Extraits :
"La logique d’un protocole de recherche en pareille situation est très
simple : elle est empirique. Les chercheurs extrapolent a) à partir des
expériences passées sur des virus similaires quel produit antiviral
pourrait avoir un effet sur le covid 19 ; en suivant cette piste, ils
testent des produits antiviraux plutôt récents ; c’est ce qui amène à
tester le remdesivir, qui a été testé chez l’animal contre le virus
Ebola ou le Kaletra, qui est utilisé dans les trithérapies contre le
VIH ; b) à partir de l’expérience passée, quel produit connu, ou non
connu comme spécifiquement antiviral, pourrait être utile et c’est comme
cela que la combinaison Plaquenil-Zithromax a été choisie empiriquement
et testée sur quelques patients.
Les essais thérapeutiques se déroulent, eux, à partir d’un rationnel
théorique. Dans un contexte de recherche normal, on commence par tester
le produit en biologie : les virus en culture d’abord puis sur un tissu
animal infecté enfin sur des espèces animales in vivo (souris, rats,
lapins, cochons, chiens, singe). Si les résultats sont positifs, on
passe chez l’homme."
Commentaires :
Comme on peut le lire, cette procédure de recherche, respecte, en tous points, la conception de Karl Popper au sujet de la méthode scientifique. De bout en bout, elle est, nous soulignons, uniquement hypothético-déductive. Il n'y a, aucun moment, aucune prétendue "collections de faits", (comme l'a prétendu Naomi Oreskes au sujet de la conception que nous devrions connaître et accepter de la méthode scientifique. Quant aux psychanalystes ?... fallait-il vraiment parler d'eux ?...).
"Que pensez-vous de la piste chloroquine / azythromycine ?
- Je ne suis pas un spécialiste de la question. Tout ce que je peux dire, c’est que l’hydroxychloroquine est un antipaludéen de synthèse de plus de 20 ans d’âge, l’azythromycine, un antibiotique de type macrolide également bien connu, capable de bien se concentrer dans les poumons avec une activité bactéricide moyenne. Les autorités ne veulent pas s’engager pour l’heure à promouvoir ce type d’association car les essais formels, bien structurés n’ont pas encore été menés comme pour un produit pharmaceutique classique et que se pose dès lors pour elles un problème de responsabilité juridique (ce qui n’empêche nullement que les médecins y aient recours sans attendre, plutôt que de regarder mourir leurs patients)"
- Commentaires :
- No comment...
- "Tant que la recherche et le développement seront entre les mains d’intérêts privés eux-mêmes soumis aux cours boursiers, ce seront tendanciellement les opportunités de marché qui détermineront les axes de développement clinique, et tant que l’on persistera dans la voie d’une privatisation rampante de l’hôpital public par l’imposition d’une logique comptable d’inspiration manageriale, les choix thérapeutiques seront plutôt guidés par des options budgétaires que par le souci strict de la santé du patient."
- Commentaires :
- Nous avons toujours défendu l'idée que la déprivatisation de la Science, dans tous ses aspects et ses secteurs, ne peut qu'être bénéfique à la Science.
- "Pourquoi tout ce débat absurdement passionné autour du professeur Raoult quand ce qui est en jeu est une piste thérapeutique ?
- J’ai connu le professeur Raoult. Il est de ma génération. C’est un
éminent chercheur en virologie clinique, au parler rude, à la forte
personnalité. Son tort est de ne pas donner dans les mœurs de cour qui
sont habituellement la norme dès lors que l’on s’élève, en France, dans
l’échelle hiérarchique. Il dit ce qu’il pense d’un point de vue purement
scientifique, quitte à provoquer, sans se soucier de la politique. Il
avait déjà critiqué la ligne officielle d’imposition des onze vaccins
par Agnès Buzyn. Autant dire qu’il accumule les crimes de lèse-majesté.
Là, il s’est permis de critiquer la stratégie d’ensemble, effectivement
aberrante, du gouvernement. Voilà qui est impardonnable. À la fin, il y a
de grandes chances que l’option qu’il défend finisse par devenir la
doxa gouvernementale : on va dépister en masse et traiter précocement
ceux chez qui il n’y aura pas de contre-indication à
l’hydroxychloroquine, simplement parce qu’il n’y a pas d’autre piste
thérapeutique à court terme. Tout le tort de cette situation revient au
gouvernement : à force d’incurie, d’impréparation, de déni, il a fini
par produire un effet de panique dans la population qui se rend compte
qu’il n’y a pas de pilote à bord. Et ce n’est certainement pas Jérôme
Salomon, qui depuis ses trente ans fréquente plus les milieux
ministériels que les paillasses, qui pourrait l’être. Rien n’est plus
stressant que de voir ces gouvernants se donner des airs d’assurance
martiale alors qu’il est patent qu’ils ne font que bricoler et inventer
des éléments de langage à même de couvrir l’étendue de leurs propres
manquements. Rien n’est plus contre-productif que de prétendre que tout
est sous contrôle alors que chaque jour atteste de combien l’on est
débordé. Comment ne pas avoir des montées d’angoisse quand un secrétaire
d’Etat certifie face caméra que non, il n’y a pas de pénurie de masque,
alors que ses propres collègues ont renoncé à le nier ? Le confinement,
qui est le prix à payer par la population pour la branquignolerie et
l’avidité de ses dirigeants, conduit logiquement à tourner tout cela en
rond dans sa tête. Ce qui est criminel chez nos gouvernants, c’est leur
façon de simuler qu’ils font autre chose qu’improviser, de faire croire
qu’ils gouverneraient quoi que ce soit dans cette affaire. Cette
situation de détresse où chacun se rend compte que sa vie se trouve
entre les mains d’une bande d’incapables qui en rajoutent dans
l’arrogance produit logiquement le besoin de trouver un sauveur. Et
puisque la politique a déçu, on se tourne logiquement vers la science.
Le Pr Raoult est le candidat idéal
pour cet investissement affectif déplacé qu’il n’a lui-même pas demandé.
Il faut redescendre et revenir au fond du débat. Celui-ci est simple :
selon les standards classiques de développement d’un produit
anti-infectieux, le Plaquenil n’a pas encore fait les preuves solides de
son efficacité ; à ce stade, c’est une hypothèse de travail prometteuse
mais à confirmer ; il faut prendre sereinement les quelques semaines de
test nécessaires pour la valider. Ensuite, la capacité de production
suivra sans problème. Il faut procéder avec méthode, malgré l’anxiété
liée à la situation."
* *
Conclusion :
De façon accessoire, s'il restait encore des incrédules au sujet de ce que doit être la méthode scientifique, ou si elle peut procéder par cette "collections des faits" dont certains nous ont rebattu les oreilles (...), je les préviens : leurs convictions (entièrement fausses) sont écrabouillées, c'est le mot. C'est bien Karl Popper qui a raison, et du reste, il ne peut pas avoir tort. Oui, je sais, c'est arrogant, mais c'est comme ça... Quant à ceux qui croiraient encore en la probité morale de ceux qui nous gouvernent envers les gens ordinaires, vraiment, après ce que l'on lit dans cet article, que faire pour eux ?... Je ne sais pas. Vraiment, je ne sais pas).
Il est consternant de s'apercevoir que dans un pays comme la France, il y ait au plus haut niveau de l'Etat, des personnalités qui accordent encore si peu de crédit aux VRAIS scientifiques et surtout à la critique, au scepticisme (dynamique) des scientifiques. C'est la raison pour laquelle le Professeur Didier Raoult peine encore à se faire attendre, et ce n'est hélas pas la seule raison.
Oserais-je faire un parallèle avec la gestion de l'autisme dans notre pays ? Et bien oui, j'ose : c'est quasiment pareil. Malgré le fait que les démonstrations du caractère pseudo-scientifique et même charlatanesque de la psychanalyse soient tout à fait fondées et répétées en long, en large, et en travers depuis maintenant des années (...), c'est toujours la psychanalyse "qui tient le crachoir" au niveau de la santé mentale en France.
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Psychanalystes, dehors ! Et, pour vivre heureux, vivons cachés.
Les années 2020 seront celles de l'avènement d'une nouvelle forme de totalitarisme : le totalitarisme sophistiqué dont l'un des traits les plus marquants est cette lutte, cette haine tout à fait scandaleuse et révoltante contre la liberté d'expression, via un combat acharné contre ce qui est nommé le "conspirationnisme" ou le "complotisme".
Les années 2020 seront sans doute identifiées dans l'Histoire comme une "période charnière" entre la fin d'un "ancien monde" et la naissance d'un "nouveau" dont les prémices se révèlent de plus en plus menaçants pour les libertés individuelles.
Nous estimons qu'il est pertinent, plus que jamais, de citer Antonio Gramsci :
"Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître. Et c'est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres".
Mais citons Karl Popper : "L'optimisme est toujours de rigueur".
Et nous-mêmes : "Restons citoyens, restons vigilants, mais, renonçons à la violence et à l'intolérance. Travaillons à sauvegarder la citoyenneté, à en améliorer le contenu et les pouvoirs, les libertés autant que les responsabilités".