Commentaires :
pour commencer, ses travaux cliniques in vivo, se fondent tous sur des recherches
expérimentales in vitro lesquelles ont bien corroboré l'efficacité de
l'hydroxychloroquine sur des formes connues de coronavirus, puis sur le
COVID-19, puis l'efficacité de la combinaison hydroxychloroquine avec
azithromycine sur le COVID-19.
Nous parlons ici des travaux expérimentaux in vitro.
Leur logique consiste à évacuer complètement le facteur humain. Pour vous en donner une image valide : si vous avez une personne qui est porteuse d'un virus, et bien le "facteur humain" représente tout le reste de la personne réelle "autour" du virus, c'est-à-dire toutes ses autres composantes physiologiques, etc.
Leur logique consiste à évacuer complètement le facteur humain. Pour vous en donner une image valide : si vous avez une personne qui est porteuse d'un virus, et bien le "facteur humain" représente tout le reste de la personne réelle "autour" du virus, c'est-à-dire toutes ses autres composantes physiologiques, etc.
(Evidemment, lors de ces tests in
vitro, et afin de tester les éventuelles relations de cause à effet
d'une substance chimique quelconque dont l'on fait l'hypothèse qu'elle
provoquera l'élimination d'une charge virale sur un virus, cette
"substance chimique" est donc elle aussi isolée de tout facteur
humain.. Donc, pour résumer ici, les tests in
vitro isolent de tout facteur humain, un virus et le
"produit" qui est censé l'éliminer).
Donc, il y a bel bien des travaux in vitro corroborant l'efficacité de la combinaison testée in vivo par le Pr. Raoult. Et je répète le
point très important : ces travaux préexistent aux travaux cliniques (in vivo) du Pr RAOULT...
Tout cela pour dire que l'hypothèse clinique de Raoult n'est
pas sortie comme cela d'un "chapeau de magicien", ou "ex
nihilo", ou du néant... Il a tenu compte de toute une tradition de
recherche précédente dont les tests ont été intersubjectivement contrôlés par
une communauté de chercheurs compétents sur le problème (Cf. Karl Popper.
"La logique de la découverte scientifique").
Il y a donc des preuves scientifiques préexistant aux
travaux cliniques du Pr. Raoult, démontrant l’efficacité de la combinaison
d’hydroxycholoroquine et d’azithromycine, mais isolées de tout facteur humain, donc in vitro. Ce qui veut dire que si
le Pr. Raoult avait été un escroc ou un « charlatan » il aurait
affirmé, mais en l’absence de telles preuves in
vitro, ET en l’absence de groupes de contrôles randomisés in vivo, détenir des preuves de l’efficacité
de sa bi-thérapie. Or, comme vous le voyez, ce ne fut pas du tout le cas.
Mais nous allons voir maintenant pourquoi le Pr. Raoult
pouvait bel et bien se passer du niveau de preuve le plus élevé, exigé pour des
tests in vivo (cliniques) et même d'une cohorte importante de patients.
Donc, je continue...
Le professeur RAOULT a dans l'urgence de sauver des vies,
jugé qu'il était viable de se fier aux recherches expérimentales préexistantes
pour tenter des tests in vivo. Or, la
logique d'un test in vivo est
justement, et à la différence d'un test expérimental in vitro, d'inclure le facteur humain !
Autrement dit d'inclure logiquement des possibilités de
mises à l'épreuve bien plus sévères de la possible efficacité de la bi-thérapie
que lors de tests in vitro ! C'est la
raison pour laquelle, le Professeur Raoult, et comme il s'en est d'ailleurs
justifié, n'avait pas besoin d'une cohorte de patients aussi importante
qu'on le lui a reproché. Il lui suffisait d'avoir un groupe de contrôle et sans
qu'une randomisation soit nécessaire.
Mais alors, me direz vous, quand est-ce que le niveau de
preuve le plus élevé pour les recherches in vivo
est-il nécessaire ? C'est-à-dire avec des groupes de contrôles randomisés.
Et bien, lorsqu'il manque des tests in vitro préalables, c'est-à-dire lorsque la
connaissance d'un virus in vitro est peut-être
même techniquement ou temporairement impossible à réaliser..
Si donc aucune expérience in
vitro n'existe ou n'est pas jugée suffisamment corroborée, alors, il
devient rigoureusement indispensable d'exiger le plus haut niveau de preuve
pour des tests cliniques in vivo,
c'est-à-dire avec inclusion du "facteur humain" ET utilisation d'une
méthodologie de contrôle comparative avec un groupe randomisé.
Tout cela semble logique, mais comme l’a affirmé avec justesse le Pr. Raoult, la méthodologie aussi rigoureuse soit-elle sur le papier, n’est pas la science réelle, même si elle peut offrir aux scientifiques des repères clairs et rigoureux qui puissent l'aider à orienter avec efficacité le mouvement même de sa pensée, comme l’écrivit Jacques Monod, Prix Nobel de médecine, dans la préface de “La logique de la découverte scientifique” de Karl Popper ; et même si ceux qui souhaitent vraiment entrer en pratique et respecter une démarche scientifique pour obtenir des résultats de valeur scientifique sont malgré tout obligés d’y coller au plus près, parce qu'il n'y a rien d'autre que des repères méthodologiques fondés sur une épistémologie aussi impartiale et impersonnelle que possible pour juger de ce qui peut prétendre à une valeur scientifique, ou non...
L'arbitre suprême de toute science reste donc l'épistémologie. C'est elle qui permet de définir les règles méthodologiques de toutes les sciences et de tous les projets de "faire science". Mais cette épistémologie, si elle veut être en mesure de fournir de telles règles méthodologiques objectivement admissibles par tous les scientifiques, doit elle-même, au départ, être aussi indépendante, impersonnelle et impartiale que possible. La seule solution envisageable dans ce but est donc que cette épistémologie soit fondée sur la logique, comme celle de Karl Popper, et que les arguments logiques qui la fondent soient indiscutablement valides et démontrables en tant que tels sans que cette démonstration ne sombre dans aucune régression à l'infini.
Certes, d’une science à l’autre il peut exister quelques différences d’ordre méthodologiques, mais l’épistémologie fondée sur la logique permet de démontrer de manière indiscutable que la méthode de toutes les sciences reste fondamentalement identique. Une épistémologie fondée sur la logique permet donc de justifier d’une “unité de la méthode scientifique” (K. Popper).
Tout cela semble logique, mais comme l’a affirmé avec justesse le Pr. Raoult, la méthodologie aussi rigoureuse soit-elle sur le papier, n’est pas la science réelle, même si elle peut offrir aux scientifiques des repères clairs et rigoureux qui puissent l'aider à orienter avec efficacité le mouvement même de sa pensée, comme l’écrivit Jacques Monod, Prix Nobel de médecine, dans la préface de “La logique de la découverte scientifique” de Karl Popper ; et même si ceux qui souhaitent vraiment entrer en pratique et respecter une démarche scientifique pour obtenir des résultats de valeur scientifique sont malgré tout obligés d’y coller au plus près, parce qu'il n'y a rien d'autre que des repères méthodologiques fondés sur une épistémologie aussi impartiale et impersonnelle que possible pour juger de ce qui peut prétendre à une valeur scientifique, ou non...
L'arbitre suprême de toute science reste donc l'épistémologie. C'est elle qui permet de définir les règles méthodologiques de toutes les sciences et de tous les projets de "faire science". Mais cette épistémologie, si elle veut être en mesure de fournir de telles règles méthodologiques objectivement admissibles par tous les scientifiques, doit elle-même, au départ, être aussi indépendante, impersonnelle et impartiale que possible. La seule solution envisageable dans ce but est donc que cette épistémologie soit fondée sur la logique, comme celle de Karl Popper, et que les arguments logiques qui la fondent soient indiscutablement valides et démontrables en tant que tels sans que cette démonstration ne sombre dans aucune régression à l'infini.
Certes, d’une science à l’autre il peut exister quelques différences d’ordre méthodologiques, mais l’épistémologie fondée sur la logique permet de démontrer de manière indiscutable que la méthode de toutes les sciences reste fondamentalement identique. Une épistémologie fondée sur la logique permet donc de justifier d’une “unité de la méthode scientifique” (K. Popper).
En conclusion, et comme le Pr. Raoult l'a lui-même dit : ses
tests in vivo, apportent une
corroboration supplémentaire aux tests in vitro,
précisément à cause de l'inclusion du facteur humain.
*
Il y a encore quelques points :
Comment réfuter l’efficacité de la bi-thérapie du Pr.
Raoult ?
D’un point de vue épistémologique, il est obligatoire de
reprendre point par point et avec la plus grande fidélité toutes les
conditions initiales des tests qu’il a utilisées in
vivo pour obtenir ses résultats. Or, aucune, je dis bien aucune
étude censée démontrer l’échec de sa bi-thérapie n’a repris avec fidélité les
conditions initiales de tests du Pr. Raoult, et en particulier l’étude publiée
par The LANCET.
Si
l’on a constaté que « cela marche » in vitro, mais que l’on obtient aucun
résultat in vivo,
(donc en incluant le facteur humain), alors il y a des questions à se poser sur
la valeur des corroborations obtenues in vitro. Et il faut refaire les tests in vitro afin de
contrôler leurs résultats. Mais il faut aussi contrôler les tests in vivo, et l’on
constaterait que certaines conditions initiales de tests sont incohérentes par
rapport à celles utilisées in
vivo. En effet, pourquoi utiliser des conditions initiales de
tests in vivo
qui ne profitent en rien du savoir acquis in vitro ?! Ce serait absurde… surtout si
les tests in vitro
ont été bien menés et bien contrôlés : suffisamment répétés et contrôlés
avec rigueur et honnêteté par d’autres scientifiques.
Donc,
pour réfuter la bi-thérapie du Pr. Raoult, il faudrait réussir :
Soit
à démontrer que les tests in vitro
ont été mal conduits mais également les tests in vivo qui leurs ont succédés.
Soit,
et dans le but d’augmenter le savoir scientifique, ou de le compléter, tenter
de nouvelles conditions initiales pour construire des tests qui démontreraient
que l’efficacité de la bi-thérapie du Pr RAOULT n’aurait qu’un effet restreint
sur le virus, par rapport à l’adjonction d’une nouvelle substance chimique qui
en produirait des effets nettement plus conséquents. Bref, démontrer que sa
bi-thérapie, donc la théorie qui en est l’origine est dépassée par une autre,
plus « puissante », ou plus « complète ».
Par
contre... toutes les guérisons obtenues après les tests in vivo de Raoult,
donc "dans la vie courante" et en dehors de toute procédure de
contrôle, qu'elle soit in vitro
ou in vivo, ces
guérisons là, en toute rigueur, n'apportent pas de preuves valides de
l'efficacité de la bi-thérapie du Pr. RAOULT.
En
effet, affirmer que lorsque deux événement se succèdent dans le temps, le
second est indubitablement la cause démontrée du premier relève d'un
sophisme post hoc ergo propter hoc.
Et
il est tout à fait clair que l'administration d'une médication quelconque
censée guérir d'une pathologie précède toujours les effets constatés (comme la
disparition des symptômes).
Mais...
répétons-le encore, en l'absence de toute procédure de contrôle indépendant
et qui ait eue lieu au cours de la période d'administration à des patients de
la médication, toute affirmation d'efficacité est non valide, elle relève d'un
sophisme "post hoc ergo propter hoc".
Donc,
et pour résumer, des guérisons observées à elles seules, en dehors de tout
contrôle, ne prouvent jamais rien. (Mais cette situation n'est pas celle
défendue par le Pr. Raoult).
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