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Envers et contre tous, rien
de mieux pour les braves !
Envieux et tous contre un, rien de mieux pour les lâches !
Une meute de chiens chassait un vieux loup.
Une libre créature, haïe alentours,
Que tous les chasseurs recherchaient en ce jour.
Les crocs innombrables et la force de leurs cous,
N’avaient de semblables dans aucune contrée,
Dans aucune vallée, ni plus grande fierté,
Que les chasseurs, mille fois, en furent honorés.
Le loup, en lui-même, gardait muettes ses pensées,
Courant à perdre haleine au fond de la forêt,
Surpassant les bosquets et les troncs mis à terre.
Un hibou s’envola quand une biche inquiète,
Rassembla ses petits, prostrés par la fureur,
Des chiens qui aboyaient et dont tous avaient peur.
Les chasseurs à cheval observaient à distance,
L’audace de la meute mais perdirent patience :
« Il faut une falaise pour stopper ce moqueur !
Coupons l’est et l’ouest et tous nos chiens vengeurs,
Sauront flatter l’orgueil de nos fermes dans l’heure ! »
La ruse fut impeccable et les chiens affamés,
Parvinrent tels des barbares, tout proches du gibier.
Mais au pied de la falaise le loup se retourna,
Montra son courage, sa hargne, et ses poignards,
Qui brillaient sous la lune arrêtèrent les chiens.
Comme un fauve déchaîné le loup se lança,
Egorgea les premiers, d’autres, les éventra,
Et puis reprit sa course, libre comme l’air,
Sous les yeux des chasseurs en les laissant amers.
L’assentiment d’une meute ou sa faible morale,
Ne confortent l’audace et la témérité,
Que des pleutres qui seul à seul et pour tout scandale,
N’oseraient affronter un homme détesté,
Toujours sage de fuir face au nombre des lâches.
Que l’on pousse cet homme dans ses retranchements,
Et alors le fuyard pourrait montrer des dents,
Puis une volonté à punir dans le sang,
La sottise d’un groupe et ses veules hurlements,
Contre l’honneur d’être libre, droit et vaillant,
Quand la bruyante arrogance se croît être la force,
Et l’orgueil contre le courage se montre plus véloce !
Si tu es brave comme un loup, aux meutes tu ne pardonneras.
Si tu es sage et honnête, ton indépendance, tu ne cèderas.
(Patrice Van den Reysen. Tous droits réservés).
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Psychanalystes, dehors ! Et, pour vivre heureux, vivons cachés.
Les années 2020 seront celles de l'avènement d'une nouvelle forme de totalitarisme : le totalitarisme sophistiqué dont l'un des traits les plus marquants est cette lutte, cette haine tout à fait scandaleuse et révoltante contre la liberté d'expression, via un combat acharné contre ce qui est nommé le "conspirationnisme" ou le "complotisme".
Les années 2020 seront sans doute identifiées dans l'Histoire comme une "période charnière" entre la fin d'un "ancien monde" et la naissance d'un "nouveau" dont les prémices se révèlent de plus en plus menaçants pour les libertés individuelles.
Nous estimons qu'il est pertinent, plus que jamais, de citer Antonio Gramsci :
"Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître. Et c'est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres".
Mais citons Karl Popper : "L'optimisme est toujours de rigueur".
Et nous-mêmes : "Restons citoyens, restons vigilants, mais, renonçons à la violence et à l'intolérance. Travaillons à sauvegarder la citoyenneté, à en améliorer le contenu et les pouvoirs, les libertés autant que les responsabilités".