karl Popper, "La logique de la découverte scientifique", Editions Payot, 1973. Section 37 : "Domaines logiques. Notes sur la théorie de la mesure"). 

Ayant accompli un tel exploit, l'on voit bien qu'il aurait aussi résolu le problème du hasard, (puisqu'il est logiquement impossible de délier complètement ce qui peut relever du hasard de ce qui peut relever de l'imprécision de certaines mesures par rapport au caractère inexpliqué ou partiellement inexpliqué des causes de certains phénomènes) : en effet, le problème du hasard serait enfin résolu puisque notre super prédicteur aurait réussi à connaître avec une absolue précision  l'impossible, à savoir où se situe la limite parfaitement précise au sujet de ce qui est attribuable à de l'imprécision dans nos connaissances et donc dans nos mesures, par rapport à ce qui est attribuable au hasard dans les causes partiellement expliquées d'un phénomène. 

En somme, tant que nous ne saurons pas comment résoudre le problème de l'accès à l'absolue précision dans les mesures, nous ne saurons pas davantage comment éliminer la possibilité du hasard. Or, il est rigoureusement démontrable de manière indiscutable que nous ne saurons jamais comment résoudre le problème de l'imprécision des mesures...



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Karl Popper écrit dans La connaissance objective : « Presque tout est faux dans la théorie de la connaissance 
du sens commun. Mais l’erreur centrale, c’est peut-être 
le présupposé selon lequel nous serions engagés dans ce 
que Dewey appelait : la quête de la certitude. C’est ce 
qui conduit à isoler les données, ou éléments, ou “sense 
data”, ou impressions des sens, ou expériences immédiates, pour en faire le fondement assuré de toute connaissance. Mais ces données ou éléments sont bien loin de 
jouer ce rôle : ils n’existent même pas du tout. Ce sont 
les inventions de philosophes optimistes, qui se sont arrangés pour les léguer aux psychologues » (Karl Popper, 
1991, p. 123). Puis : « (. . . ) la théorie du sens commun 
est conduite à accepter un certain critère de la connaissance “donnée” (relevée ?) ; elle est conduite à invoquer 
les données sensibles, ou “sense-data” ; ou l’impression 
que donnent certaines connaissances d’être immédiates, 
ou directes, ou intuitives. C’est la pureté de son origine 
qui garantit que la connaissance est exempte d’erreur, et 
donc que son contenu est pur. (. . . ) L’impression de “direct” ou “d’immédiat” (...) n’est qu’apparente : ce n’est 
qu’un autre aspect de la régularité et de l’efficacité miraculeuses de leur fonctionnement ; en fait, ils fonctionnent 
plutôt d’une manière extrêmement indirecte, en ayant recours à de nombreux mécanismes de contrôle intriqués 
entre eux et incorporés dans le système. Il n’y a donc rien 
qui ressemble à une certitude absolue dans tout le champ 
de notre connaissance » (Karl Popper, 1991, p. 141).
Si un individu se cogne contre un réverbère ou s’il entre en contact avec du feu, il dira qu’il a la certitude de 
s’être cogné ou de s’être brûlé, surtout s’il fut en présence 
de témoins, et de surcroît, ces témoins penseront qu’il est 
fou s’il prétend qu’il n’en est pas certain. Seulement cette 
« certitude » est toujours relative à la situation. De quoi 
cette situation dépend-elle ? Elle dépend des possibilités 
de mesure exacte des perceptions et des sensations éprouvées. Rappelons qu’il n’existe aucun moyen pour définir 
a priori ou même a postériori une mesure parfaitement 
exacte de quoique ce soit. Nous pouvons certes avoir un 
excellent niveau de précision sur la connaissance et la sensation de douleur comme celle d’avoir être brûlé, ou sur 
l’acier des réverbères, mais nous ne pouvons être absolument certains de leur mesure exacte donc en avoir une 
connaissance exacte (que ce soit pour l’acier des réverbères ou nos sensations). L’acier qui constitue le réverbère 
est très bien connu scientifiquement, mais par conséquent 
toujours selon des théories au moins logiquement réfutables donc incertaines. Les gens s’accordent tous volontiers sur le fait que tous les objets usuels, nos perceptions 
courantes, la majorité de nos actions journalières sont à 
bon droit qualifiables de « certaines » par nous tous. 

Nous soulignons encore qu’il ne nous viendrait pas à l’esprit de contester à une personne la certitude d’une action aussi simple que celle de couper une pomme en deux avec un  couteau par rapport à tout ce qui compose cette action  et son résultat. Mais, comme nous l’avons écrit plus haut,  nous sommes dans l’immense majorité des cas de nos vies  courantes dans la situation où nos seuls instruments de  perception et de mesure sont nos représentations, nos habiletés, nos compétences, et nos organes sensoriels. 

Un  scientifique ne contesterait pas à un individu qui vient de lancer un javelot sur un terrain d’athlétisme, qu’il fut sur un terrain d’athlétisme, qu’il tenait un javelot, et qu’il l’a lancé. Cependant, il pourrait étudier avec des appareils de mesure assez précis l’acuité visuelle du lanceur, sa réelle perception de l’aire de lancer par rapport à l’ensemble du terrain et aussi par rapport à d’autres lanceurs ou à ses propres estimations ; et il pourrait également faire des comparaisons entre l’estimation du moment du lâcher du javelot par rapport à la pose des derniers appuis du lanceur avec d’autres lanceurs ou avec ses propres estimations subjectives. Bien entendu, le fait qu’un javelot quitte la main de tout lanceur lorsque celui-ci effectue une action particulière avec sa main, ou que tout objet tenu  dans une main s’en écarte si la main le lâche est généralement admise comme certaine par celui qui n’a aucune visée scientifique. Mais ce qui ne peut l’être c’est la précision avec laquelle nous sommes capables de mesurer y compris les actions les plus évidentes et les plus simples. 

Ce qui paraîtra donc inopportun et spécieux dans cette démonstration c’est cette association entre la perception des faits les plus simples et évidents (lâcher un objet, etc.) et la tentative de mesure de cette perception et des faits associés à partir de procédés dont ne dispose pas naturellement l’individu pour prétendre qu’il n’y a aucune certitude ou qu’elle n’est toujours que « métaphysique ». Autrement dit, qu’il est absurde de dénier le droit d’être certain d’avoir lancé un objet sous prétexte qu’un niveau  de précision dans la mesure des caractéristiques de l’objet, de l’amplitude de notre geste, et de toute autre sensation ne peut jamais atteindre l’absolu. Le problème est que si l’on prétend être certain (donc en excluant tout niveau d’imprécision aussi infinitésimal soit-il) des caractéristiques physiques d’un javelot de 800 grammes, alors, cela implique aussi que nous prétendons non seulement à la certitude sur les connaissances acquises sur ses caractéristiques physiques mais également sur celles au sujet de  toutes les conditions environnementales risquant de les influencer (par exemple, une température suffisamment élevée de l’atmosphère) ; ceci impliquerait ensuite que tous  ces champs de connaissances ayant atteint des niveaux de précision absolus, il deviendrait inutile de poursuivre la recherche scientifique dans leurs domaines.
En conclusion, il n’y a que dans nos convictions personnelles que nous pouvons être « absolument certains » (Karl Popper, 1973, p. 286) parce que les situations de la vie courante et leur fréquente habitude où nous sommes seulement équipés de nos représentations et de nos organes sensoriels sont le plus couramment exemptes de préoccupations liées à l’évaluation de niveaux de mesure 
qui les dépassent. Il n’y a guère que l’activité de recherche 
scientifique alliée à une analyse plus outillée de ces problèmes qui puissent nous éclairer sur le fait que la certitude n’est qu’une illusion. À la fin de La logique de la découverte scientifique, Karl Popper nous met en garde au sujet de la certitude : 
« Avec l’idole de la certitude (qui inclut celle de la certitude imparfaite ou probabilité) tombe l’une des défenses 
de l’obscurantisme, lequel met un obstacle sur la voie du 
progrès scientifique. Car l’hommage rendu à cette idole 
non seulement réprime l’audace de nos questions, mais 
en outre compromet la rigueur et l’honnêteté de nos tests. 
La conception erronée de la science se révèle dans la soif 
d’exactitude. Car ce qui fait l’homme de science, ce n’est 
pas la possession de connaissances, d’irréfutables vérités, 
mais la quête obstinée et audacieusement critique de la 
vérité » (Karl Popper, 1973, p. 286–287). 




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Ce qui suit maintenant, n’est rien d’autre qu’une partie du billet que nous avions récemment publié sous le titre « Christine Angot et ses problèmes avec les mots ». Peut-être que ceux qui nous traitent « d’allumé qui se prend pour un phare » se rendront compte que nous avions bien compris la pensée de Karl Popper, et qu’elle fut utilisée de manière pertinente, d’une part, et, d’autre part, que ce qui est effectivement « allumé », chez nous, l’auteur de ce blog, c’est le cerveau… Quant à eux, je leur conseille de passer de la bougie de campagne à l’électricité en courant continu, sans doute auraient-ils alors une chance de garder leur discernement et leur jugement en éveil plus constant, et surtout plus éclairé.
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En ce qui me concerne, je ne suis pas un scientifique, je suis le "vous-et-moi", un homme de la rue, le commun des mortels, comme l'on dit.

Donc, comme tout le monde, ici bas, je ne peux, que je le veuille ou non (...) me passer de la notion d'évidence.

Par exemple, (et je vous prie de m'excuser encore, cher(e)s récalcitrant(e)s éclairé(e)s pour la faible profondeur de mes propos), il est évident pour moi que c'est moi qui ai écrit ce texte, ou que je possède un ordinateur, une voiture, que je marche sur mes deux jambes, etc., etc., bref, toutes choses de la vie courante. Si je disais à quelqu'un qu'il n'est pas du tout évident que je tiens devant lui tel ou tel autre objet, je comprendrais tout à fait qu'il doute de ma santé mentale, et j'en douterais aussi à son endroit.


Tout ceci signifie pour moi que, bien que m'étant informé de l'épistémologie de Karl Popper, et de quelques éléments de la logique, et bien, moi aussi, j'ai tendance à vivre avec le mode de pensée, que Popper qualifiait de "sens commun" !... Mais, je dois dire, sur de moins en moins de sujets.

Cependant, la connaissance, ou l'accès à la vérité (...) par la voie de ce mode de pensée, (le sens commun), dévasté par Karl Popper, notamment dans "La connaissance objective", et des arguments remarquables, est une illusion si on le met en concurrence avec la pensée scientifique accompagnée de son "quid juris" : l'épistémologie fondée sur la logique.

Certes, des "impressions", des "sentiments", des déclarations, des témoignages, des propositions, et toutes théories possibles issues du sens commun peuvent, pourquoi pas, initier des conjectures, puis des hypothèses testables dans un domaine scientifique quelconque, mais la pensée scientifique, et sa méthode, ont pour objectif, notamment, de dépasser, et de réfuter, le niveau de "connaissance" issu du sens commun. Ainsi, en faisant un usage éclairé de la mécanique quantique, l'on pourrait fort bien, j'imagine, démontrer qu'il n'est pas du tout certain, que cet ordinateur qui se trouve pourtant en face de moi, soit une certitude absolue.

N'étant pas, bien sûr, assez féru de mécanique quantique, je tenterais donc de traiter ce problème avec d'autres arguments, tous issus de l'épistémologie de Karl Popper : 

.Certes, je peux tenir un objet dans une main, et me dire, selon la pensée du sens commun, qu'il est "certain" que je tiens un objet. Cependant, toute tentative de mesure parfaitement précise de quoique ce soit dans le monde de la Nature et même dans celui des objets fabriqués par l'être humain, est, rigoureusement et définitivement, impossible. (K. Popper).

.Donc, si une telle mesure est impossible lorsque je tiens un objet, il ne m'est pas davantage possible d'avoir une mesure parfaite qui indiquerait jusqu'à quel point tous les "éléments", (pour dire vite), tous les atomes de l'objet en question, seraient bien, sans aucune exception possible, tous sous le contrôle de ma main ; et même en ce qui concerne tous les "éléments", tous les atomes qui constituent ma propre main...

.Ainsi, une action aussi simple comme celle de tenir un objet dans une main, ou même le lâcher, n'est jamais absolument certaine, ou "absolue", mais toujours relative aux limitations inhérentes à toute tentative de mesure par l'être humain, ainsi que toute machine à mesurer fabriquée et programmée par lui, et aussi sophistiquée, ou "précise" (...) qu'elle soit....

Mais, admettons un moment que la certitude absolue dans toute mesure soit techniquement possible... Si c'était le cas, alors, cela impliquerait des conséquences pour le moins absurdes :

- Si je pouvais être absolument certain de connaître sans aucune exception d'aucune sorte, toutes les particules qui constituent n'importe quel objet, (de la Nature, ou fabriqué par l'homme), qu'est-ce qui m'empêcherait de posséder aussi la même connaissance pour mes organes sensoriels et mes mains pour saisir n'importe quel objet ?...

- ... Et comment la seule certitude sur la connaissance de mes organes sensoriels et/ou de mes mains ne pourrait-elle, par conséquent, être nécessairement dépendante d'une connaissance toute aussi absolument certaine de tout ce qui les environne ?

- En effet, en affirmant une certitude sans aucune erreur possible sur la connaissance de mes mains, nous serions obligés d'exclure toute "partie", qu'elle quelle soit de l'environnement qui puisse être ne serait-ce que partiellement incertaine quant aux influences possibles sur mes mains, et cela, à n'importe quel moment dans le temps et dans l'espace, sinon, nous serions obligés d'admettre la relative imperfection a priori (puis a posteriori) de la connaissance de nos mains, eu égard à une méconnaissance possible de l'influence sur elles que pourrait avoir une seule partie inconnue de leur environnement, et, répétons-le, quelles qu'en soient les coordonnées spatio-temporelles ! 
Puisque prétendre connaître avec une certitude absolue,  implique, qu'on le veuille ou non, le fait de connaître "tout" ce qui concerne l'objet de notre connaissance... 
... Et ce "tout", ne peut être limité, ni dans le temps, ni dans l'espace. Il englobe nécessairement toute coordonnée spatio-temporelle, parce que celui qui limiterait son niveau de connaissance dans le temps et l'espace dans un projet de prédiction absolu ne pourrait donc nier que, logiquement, une partie de sa connaissance peut éventuellement lui échapper, (ou lui a échappé) et par conséquent, qu'elle n'est pas ou n'était pas certaine. 
La connaissance tout aussi absolue de ce qui environne notre objet de connaissance, est donc bien elle aussi requise de manière sine qua non. Parce que si l'on prétend posséder une telle connaissance (absolue) d'un objet quelconque, l'on est obligé également de pouvoir rendre compte de n'importe quel effet sur cet objet que pourrait avoir n'importe quel autre objet, quel que soit le temps où l'espace : la moindre petite erreur, que ce soit au niveau de la connaissance de notre objet, ou de la prédiction de tout autre occurrence d'objet entrant en contact avec lui, pourrait en effet être interprétée comme une méconnaissance initiale au moins partielle de notre objet, (et de l'autre). 
... Et, compte tenu de notre revendication a priori de « connaissance absolue », nous serions totalement privés du droit de plaider qu'une seule erreur, aussi minime qu'elle puisse être identifiée, était due à des conditions initiales d'observation qui n'étaient pas « suffisamment précises », puisque la revendication de la certitude rend responsable tout prédicteur de n'importe quel degré de précision dans les mesures possibles à partir desquelles il doit calculer aussi n'importe quel degré de précision dans les conditions initiales de son projet de description (K. Popper). Nous évoquons, ici, le "principe de responsabilité renforcé" que décrit Popper dans "L'Univers irrésolu. Plaidoyer pour l'indéterminisme" ...).
- En conséquence, notre premier argument formulé sous une question peut devenir à présent une affirmation indiscutable au sujet de la charge de la preuve impossible à assumer mais qui pèse pourtant sur les épaules de tout "super prédicteur" qui prétend à la connaissance absolue : puisque je connaîtrais exactement comment serait constituée ma main et donc aussi comment cette constitution pourrait réagir (exactement) à n'importe quelle occurrence de faits issue de l'environnement dans un projet de prédiction où j'utiliserais ma main, cela impliquerait par la même occasion que je connaîtrais tout aussi exactement et a priori, tout ce qui dans cet environnement pourrait être susceptible d'en influencer la constitution. Et, précisons-le encore : "tout l'environnement", signifie, n'importe quel fait combiné à d'autres, ou non, à n'importe quel endroit et à n'importe quel moment...
- A partir du moment où cette succession de "tout(s)", (liée à une connaissance certaine et absolue),  serait enfin ne serait-ce que tacitement impliquée, elle signifierait maintenant que je connaîtrais aussi  avec une certitude absolue, non seulement l'origine exacte de tous ces "tout"(s) depuis leurs apparitions, mais aussi leurs fins possibles, avec la même exactitude absolue, évidemment.

- Leurs fins, (leurs disparitions), seraient donc parfaitement connues a priori (prima faciae). Et sur ces disparitions, je ne pourrais justifier d'exclure la possibilité de la connaissance (certaine) dans le temps et l'espace, qu'elles auraient pu donc toutes se réaliser ... exactement au même moment de leurs apparitions (tout comme mes mains, et mes organes sensoriels, d'ailleurs.).

- En somme, un seul individu et tout son environnement, (les deux aussi certainement connus par le premier), ne pourrait seulement réellement apparaître pour exister assez longtemps afin de mettre en oeuvre n'importe quel projet de description, d'explication ou de prédiction ; soit sur lui-même, soit sur son environnement, et soit sur toutes ses relations possibles entre lui et son environnement.

- Dans les "faits", (si nous pouvons dire...), la réalisation "concrète" de la certitude dans toute mesure empirique par une créature vivante impliquerait aussitôt l'impossibilité de la naissance de cette créature, donc l'impossibilité consécutive qu'elle puisse réaliser quoique ce soit de réel. Bref, toute prétention à réaliser la certitude dans les faits, n'aboutit qu'à une chose : une situation complètement absurde.

- Conclusion : 


1. Tout projet prima faciae déterministe et absolu ne peut qu'échouer avant même d'avoir pu commencer. 

2. Et il ne peut donc exister aucune créature d’aucune sorte qui soit en mesure d'initier un quelconque projet de description de cette nature ; pas plus qu'une quelconque « machine à prédire » qui soit techniquement ou même logiquement possible

3. Un projet prima faciae déterministe et absolu exclut donc l'existence de toute créature vivante, de toute machine conçue par l'être humain, et, il faut le souligner, de toute abstraction théorique valide ou construction théorique à partir de laquelle l'on prétendrait initier des projets de description réalisables sur le monde de la Nature, (Nature Humaine comprise). 

4. En conséquence, ce type de projet, élimine, d'emblée, la théorie de l'inconscient tel qu'envisagée en psychanalyse en tant que théorie qui serait capable de décrire réellement la partie cachée de l'âme humaine. Puisque la psychanalyse postule l'existence d'un inconscient puis un projet thérapeutique "justifiés" par un déterminisme prima faciae absolu, elle ne peut donc réussir aucun de ses projets dans le réel : elle ne peut rien décrire, rien expliquer ni rien prédire, puisqu'il ne peut même pas exister l'ombre du commencement de la moindre possibilité de d'abord tester ce type de projet, (doté 
de prétentions bien trop déterministes, nous l'avons dit), afin de s'assurer qu'il pourrait être ensuite réalisable de manière répétée ou reproductible, à des fins d'abord scientifiques, puis par exemple thérapeutiques... La psychanalyse en est donc réduite à constamment interpréter et à tenter de faire croire que ses interprétations sont d'authentiques explications ; à échafauder de pures constructions intellectuelles et traiter ces abstractions comme si elles étaient aussi des réalités concrètes, ou encore, comme on le dit souvent à son endroit : à traiter de simples hypothèses comme des faits avérés. Elle ne peut que verser, ad nauseam, dans l'erreur célèbre de Hegel : "tout ce qui est rationnel est réel, et tout ce qui est réel est rationnel".

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Nous croyons que l'idée métaphysique de Pierre Simon Laplace avec son célèbre démon, ne fut qu'une erreur : cette créature n'aurait jamais pu exister pour réaliser aucun projet. Bien sûr Pierre Simon Laplace ne l’avait entrevue qu’à titre métaphysique, mais en l’occurrence, sa métaphysique était absurde, tout comme l’est celle des psychanalystes sur « l’inconscient » : ces derniers croient toujours avec ferveur (…) qu'une autre créature mythologique existe en nous, laquelle serait dotée d'une puissance de calcul comparable au Démon de Laplace, puissance qui dévorerait celle de toute notre conscience, et avec elle, notre libre arbitre... Cette créature mythologique, est bien entendu "l'inconscient" des psychanalystes, ou "l'Autre" des lacaniens.. A moins que ce ne soit une sorte de Minotaure encore plus monstrueux que celui de la légende, et qui, reclus au sein de son labyrinthe, ne laisse aucune chance à  Thésée pour venir le tuer, tout en faisant disparaître le fil d'Ariane que pourrait dérouler un psychanalyste..

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Nous reviendrons, pour terminer ce billet, sur les arguments que nous avons développés dans notre billet consacré à Monique Bidlowsky, où cette dernière affirme que "L'inconscient peut prédire la date de naissance". Ces arguments concernent encore le problème de la certitude, via celui de la précision et du hasard. Bien entendu, il remet en questions toute la problématique du déterminisme psychique inconscient, prima faciae absolu de la psychanalyse : 

Celui qui prétend faire une mesure "absolument précise" ne peut donc éviter ceci : considérer que les  deux points qu'il utilise sont "parfaitement précis" et absolument semblables de façon arbitraire. Pourquoi ?

Cela nous paraît évident et assez facile à expliquer une fois compris les arguments de Popper : un point, au fond, qu'est-ce que c'est, sinon une sorte de "tâche", ou un  "rond", ou toute autre forme limitée et unique en son genre ? Aussi petit que puisse être un point donné, il a donc forcément une étendue, ou une dimension, si l'on peut dire. On peut même tenter de mesurer cette dimension : quelle est la taille du point que nous voulons mesurer afin de nous assurer de sa parfaite précision, (c'est-à-dire parvenir à démontrer qu'il se suffit en quelque sorte à lui-même en n'étant dépendant d'aucun autre élément de mesure effectué à partir d'autres points...) ?

Partant de là, l'on s'aperçoit tout de suite que ce projet de mesure d'un unique point exige nécessairement deux autres points (dans le cas le plus simple...), donc un intervalle pour estimer sa "dimension". Si le point à mesurer ressemble à un cercle, on peut estimer le diamètre de ce cercle avec deux autres points de telle sorte que le diamètre du cercle représente aussi un intervalle. Et ces deux autres points de cet intervalle, ou bien nous décidons de les "fixer" arbitrairement pour stopper la régression à l'infini, (c'est le début du dogmatisme), ou bien nous admettons (et il n'y a pas d'autre choix) que la régression à l'infini dans notre tentative de définir une mesure "absolument  précise" à partir d'un ou deux points aussi petits soient-ils est rigoureusement inévitable.

Nous pensons que cette argumentation sur le problème (insoluble) de la précision des mesures est essentiel pour comprendre l'impossibilité et l'échec total du "déterminisme scientifique" dévasté par Karl Popper, et par voie de conséquence, l'impossibilité et l'échec total, a priori, de toute doctrine, ou tout projet de faire science qui se fonderait sur une croyance en la possibilité d'un "déterminisme scientifique" ou d'un déterminisme prima faciae absolu excluant tout hasard et tout non-sens comme en psychanalyse. Car celui qui exclut le hasard en psychanalyse ne peut éviter d'admettre qu'il exclut aussi toute imprécision.

Cependant, s'il y a un "refus de la logique" à nous accorder l'accès à la définition d'une mesure a  priori absolue (et donc à sa réalisation), nous devons admettre que si à la place du mot "logique" nous mettons le mot "nature", ce n'est pas parce que la nature nous "refuse" un accès à la précision absolue, qu'elle "fait n'importe quoi", donc qu'elle est "hasardeuse". (Voir le document de Daniel MARTIN, ici.) Comme il l'écrit à la page 30 de son document très complet : "Il n'y a pas de hasard dans la position ou la vitesse d'un corpuscule de Mécanique quantique, il y a de l'imprécision, c'est-à-dire un refus de la nature de nous accorder la possibilité de précision infinie qui satisferait notre esprit. Il ne faut donc pas confondre le déterminisme statistique, avec son choix d'élément et son imprécision (flou par superposition pour une variable continue), et le hasard (où la nature ferait n'importe quoi)".   


Cependant ce "refus de la Nature" n'est toujours qu'une interprétation humaine, et non la réponse directe de la Nature, car la Nature ne parle jamais à l'être humain, ni à aucun scientifique, elle ne lui a jamais "parlé" ni ne lui "parlera" jamais

Faute de connaître davantage la mécanique quantique, nous prendrons toutefois le risque d'affirmer ceci (ce qui pourra, bien entendu, être complètement réfuté par un spécialiste de la mécanique quantique) : libre à nous d'interpréter cette imprécision en mécanique quantique comme du hasard ! Car le fait d'affirmer un prétendu "refus de la Nature" à nous accorder la précision absolue, d'une part, et, d'autre part, à prétendre savoir si oui ou non elle ne peut jamais "faire n'importe quoi", donc de ne pas laisser de possibilité au hasard dans ses déterminations (...), relève toujours de l'interprétation humaine tendant à "faire parler la Nature" comme ça lui convient. Voilà, selon nous, une conduite intellectuelle tout  à fait arbitraire et dogmatique.

Celui qui ne croit pas au hasard pourra toujours dire, en effet, que la "Nature ne fait pas n'importe quoi", et qu'elle "nous refuse seulement un accès à la précision absolue" sans jamais pouvoir exclure totalement la possibilité du hasard, puisque nous ne disposons d'aucun moyen de mesure donc de jugement suffisamment précis a priori qui puisse rendre compte avec une certitude absolue de toute l'étendue de la précision que "nous refuse la Nature" : nous ne pourrons jamais être certain dans tout ce qui peut échapper à la Nature dans ses "calculs", si le hasard n'a pas joué un rôle, et par conséquent, nous ne serons jamais en droit d'en exclure l'hypothèse voire même la possibilité avec certitude.

En somme, dans tout le "champ" ou "l'étendue" d'une imprécision de mesure de quoique ce soit, si l'on était en situation d'affirmer avec certitude (...) où se trouve exactement la limite de l'étendue liée à l'imprécision pour en exclure totalement la possibilité du hasard, ce serait fort paradoxalement, que nous aurions, par la même occasion, résolu le problème de la précision.

Ceci nous amène à dire qu'il est logiquement impossible de distinguer avec toute la précision requise (...), (dans ce que nous aurions imputé à de l'imprécision), là où "s'arrête" (...) l'imprécision et là où "commence" (...) le hasard. Imprécision et hasard seront toujours liés, et nous ignorerons toujours jusqu'à quel point, à moins que nous ayons acquis l'intelligence du Démon de Laplace...


... En d'autres termes :  ne pouvons donc savoir dans ce qui est imputé à de l'imprécision si nous pouvons exclure la possibilité du hasard, parce qu'il nous est à jamais interdit par la logique de savoir  où donc se trouve avec une précision absolue, (c'est cela qui nous est interdit de justement pouvoir connaître), cette fameuse limite "précise" entre ce qui relève du hasard, et ce qui relève de l'imprécision ; entendu que toute imprécision dans le résultat  d'un tel projet d'identification de cette limite, validerait le droit de plaider en faveur de l'existence possible, ou "probable" du hasard.... 

Ce qui est imprécis comporte bien entendu, et logiquement, une part d'inconnu, et cette part d'inconnu, peut, à son tour, logiquement contenir une part potentiellement accessible à la connaissance, et une autre qui lui restera à jamais inaccessible. Et dans ces deux parties, les effets du hasard pourront toujours être invoqués, que ce soit à titre d'hypothèses réfutables, ou irréfutables.  

Quoiqu'il en soit, ni le hasard, ni l'imprécision ne peuvent faire partie des sciences de la Nature, en tant qu'explications de la Nature. Ce ne sont toujours que des pseudo-explications de la Nature. Des formules telles que, "la Nature est imprécise", ou "la Nature est hasardeuse",  ne nous fournissent aucune véritable description et explication des comportements possibles de la Nature, car seules les lois causales corroborées par des tests peuvent remplir cette double fonction.

Des hypothèses irréfutables liées au hasard ou à l'imprécision n'ont donc,  dans leur statut d'irréfutabilité, aucun lien commun avec le statut d'irréfutabilité de la théorie de l'inconscient de la psychanalyse. Parce que cette théorie de l'inconscient prétend avoir des pouvoirs descriptifs et explicatifs sur la nature humaine tout en étant irréfutable, alors qu'aucune théorie de l'imprécision ou du hasard qui soit réfutable (ou irréfutable), ne puisse y prétendre.

"Connaître avec une relative précision", n'exclut pas, bien sûr, la connaissance, mais exclut en partie temporairement  une autre partie de la connaissance qui lui est indissociablement liée : celle encore cachée, ou encore dérobée à l'observation humaine dans le domaine de l'imprécision, domaine encore inconnu et qui ne peut donc se prêter à une exclusion certaine, et a priori, de la possibilité du hasard, d'une part, et d'autre part, de "l'inconnaissable pour toujours".

Mais, dans l'univers si métaphysique où la psychanalyse exclut le hasard au niveau de toute "causalité inconsciente", (le psychanalyste Binswanger écrira même que : "l'inconscient est métaphysique et nous le prenons pour réel"),  et puisque nous n'avons jamais un accès direct à cet forme inconscient qui se situe hors de tout cadre matériel, (n'étant que "psychique"), que celui-ci doit toujours être interprété ; il nous semble impossible de parvenir à distinguer ou à dissocier ce qui relèverait d'une erreur de calcul de l'inconscient ou d'une imprécision, de ce que cette même imprécision pourrait être due au hasard ou serait en fait identique au hasard. 

Nous ignorons toujours si l'inconscient psychique des psychanalystes serait comparable à un "univers quantique" avec des interprétations similaires, et où l'abord des différences entre hasard et imprécision serait également identique. Nous n'avons aucune preuve à ce sujet. Cependant, le Prix Nobel de médecine John C. Eccles, fait référence notamment à Margeneau concernant son étude sur l'esprit en relation avec la physique des quanta. Il le cite dans son livre "Comment la conscience contrôle le cerveau" : "L'esprit peut être considéré comme  un champ au sens physique du terme, mais c'est un champ non matériel, ce qui s'en approche le plus étant peut-être un champ de probabilité (...) Il n'est pas tenu de contenir de l'énergie pour que soient expliqués tous les phénomènes connus ou l'esprit interagit avec le cerveau" (p. 43). Ensuite, dans ce même ouvrage, Eccles nous parle d'une nouvelle hypothèse sur l'interaction esprit-cerveau, fondée sur la physique quantique : l'hypothèse des microsites. Il écrit ensuite : "Comme nous l'avons écrit dans une publication antérieure (Eccles, 1986), il est possible (...) que les structures servant à la transmission synaptique sont de dimensions si infimes qu'on peut les faire fonctionner de façon analogue aux champs de probabilité de la physique moderne tels qu'ils sont décrits par Margeneau (1984). Mais tous ces travaux authentiquement scientifiques ne disent absolument rien sur la probable "nature quantique" d'un inconscient psychique tel qu'envisagé dans la cadre de la théorie psychanalytique. Ils nous renseignent uniquement sur des rapports possibles envisageables,  non entre l'inconscient et la physique quantique, mais entre la conscience et la physique quantique sachant que dans la tradition des neurosciences, la problématique "corps-esprit" concerne plus généralement les rapports entre la conscience et le cerveau et non l'inconscient et le cerveau.

Les propos de Margeneau suscitent un rapprochement avec les travaux de Allan J. Hobson dans "Le rêveur neuronal", ouvrage qui est une critique dévastatrice de la théorie des rêves de Freud, sur la base de son hypothèse "activation-synthèse". Les deux scientifiques semblent être d'accord pour proposer que l'esprit ne contient aucune énergie (psychique, par exemple), et que par conséquent cette notion "d'énergie psychique" développée par les psychanalystes depuis Freud, est arbitraire et sans aucun fondement.

L'on pourrait alors penser que l'esprit, qu'il soit conscient ou inconscient est plus proche d'un "univers de propensions" en accord avec les thèses de Karl Popper (lequel travailla avec Eccles qui reconnu sa dette méthodologique envers le philosophe...), mais même entrevu selon cette approche, nous nous éloignons encore un peu plus de toute possibilité d'accorder le moindre crédit au "recherches" de Monique Bydlowski, lesquelles s'appuient sur  une théorie de l'inconscient exclusivement psychanalytique, donc un inconscient doté d'une énergie propre et surtout "fonctionnant" sur un déterminisme bien trop strict aux antipodes de la théorie des propensions.

En somme, même s'il existe à l'heure actuelle des approches authentiquement scientifiques de la notion d'inconscient, celle offerte par la psychanalyse n'a toujours pas fournit la moindre preuve qu'elle serait semblable à un élément de notre "nature" (de la "nature humaine").

Contrairement à ce que pensent certains psychanalystes lacaniens, le "refoulé" ne constitue pas un ordre prouvé de manière indépendante et authentiquement scientifique dans le "chaos" de l'inconscient. Nous n'avons aucune preuve qu'il serait ce prétendu "point d'attraction unaire" comme le pense par exemple le psychanalyste lacanien Alain Cochet.

Pour terminer ce passage,  nous conseillons aux récalcitrant(e)s éclairé(e)s de se reporter à la page 52 du document de Daniel Martin où il traite de l'imprédictibilité de la pensée humaine. Bien entendu, l'on peut s'opposer à ses points de vue en proposant que l'être humain est lui aussi "un univers de propensions" et donc que même sa base physique n'est pas déterministe mais également compréhensible sur la base de la théorie des propensions proposée par Karl Popper.




(Patrice Van den Reysen. Tous droits réservés).
 
 
 

 



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Mon roman, "HOAG, un témoignage du futur":













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