jeudi 25 juin 2020

Didier RAOULT. Une réponse cinglante aux ânes de la méthodologie qui se prennent pour des chevaux de course..







Commentaires :


pour commencer, ses travaux cliniques in vivo, se fondent tous sur des recherches expérimentales in vitro lesquelles ont bien corroboré l'efficacité de l'hydroxychloroquine sur des formes connues de coronavirus, puis sur le COVID-19, puis l'efficacité de la combinaison hydroxychloroquine avec azithromycine sur le COVID-19.

Nous parlons ici des travaux expérimentaux in vitro

Leur logique consiste à évacuer complètement le facteur humain. Pour vous en donner une image valide : si vous avez une personne qui est porteuse d'un virus, et bien le "facteur humain" représente  tout le reste de la personne réelle "autour" du virus, c'est-à-dire toutes ses autres composantes physiologiques, etc.

(Evidemment, lors de ces tests in vitro, et afin de tester les éventuelles relations de cause à effet d'une substance chimique quelconque dont l'on fait l'hypothèse qu'elle provoquera l'élimination d'une charge virale sur un virus, cette "substance chimique" est donc elle aussi isolée de tout facteur humain.. Donc, pour résumer ici, les tests in vitro isolent de tout facteur humain, un virus et le "produit" qui est censé l'éliminer).

Donc, il y a bel bien des travaux in vitro corroborant l'efficacité de la combinaison testée in vivo par le Pr. Raoult. Et je répète le point très important : ces travaux préexistent aux travaux cliniques (in vivo) du Pr RAOULT...

Tout cela pour dire que l'hypothèse clinique de Raoult n'est pas sortie comme cela d'un "chapeau de magicien", ou "ex nihilo", ou du néant... Il a tenu compte de toute une tradition de recherche précédente dont les tests ont été intersubjectivement contrôlés par une communauté de chercheurs compétents sur le problème (Cf. Karl Popper. "La logique de la découverte scientifique").

Il y a donc des preuves scientifiques préexistant aux travaux cliniques du Pr. Raoult, démontrant l’efficacité de la combinaison d’hydroxycholoroquine et d’azithromycine, mais isolées de tout facteur humain, donc in vitro. Ce qui veut dire que si le Pr. Raoult avait été un escroc ou un « charlatan » il aurait affirmé, mais en l’absence de telles preuves in vitro, ET en l’absence de groupes de contrôles randomisés in vivo, détenir des preuves de l’efficacité de sa bi-thérapie. Or, comme vous le voyez, ce ne fut pas du tout le cas.

Mais nous allons voir maintenant pourquoi le Pr. Raoult pouvait bel et bien se passer du niveau de preuve le plus élevé, exigé pour des tests in vivo (cliniques) et même d'une cohorte importante de patients.

Donc, je continue...

Le professeur RAOULT a dans l'urgence de sauver des vies, jugé qu'il était viable de se fier aux recherches expérimentales préexistantes pour tenter des tests in vivo. Or, la logique d'un test in vivo est justement, et à la différence d'un test expérimental in vitro, d'inclure le facteur humain !

Autrement dit d'inclure logiquement des possibilités de mises à l'épreuve bien plus sévères de la possible efficacité de la bi-thérapie que lors de tests in vitro ! C'est la raison pour laquelle, le Professeur Raoult, et comme il s'en est d'ailleurs justifié, n'avait pas besoin d'une cohorte de patients aussi importante qu'on le lui a reproché. Il lui suffisait d'avoir un groupe de contrôle et sans qu'une randomisation soit nécessaire.

Mais alors, me direz vous, quand est-ce que le niveau de preuve le plus élevé pour les recherches in vivo est-il nécessaire ? C'est-à-dire avec des groupes de contrôles randomisés.

Et bien, lorsqu'il manque des tests in vitro préalables, c'est-à-dire lorsque la connaissance d'un virus in vitro est peut-être même techniquement ou temporairement impossible à réaliser..

Si donc aucune expérience in vitro n'existe ou n'est pas jugée suffisamment corroborée, alors, il devient rigoureusement indispensable d'exiger le plus haut niveau de preuve pour des tests cliniques  in vivo, c'est-à-dire avec inclusion du "facteur humain" ET utilisation d'une méthodologie de contrôle comparative avec un groupe randomisé. 

Tout cela semble logique, mais comme l’a affirmé avec justesse le Pr. Raoult, la méthodologie aussi rigoureuse soit-elle sur le papier, n’est pas la science réelle, même si elle peut offrir aux scientifiques des repères clairs et rigoureux qui puissent l'aider à orienter avec efficacité le mouvement même de sa pensée, comme l’écrivit Jacques Monod, Prix Nobel de médecine, dans la préface de “La logique de la découverte scientifique” de Karl Popper ; et même si ceux qui souhaitent vraiment entrer en pratique et respecter une démarche scientifique pour obtenir des résultats de valeur scientifique sont malgré tout obligés d’y coller au plus près, parce qu'il n'y a rien d'autre que des repères méthodologiques fondés sur une épistémologie aussi impartiale et impersonnelle que possible pour juger de ce qui peut prétendre à une valeur scientifique, ou non...

L'arbitre suprême de toute science reste donc l'épistémologie. C'est elle qui permet de définir les règles méthodologiques de toutes les sciences et de tous les projets de "faire science". Mais cette épistémologie, si elle veut être en mesure de fournir de telles règles méthodologiques objectivement admissibles par tous les scientifiques, doit elle-même, au départ, être aussi indépendante, impersonnelle et impartiale que possible. La seule solution envisageable dans ce but est donc que cette épistémologie soit fondée sur la logique, comme celle de Karl Popper, et que les arguments logiques qui la fondent soient indiscutablement valides et démontrables en tant que tels sans que cette démonstration ne sombre dans aucune régression à l'infini.  

Certes, d’une science à l’autre il peut exister quelques différences d’ordre méthodologiques, mais l’épistémologie fondée sur la logique permet de démontrer de manière indiscutable que la méthode de toutes les sciences reste fondamentalement identique. Une épistémologie fondée sur la logique permet donc de justifier d’une “unité de la méthode scientifique” (K. Popper).

En conclusion, et comme le Pr. Raoult l'a lui-même dit : ses tests in vivo, apportent une corroboration supplémentaire aux tests in vitro, précisément à cause de l'inclusion du facteur humain.

*

Il y a encore quelques points :

Comment réfuter l’efficacité de la bi-thérapie du Pr. Raoult ?

D’un point de vue épistémologique, il est obligatoire de reprendre point par point et avec la plus grande fidélité toutes les conditions initiales des tests qu’il a utilisées in vivo pour obtenir ses résultats. Or, aucune, je dis bien aucune étude censée démontrer l’échec de sa bi-thérapie n’a repris avec fidélité les conditions initiales de tests du Pr. Raoult, et en particulier l’étude publiée par The  LANCET.

Si l’on a constaté que « cela marche » in vitro, mais que l’on obtient aucun résultat in vivo, (donc en incluant le facteur humain), alors il y a des questions à se poser sur la valeur des corroborations obtenues in vitro. Et il faut refaire les tests in vitro afin de contrôler leurs résultats. Mais il faut aussi contrôler les tests in vivo, et l’on constaterait que certaines conditions initiales de tests sont incohérentes par rapport à celles utilisées in vivo. En effet, pourquoi utiliser des conditions initiales de tests in vivo qui ne profitent en rien du savoir acquis in vitro ?! Ce serait absurde… surtout si les tests in vitro ont été bien menés et bien contrôlés : suffisamment répétés et contrôlés avec rigueur et honnêteté par d’autres scientifiques.

Donc, pour réfuter la bi-thérapie du Pr. Raoult, il faudrait réussir :

Soit à démontrer que les tests in vitro ont été mal conduits mais également les tests in vivo qui leurs ont succédés.

Soit, et dans le but d’augmenter le savoir scientifique, ou de le compléter, tenter de nouvelles conditions initiales pour construire des tests qui démontreraient que l’efficacité de la bi-thérapie du Pr RAOULT n’aurait qu’un effet restreint sur le virus, par rapport à l’adjonction d’une nouvelle substance chimique qui en produirait des effets nettement plus conséquents. Bref, démontrer que sa bi-thérapie, donc la théorie qui en est l’origine est dépassée par une autre, plus « puissante », ou plus « complète ».

Par contre... toutes les guérisons obtenues après les tests in vivo de Raoult, donc "dans la vie courante" et en dehors de toute procédure de contrôle, qu'elle soit in vitro ou in vivo, ces guérisons là, en toute rigueur, n'apportent pas de preuves valides de l'efficacité de la bi-thérapie du Pr. RAOULT.

En effet, affirmer que lorsque deux événement se succèdent dans le temps, le second est indubitablement la cause démontrée du premier relève d'un sophisme post hoc ergo  propter hoc.

Et il est tout à fait clair que l'administration d'une médication quelconque censée guérir d'une pathologie précède toujours les effets constatés (comme la disparition des symptômes).

Mais... répétons-le encore, en l'absence de toute procédure de contrôle indépendant et qui ait eue lieu au cours de la période d'administration à des patients de la médication, toute affirmation d'efficacité est non valide, elle relève d'un sophisme "post hoc ergo propter hoc".

Donc, et pour résumer, des guérisons observées à elles seules, en dehors de tout contrôle, ne prouvent jamais rien. (Mais cette situation n'est pas celle défendue par le Pr. Raoult).





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Psychanalystes, dehors !

Archives du blog