Jean d’Ormesson :
“Si
nous sommes livrés à nos propres forces, il y a toutes les raisons d’être
pessimiste. Mais si l’on croît à des forces supérieures à l’homme, alors on
peut être optimiste”.
(Jean d’Ormesson).
*
Croire en des "forces supérieures
à l'homme", comporte un double risque : celui de verser non seulement dans
la croyance en de prétendues "lois du destin", et par suite dans
l'erreur de l'historicisme ; erreur consistant à affirmer qu’il y aurait un
“sens de l’histoire” lequel condamnerait les sociétés et chaque individu qui
les composent, soit à le comprendre soit à le subir pour le meilleur ou pour le
pire.
Ou bien les sociétés devraient-elles
s’en remettre à de faux prophètes ou des gourous, comme Hegel ou Freud, le
premier avec son “esprit universel” et le second avec sa vision ultra
déterministe de “l’inconscient”. “L’esprit universel” hégélien réduisant les
hommes à de simples “formes vivantes” tout en ôtant leurs droits aux nations
dominées, et “l’inconscient” psychanalytique niant tout libre-arbitre à la
conscience individuelle, où le “Moi” de chaque sujet dépendrait inéluctablement
d’une sorte d’historicisme (subjectif) contenu dans le “refoulé” inconscient,
seul véritable arbitre infaillible de son être au monde, c’est-à-dire de son
histoire passée, présente et future.
Dès lors, à quoi bon fonder quelque
espoir dans la créativité humaine si celle-ci n’a aucune place dans ce faux
“réel” inventé de toutes pièces par la psychanalyse ? Sur quels ressorts de la
conscience la volonté d’avoir l’optimisme d’approcher et de résoudre les
problèmes les plus urgents de l’existence le sujet peut-il se fonder s’il doit
à chaque instant faire un examen introspectif, narcissique et obsessionnel de
son “inconscient”, afin de contrôler si tout est bien conforme aux normes du
“bien-être” et du “bien-pensant” que lui a inculqué la psychanalyse, et si
toute idée audacieuse et toute erreur consécutive peuvent s’interpréter au
moins comme l’indice (même insignifiant) d’une névrose “psycho-sexuelle” ?
Le “grand Autre” des lacaniens serait
donc cette “force supérieure à l’homme” et détenant les clefs de son destin, ne
lui laissant en réalité d’autre perspective “optimiste” (...) que de se plier
aux sottises pseudo-scientifiques des psychanalystes, d’agrandir leur “horde
sauvage” (...) ou ce qui ressemble davantage à un insupportable et stupide
troupeau de moutons prosélytes et sectaires ayant appris à “s’autoriser
d’eux-mêmes” ; et, à partir de cet avatar d’épanouissement ou de perversion du
vrai libre-arbitre, s’en aller harceler et suggestionner à tout crin les
résistants au charlatanisme psychanalytique, ou, à défaut, les insulter ou
tenter de les humilier par d’impudentes interprétations.
L’historicisme du sujet, c’est-à-dire cette foi inébranlable dans un déterminisme psychique inconscient et prima faciae absolu est la machine à tout faire de la psychanalyse. Une machine délirante et plus infernale encore que le Démon de Laplace, à laquelle rien ne doit échapper. Ce délire pseudo-scientifique à partir duquel le psychanalyste invite ses patients à dire tout ce qui leur passe par la tête dans la douce et aguichante illusion de formuler des “associations libres” ne laisse en réalité aucune chance, vraiment aucune à l’individu et à sa conscience critique, comme les autres systèmes de pensée totalitaires : le sujet ne peut que se plier à l’Idée d’ailleurs conçue comme un filet aux mailles extensibles à volonté.
Le projet freudien fut non pas de libérer la parole, mais au contraire de l’inviter à “se mettre à table” pour mieux ancrer dans l’esprit des patients qu’aucun de leurs mots ni de leurs actes ne peut échapper aux pièges de son interprétation pour les seuls bénéfices d'une réification sans fin de la psychanalyse, bénéfices extorqués par l’omniprésente suggestion.
Le piège de la psychanalyse est justement de présenter la possibilité de formuler des "associations libres" comme une écoute bienveillante pour la conscience et le libre-arbitre du sujet. Mais qu'y a-t-il de bienveillant dans le projet d'un praticien qui n'écoute un patient que pour finir par lui faire admettre qu'il n'est pas libre, que sa conscience et ses décisions autonomes ne sont qu'une illusion, que toute critique n'est qu'une rébellion (inconsciente) et révélatrice de ses "symptômes" ?
Bref,
qu'il n'a pas véritablement d'identité et de pensée en dehors du cadre de la
psychanalyse, et que désormais il ne pourra plus jamais rien envisager de
chacune de ses motivations sans en référer aux histoires à dormir debout du
"Dichter" originel, Sigmund Freud, ou à l'un de ses
disciples-psychopathes, comme Jacques Lacan ; ces deux “pères symboliques” de
toute créature humaine et contre lesquelles tout meurtre symbolique est
impossible sans être psychiatrisé ou traité “d’antisémite” ! ...? (Puisque
Freud et Lacan sont les seuls authentiques témoins de “l’inconscient”, les
seuls a avoir vraiment réussi à l’“entendre”, le comprendre, - Jacques Lacan
prétendait même le “parler” - ,“inconscient” qui n’est le fruit que de leur
seule imagination mais commun à tout le monde, donc leur subjectivité à partir
de laquelle tout le monde devrait s’identifier !...).
Quand les geôles et les sombres cachots
d’une dictature gardent reclus les opposants par des barreaux d’acier bien
réels, la psychanalyse est plus subtile : elle a su répandre dans le monde
occidental et lui faire accepter sans aucune preuve valide qu’il existe des
barreaux invisibles, souples, adaptables à tous les sujets et dans l’âme de
chacun d’eux, contre lesquels ils sont impuissants, ni ne peuvent même en
contester la réalité sous peine de voir chaque contestation encerclée par
d’autres barreaux toujours plus envahissants.
A l’égal des idéologies totalitaires, la psychanalyse a donc répandu une foi historiciste jusqu’à parvenir à l’intégrer dans le modus vivendi du tout un chacun, en particulier en France, comme s’en vantent encore aujourd’hui certains psychanalystes très “people”... Elisabeth Roudinesco : “La France est la chasse gardée de la psychanalyse”.
Et cette
foi historiciste, d’abord motivée par la folie des grandeurs de Sigmund Freud
puis venue nourrir sa peur de la liberté humaine et sa haine de la Raison
critique lui a paradoxalement permis de fonder un hyper rationalisme délirant
à partir de l’affirmation d’un déterminisme psychique halluciné, comme “force (occulte)
infiniment supérieure” à toute conscience, pour tenter de “normaliser”,
justifier et inculquer aux gens, (à l’identique des régimes ultra policés),
une approche paranoïaque, vampirique et obsessionnelle du “soi” et de celui
d’autrui.
Il n’est donc pas étonnant que par la personnalité superstitieuse et mégalomaniaque de Sigmund Freud avec son rêve d’avoir “toute l’humanité comme patient”, l’ère industrielle ait enfanté la manipulation et la propagande de masse grâce à son neveu, Edward Bernays..
Pour échapper à de tels filets d’oppression, l'être humain n'a donc de meilleur recours que de s'attacher au réalisme. Mais à un réalisme critique autant que dynamique via l’utilisation d’une épistémologie rigoureuse et libératrice parce que fondée sur la logique. C'est-à-dire un réalisme qui le pousse à douter constamment qu'il serait justement soumis à des "forces" plus ou moins occultes qui le dépasseraient et dont il ne pourrait jamais se rendre maître ou s’en débarrasser en les démystifiant en tant que constructions intellectuelles superfétatoires*.
Or, le travail de la science, par exemple, consiste notamment en cela : découvrir les "forces" et les lois qui gouvernent l'univers autant que celles qui sont les causes principales de l'environnement proche de l'individu, mais aussi de lui-même, tout en finissant par accepter de vivre autant dans un univers de propensions, que l'individu est lui-même un univers de propensions... (K. Popper).
Ensuite, Ludwig Von Mises écrivit avec raison : "seul l'individu pense, seul l'individu
raisonne, seul l'individu agit".
Par conséquent si certains croient qu'il y a des forces "supérieures à
l'homme" et qu'avoir la foi en elles est la meilleure voie de l'optimisme,
non seulement ce sont eux qui ont formulé une telle conjecture, et c'est par
conséquent leur choix (...), mais encore, ils se trompent.
Il reste donc que la principale source d'optimisme se trouve toujours en
l'homme, dans la foi en l'être humain et en ses capacités à toujours faire un
usage pacifique et courageux d'un réalisme puis d'un rationalisme critique pour
améliorer sans cesse la connaissance qu'il a de lui-même et de ce qui
l'entoure.
La pensée magique, le tribalisme, peuvent offrir des illusions sécuritaires, comme le totalitarisme. Les trois croient en effet que le monde est régit par des forces occultes, des lois du destin contre lesquelles il serait vain de lutter et même criminel de s'opposer ou d'exprimer le moindre doute rationnel. Parce qu’elles veulent imposer la croyance que la sécurité se trouve dans la possibilité de maîtriser et de respecter le destin définit par des lois, tout groupe d’individus qui sortirait des normes d’une société ainsi organisée représenterait une menace pour la sécurité de la collectivité.
C’est justement par l’usage obligatoire
de l’intimidation, du terrorisme intellectuel ou du mensonge, que le tribalisme
et le totalitarisme parviennent momentanément à obtenir la soumission des
consciences ou l’adhésion à des “consensus” (...) fermés à l’audace de la
critique. Comment alors l’esprit humain dont la soif de connaissance ne peut
jamais être assouvie à moins d’être asservie par l’autoritarisme pourrait-il
trouver de l’optimisme en étant ainsi empêché de continuer de s’épanouir
puisque l’envie de savoir est la condition sine qua non
de l’amélioration des conditions d’existence de tous les hommes ?
Pensée magique, tribalisme et totalitarisme n'offrent donc aucune perspective
réelle pour aucun optimisme, mais au contraire peuvent servir de fondements à
une société close gouvernée par la peur ou les prophéties catastrophistes, plutôt
qu'à une société ouverte sur l'avenir et les changements parfois imposés par la
Nature, changements face auxquels seuls les vrais optimistes peuvent être
motivés à améliorer leurs connaissances...
«
Comme l’ont si souvent fait remarquer les anthropologues (en particulier Claude
Lévi-Strauss), la pensée magique ne se caractérise pas par la négation du
déterminisme, mais plutôt par l’adhésion à une forme universelle et
particulièrement rigoureuse de déterminisme. Elle exclut le hasard et
l’accident de façon beaucoup plus définitive et radicale que ne pourrait le
faire la croyance scientifique à l’existence de lois naturelles qui déterminent
le cours des événements. Timpanaro soutient avec raison que, dans le cas de
Freud, les convictions déterministes invoquées, comme il se doit, au niveau de
la “science abstraite” n’empêchent pas par elles-mêmes les explications
causales détaillées qui sont proposées pour des cas particuliers de relever,
somme toute, beaucoup moins de la science proprement dite que de la “magie
concrète”.» (Jacques
Bouveresse. “Philosophie, mythologie et pseudo-science. Wittgenstein lecteur de
Freud”. Ed. L’Eclat, Paris, 1991, page : 121).
La vision d’une société qui serait liée
à son destin par une loi d’airain serait donc assimilable à une situation régie
par un déterminisme des plus stricts, où même toutes les actions des individus
pourraient être jugées suspectes et menaçantes pour un ordre établi à partir de
cette loi. Elle serait donc aussi assimilable à un apriorisme
absolu à partir duquel un gouvernement prétendrait tracer sans coup férir le
chemin de vie de chaque individu et justifierait de le contrôler, de le policer
à chaque instant, dans le moindre détail. Sans parler, bien entendu, de la
manière d’entrevoir l’éducation qui serait toute entière organisée pour
favoriser et accroître encore les pouvoirs d’anticipation et de contrôle des
motivations et des comportements. Et l’on peut aisément imaginer que plus la
loi dont nous parlons serait d’ordre métaphysique et par conséquent la moins
ouverte possible à la mise à l’épreuve par des tests, plus elle serait
coercitive et totalitaire. Elle agirait comme une “force supérieure”
complètement inaccessible à la conscience critique, plaçant les hommes sous son
joug.
Sigmund Freud a donc réussit un tour de
force inouï avec sa science privée, la psychanalyse.
Il a réussit à imposer l’idée que sa pseudo-science est soi-disant la meilleure solution pour atteindre l’épanouissement de soi et le bien-être pour une société voire la terre entière (...) tout en étant au contraire la plus dangereuse par rapport à ces objectifs et la plus aliénante, puisque le sujet n’a véritablement accès à son émancipation par la démystification de la psychanalyse qu’au prix d’une formation ardue sur la base de connaissances en épistémologie.
La psychanalyse n’est donc qu’un piège à rats et une “tromperie sur la marchandise” sans aucun précédent dans l’Histoire des idées, une vaste illusion. “Elle est la maladie qu’elle prétend guérir” (Karl Kraus), et peut rendre beaucoup de gens aussi obsessionnels et narcissiques que ses promoteurs sociopathes, anéantir leurs identités, leur inculquer la détestation de l’esprit critique, autrement dit de la pensée (...), et leur faire accepter que la soumission à la doctrine qu’ils ont acceptée serait une “preuve” de leur supériorité affective et sociale sur tous les “non-initiés”.
La psychanalyse est la doctrine pionnière du “totalitarisme
sophistiqué”. Un totalitarisme sans aucune brutalité apparente qui tente
encore d'avancer sous le masque respectable et prestigieux de la
science mais qui n'est qu'une fausse science prétendant offrir des
bienfaits pour les gens, conçue pour s’insinuer dans leurs esprits, dans
leurs préjugés et leur modus vivendi de telle sorte qu’ils n’osent plus
ni ne peuvent plus se juger et juger les autres sans le recours à ses
théories et sans la crainte d’être l’objet d’interprétations sauvages
sur leur santé mentale.
«
J’appelle société close la société
magique ou tribale, et société ouverte, celle où les
individus sont confrontés à des décisions personnelles »
K. Popper. “La société ouverte et ses ennemis”. Tome 1. “L’ascendant de
Platon”.
Par cette définition, Karl Popper nous
montre l’importance de l’individu, de son indépendance d’esprit ainsi que de
l’usage de ses facultés critiques pour parvenir à prendre des décisions
cruciales quitte pour cela à se placer en porte à faux, en tant que sceptique (...) face à des idées, des idéologies, ou même des
paradigmes ou des consensus scientifiques présentés comme immuables par leurs
défenseurs. L’immuabilité étant à son tour admise comme le meilleur garant
d’une stabilité de la société et par suite de la sécurité des gens qui y
vivent, contre des changements ou des évolutions nécessaires et que l’on
présenterait comme trop anxiogènes pour la population ou dangereux pour l’ordre
établi.
Mais
ce qui est identifié comme une “loi du destin” revêt aussi un caractère
immuable si l’on ôte à cette loi toute possibilité d’être soumise à la
discussion critique en la renvoyant à son caractère irréfutable. Et, au nom de
ce type de lois, l’on peut par contre décréter des bouleversements de grande
ampleur, des révolutions (...) aux conséquences qui peuvent se révéler
désastreuses, au lieu de procéder selon une “sociotechnique fragmentaire” au
coup par coup (K. Popper).
Par conséquent lorsque l’individu n’est plus que le moyen de la réalisation d’une “grande idée” que personne ne saurait contester, il est bien jugé inférieur à une “force supérieure” à sa conscience critique, et donc infantilisé par l’idéal d’objectifs paternalistes et totalitaires. Mais seule la conscience critique a une chance d’éviter l’infantilisation, la soumission et les catastrophes.
La foi religieuse permettra toujours
d’imputer à la main de Dieu l’émergence du génie scientifique dans l’esprit de
quelques hommes, parce qu’avoir la foi consiste à aimer sans preuve, et de ce
fait l’existence de Dieu n’est pas prouvable. Mais puisque les hommes ne sont
pas des dieux, ils peuvent aussi céder à l’envie de se réfugier dans des
théories qui prétendent apporter une réponse absolue sur l’origine de toutes
leurs motivations, dans la crainte infantile de n’avoir toutes les réponses à
tous leurs “pourquoi”.
Cette recherche de l’essence des choses
est autant vaine que stérile parce qu’elle est liée à l’illusion de pouvoir
atteindre la précision absolue, autrement dit la certitude. Et même si
l’activité scientifique nécessite une foi métaphysique et rationnelle en la
vérité certaine comme idée directrice et régulatrice, la rationalité
scientifique ne peut jamais se séparer de la pleine conscience de la
faillibilité inévitable et nécessaire de tous les résultats scientifiques,
puisque la formulation d’hypothèses réfutables et la correction des erreurs
permettent le progrès de la science.
L’humanité ne peut donc se limiter à
attendre que Dieu inspire les hommes de science et envoie sa lumière divine
dans leurs esprits soi-disant passifs, car aucun miracle scientifique ne s’est
réalisé, ni ne se réalisera jamais seul, sans l’esprit et la main de l’homme, (“Aide-toi et le Ciel t’aidera”...). Ceux qui survivent ne
sont pas ceux qui attendent la lumière divine en priant pour que Dieu ait pitié
d’eux, ce sont toujours ceux qui ont le courage et le génie de tenter de
nouvelles hypothèses, ayant compris que cet optimisme là peut dans certains cas
se révéler être une question de vie ou de mort.
Il n’y aura donc jamais aucun univers, aucune niche écologique
que puisse bâtir l’être humain lui assurant définitivement prospérité,
bonheur et sécurité. Rien ne sera jamais définitivement acquis.
L’optimisme peut rationnellement s’envisager comme la croyance en une
possibilité toujours ouverte de découvrir et de corriger des erreurs
anciennes ou nouvelles contre la vision pessimiste d’une éternelle
condamnation dans cet effort renouvelé.
Accepter cet effort, ce fardeau de la
liberté et de la Raison, n’est source d’angoisses et de peurs que pour les
pessimistes. Pour les optimistes, il est une des conditions de la découverte
des solutions aux problèmes, lesquelles deviennent plus difficiles et parfois
impossibles à réaliser sans la libre expression et controverse des idées.
En conclusion, cette foi dans un prétendu optimisme reposant sur la croyance en
des forces "supérieures à l'homme" n'est donc qu'une version voilée
d'une autre révolte contre la Raison. Et de nos jours cette révolte contre la
Raison (critique) se manifeste aussi contre ce qu'il y a d'essentiel pour le
progrès de la connaissance scientifique : le droit au doute, autrement dit, le droit à un scepticisme, mais un scepticisme dynamique
plutôt que dogmatique (K. Popper).
*
“La
pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une
passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce
n'est aux faits eux-mêmes, parce que, pour elle, se soumettre, ce serait cesser
d'être”.
(Henri Poincaré).
(Patrice Van den Reysen. Tous droits
réservés).
*
“Superfétatoire” : Qui tient d’un ajout
superflu à un autre élément sans qu’il parvienne à justifier de son utilité.
Qui s’ajoute inutilement à quelque chose.
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Psychanalystes, dehors ! Et, pour vivre heureux, vivons cachés.
Les années 2020 seront celles de l'avènement d'une nouvelle forme de totalitarisme : le totalitarisme sophistiqué dont l'un des traits les plus marquants est cette lutte, cette haine tout à fait scandaleuse et révoltante contre la liberté d'expression, via un combat acharné contre ce qui est nommé le "conspirationnisme" ou le "complotisme".
Les années 2020 seront sans doute identifiées dans l'Histoire comme une "période charnière" entre la fin d'un "ancien monde" et la naissance d'un "nouveau" dont les prémices se révèlent de plus en plus menaçants pour les libertés individuelles.
Nous estimons qu'il est pertinent, plus que jamais, de citer Antonio Gramsci :
"Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître. Et c'est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres".
Mais citons Karl Popper : "L'optimisme est toujours de rigueur".
Et nous-mêmes : "Restons citoyens, restons vigilants, mais, renonçons à la violence et à l'intolérance. Travaillons à sauvegarder la citoyenneté, à en améliorer le contenu et les pouvoirs, les libertés autant que les responsabilités".