En résumé :
Aucune "décroissance" ne pourra jamais être créée à partir de rien, "ex nihilo" : toute décroissance nécessitera l'usage du savoir acquis puis des modes de croissance déjà connus et polluants (...) ainsi que de nouveaux modes à inventer, lesquels engendreront eux aussi de la croissance...
L'on ne pourra donc pas faire émerger du néant une technologie non polluante de la décroissance, sans le recours à notre savoir acquis et à nos technologies polluantes permettant d'accroître ce savoir.. Voilà, en somme, notre principale thèse, à partir de laquelle nous semble justifiés tous nos autres arguments.
(La décroissance nécessitera donc, inévitablement de la croissance et probablement bien plus que ne le pensent les promoteurs d'une décroissance "pure" ou entièrement non polluante, laquelle est, selon nous, une utopie, ou, en tout cas, quelque chose d'encore totalement inaccessible avec les moyens scientifiques et technologiques dont dispose l'Humanité aujourd'hui. Et, il nous semble raisonnable de penser que la réalisation d'une technologie de la décroissance entièrement dépolluée soit une affaire de nombreuses décennies : nous sommes encore très loin de pouvoir réaliser un tel rêve.
Nous ne devons cependant pas y renoncer, mais répétons encore une fois que sa réalisation risque fort d'engendrer bien plus de pollution que ne le croient les promoteurs dogmatiques voire fanatiques de la "décroissance".
Tout cela ressemble un peu à un choix "cornélien" : faut-il continuer sur la même voie qu'aujourd'hui, (non), ou bien faut-il se lancer dans des recherches au très long court, et sans doute infructueuses à court terme parce que polluantes, dans le but de faire naître ce rêve d'une technologie finalement non polluante de la décroissance ? (...)).
Il demeurera pour toujours impossible de connaître à l'avance l'évolution de la connaissance scientifique et ses conséquences exactes (Karl Popper).
Nous ne pouvons donc savoir à l'avance si une quelconque forme de décroissance pourrait être "pure" ou non polluante. (P.S. : demandez donc aux pays africains et autres pays sous-développés si c'est vraiment de la "décroissance" qui est souhaitable pour eux...). La "décroissance" dont rêve Aurélien Barrau ne pourra donc pas naître pure et vierge de tout parent non polluant ; et elle ne pourra, elle-même, qu'être polluante dans son développement et sa maturation, et peut-être même de façon inédite en engendrant de nouveaux problèmes de pollution à résoudre (?..).
Mais, au fond, tout cela n'est-il pas absurde ? Puisque toute tentative de faire "décroître" ne peut qu'engendrer de la croissance, laquelle est inévitable puisque pour que ce processus soit possible (la décroissance) il faut bien que s'accroisse notre savoir qui resterait donc stérile s'il n'aboutissait pas à la concrétisation de nouveaux pouvoirs et déterminants économiques puis technologiques pour la décroissance ! Donc, en conclusion : la "décroissance"... n'est-ce pas tout simplement impossible dans les faits, une absurdité ? (Ceux qui rêvent d'une "spirale" qui évoluerait vers la réalisation de leur rêve, ne voient-ils pas qu'en fait de "spirale", leur "logique" tourne en rond ?).
* *
Commentaires :
Pour commencer, mise en contexte d’une justification de la “décroissance” par Aurélien Barrau : le climat. Nous commençons donc tout de suite par des arguments logiques puis scientifiques contre les prédictions catastrophistes à long terme qui sont propagées par le GIEC :
Tous les “modèles climatiques” catastrophistes (ou non) que l’on tente de construire, de valider, et de faire valoir aux yeux de l’opinion publique sont finalement absurdes dans leur principe. Pourquoi ? Parce qu’ils représentent le rêve inaccessible que l’univers de la climatologie scientifique puisse être rapproché ou devenir conforme à la régularité puis à la prédictibilité de “l’univers des horloges” (K. Popper), alors que la climatologie scientifique est surtout plus proche de “l’univers des nuages”, (c’est bien le cas de le dire !).
(Il y a bien une volonté tout à fait claire de rendre l’univers de la climatologie scientifique conforme à “l’univers des horloges”, puisque qui dit “modèle climatique”, dit aussi modèle climatique
mathématisé et informatisé !).
« La pensée politiquement correcte en la matière (qui considère que nous devons collectivement prendre des mesures drastiques aujourd’hui pour prévenir le changement climatique de demain) est tellement insuffisante qu’elle nous porte à remettre en question la santé mentale de l’humanité. On peut hasarder hypothèse que l’humanité (du moins la fraction de l’humanité devenue à la fois sur éduquée et plus fragile en raison d’une augmentation massive de sa richesse dans le passé récent) serait en manque de croyances religieuses. L’humanité a érigé le changement climatique en religion de substitution pour guider et au bout du compte contrôler le comportement humain. Cette nouvelle croyance ressemble aux religions traditionnelles en ce sens qu’elle est plus ou moins impossible à prouver scientifiquement. » (Garth William Paltridge))
La physique est plus proche de “l’univers des horloges” que ne l’est la climatologie scientifique puisque certaines explications climatologiques peuvent être réduites à des explications physiques et jamais l’inverse. (Rappelons qu’une réduction scientifique probante est toujours un grand succès sur le plan scientifique). Autre exemple, la logique est plus proche encore de “l’univers des horloges” que les mathématiques.
Dernier exemple, la psychanalyse, avec son déterminisme psychique inconscient et prima faciae absolu excluant tout hasard et tout non-sens, s’est voulue rigoureusement identique à “l’univers des horloges”, et même plus encore, puisque personne ne peut prédire en excluant tout hasard et toute imprécision le temps exact qu’il faudra à une horloge pour “s’user” et donner une heure fausse. La psychanalyse appartient donc à l’univers de la pensée magique, de la mauvaise métaphysique allant même encore plus loin que l’hypothèse métaphysique du “Démon de Laplace” !
Dès lors, comment à partir d’un tel univers (celui des “nuages”) dont même les prédictions à court terme sont hasardeuses, peut-on justifier des prédictions à long terme sans risquer de dire des absurdités et de verser dans le domaine de la pseudo-science, puis de l’idéologie climatique ?.. Comment fonder des prédictions à long terme sur le devenir de la société ou de la planète, que ce soit par la croissance ou la “décroissance” que défend Aurélien Barrau, sans que ces prédictions ne soient d’entrée de jeu, toutes, vouées à l’échec, et qu’il soit jamais possible de les soumettre au moindre test valide ?..
« Compte tenu de la diversité des processus (rayonnement, convection, formation des nuages, fonte des glaciers, transpiration des plantes, ruissellement, infiltration des eaux dans le sol, etc.), de la multiplicité des échelles spatiales (du centimètre pour la turbulence de la couche limite à des ondulations de 10000 kms pour les zones de haute et de basse pression) et temporelles (de la seconde pour les vagues de surface à plusieurs siècles pour les courants océaniques), et des interactions que les diverses parties du système climatique ont les unes sur les autres, l’entreprise des modélisateurs apparaît comme démiurgique (ou pour le dire plus sobrement, relève du scientisme). » (Usbek).
« L’incertitude des prévisions climatiques résulte essentiellement de la nature turbulente des processus qui se déroulent dans l’atmosphère et les océans. La prédictibilité des processus intervenant dans des fluides turbulents est régie par les dimensions des « portions d’espace » dans lesquelles ces phénomènes turbulents aléatoires se développent. Ainsi, des prévisions raisonnablement correctes du climat mondial moyen sont en principe possibles. Mais il reste encore à démontrer que des prévisions climatiques utiles à long terme sont possibles même de façon théorique, par exemple à l’échelle de régions beaucoup plus petites que les grands bassins océaniques. » (
Garth William Paltridge).
« Aucun modèle ne peut, en l’état actuel de l’art, représenter fidèlement la totalité des processus physiques en Jeu. Au contraire, ces modèles sont fondamentalement empiriques et font nécessairement appel à des paramètres arbitraires qui doivent être ajustés … Par conséquent, actuellement, les modèles de la science climatique théorique, tout cela est engagé sur une voie sans issue… malheureusement, les modélisateurs, qui ont une connaissance détaillée des codes numériques et formules physiques, n’ont plus une compréhension approfondie du fonctionnement de l’environnement réel dans tous ses aspects physiques. Je dois dire qu’il est facile de perdre de vue la multiplicité des processus dynamiques, physiques, chimiques, géologiques qui influencent le climat » (Pierre Morel).
pourquoi ne pas envoyer ce paragraphe a Aurélien pour avoir son point de vu ?
RépondreSupprimerTrop dangereux peut être...
RépondreSupprimer