samedi 22 avril 2017

Mr. POUTOU, idéaliste effréné.



Après le dernier attentat commis à Paris et qui a vu la mort d'un policier, Mr. Poutou propose de désarmer la police...

Voilà ce qui manque de manière si flagrante à Poutou l'idéaliste effréné : du réalisme. "Désarmer la police" ?

Réfléchissons un court moment, et rendons-nous à l'évidence : cette proposition est absurde.

Il n'y a qu'un seul cas où la violence soit justifiable : contre les violents et dans quel but ? Protéger les non-violents et les valeurs de la non-violence, mais beaucoup ne comprennent pas ou ne veulent pas admettre un tel paradoxe pourtant nécessaire.

Or, l'usage (...) de la démocratie et de l'Etat de droit en comportent bien d'autres, comme par exemple celui-ci : (Article 1 des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789) : "
Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune".

A ce sujet, et avec un peu de réflexion, il serait facile de démontrer pourquoi un Etat de Droit, ne peut absolument pas fonctionner sans ce genre de "contradictions", ou, si l'on préfère de "paradoxes". Par exemple : comment le SAMU et ses ambulances pourraient-ils être efficaces sans garantir la rapidité d'intervention dont dépend la santé et la vie des personnes ? Voilà pourquoi les ambulances, les véhicules des pompiers, et ceux de la police, ont le "droit" de griller tous les feux rouges, alors que les citoyens ordinaires n'en ont, bien entendu (et heureusement) aucun droit. Je pense que c'est évident pour tout le monde.
 

Pour la tolérance, c'est la même chose : dans certains cas, il faut savoir être intolérant avec les intolérants, pour protéger les valeurs de la tolérance et les tolérants. (K. Popper).

Dernier exemple, (mais je pourrais continuer) : si la liberté d'expression prétend avoir un sens et être réelle, alors, il faut aussi qu'elle ait des limites, c'est-à-dire que ces limites soient fixées par les lois, lesquelles, dans leur logique, doivent être comprises comme les lois scientifiques, c'est-à-dire, comme des interdictions. Sinon, une soi-disant "liberté sans limite" renvoie à quelque chose de totalement impossible : l'absolu. Et personne n'a jamais connu, ne connait, ni ne connaîtra jamais une prétendue "liberté absolue", c'est d'emblée, interdit par la logique.

Cependant, encore pour beaucoup trop de gens, la logique, (et l'épistémologie aussi, ce qui est encore plus grave), c’est un domaine abstrait, abscons, aride, ennuyeux, et qui ne s’applique pas à la réalité. Voilà bien une grave erreur qui est hélas très répandue, alors que l'immense majorité des problèmes (sinon tous) devraient d'abord être approchés avec des arguments logiques ; la sociologie et la psychologie, par exemple, n'étant que des pis aller, sans parler de la psychanalyse, bien sûr, qui elle ne sert strictement à rien sauf à donner du grain à moudre au vampirisme interprétatif délirant des psychanalystes et à promouvoir encore le statut d'idéologie dominante de cette pseudo-science, et même de cette escroquerie dans la société, mais passons...

Un argument logique valide et démontré "tue le débat", (ou plutôt les logorrhées inutiles), en mettant fin aux interminables digressions de ceux qui aiment tellement discourir par "amour des mots et des phrases". Discourir de cette manière, en croyant que les mots, les phrases, ou les théories sont les "fins" est une attitude typiquement française. Ces prétendus "débats d'idées" où l'on pense qu'il faut toujours essayer de "donner de l'épaisseur" à des démonstrations en y ajoutant de la verbosité psychologique ou autre, (alors que l'on y ajoute le plus souvent que des obscurités ou des absurdités), sont ce qui caractérise le mieux le niveau intellectuel de plus en plus inquiétant de certains de nos journalistes les plus en vue.


*


Supposons maintenant une population de 100 personnes + une police de 10 personnes.

A partir de quel taux de violence dans la population, la situation devient-elle incontrôlable ?

Dès que ce taux a dépassé les 10 %.
 

Supposons ensuite que les 10 policiers ne soient pas armés, mais qu'il y ait au moins 10 personnes dans la population qui le soient ... (quoiqu'il suffirait qu'un seul individu possède une arme qui puisse être chargée avec 10 balles, une pour chaque policier, et qu'il sache, bien sûr, s'en servir).

Comment fait Mr. Poutou pour rétablir l'ordre ....?...

Voilà des arguments logiques, lesquels, à mon avis plaident contre la proposition de Mr. Poutou, voire la réduisent à néant.

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