Un nouveau scandale..
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..donc,
S'il on comprend bien la position critique (justifiée) du Sénat, il est évidemment inadmissible que le gouvernement s'adjuge pour lui seul le contrôle des informations cruciales susceptibles de fournir des données statistiques à l'opinion publique d'une part, et, de motiver ses décisions, d'autre part.
Il y a donc une séquestration au moins partielle (et peut-être même totale, sous certains aspects) de l'information scientifique, ce qui est extrêmement grave. Mais pourquoi, est-ce si grave ?
Et bien parce que l'Etat se place dans la situation où il est "juge et partie" de l'interprétation à donner aux chiffres concernant le COVID-19 : nombre de victimes (réellement dues au Sars-Cov2), nombre de cas réellement positifs permettant de mettre de l'avant une "deuxième vague", etc.
Ce qui veut dire qu'il s'agit encore une fois, d'un des multiples aspects de la "dictature sophistiquée" qui est en place, en France, depuis maintenant assez longtemps.
Dans quelque situation que ce soit, il n'est JAMAIS valide d'être "juge et partie". Cela, chacun peut le comprendre.
Sinon, ce serait accepter qu'un arbitre de football corrompu par une équipe, fasse gagner à tous coups cette même équipe ; ce serait accepter qu'un juge corrompu par une entreprise privée, fasse gagner un procès contre un particulier au profit de cette entreprise privée ; et ce serait accepter qu'un gouvernement qui souhaite à n'importe quel prix (...) voir aboutir certains objectifs, utilise comme il l'entend, et sans aucun arbitrage INDEPENDANT, de sélectionner les informations qui soit ne peuvent que l'arranger, ou encore de rester le seul juge des interprétations à tirer de ces informations pour ensuite les présenter comme "objectives", "honnêtes", et devant être comprises et admises par tous pour que les décisions politiques qui en sont ensuite motivées soient, elles aussi, comprises et acceptées par tous !
Pourtant, dans tout état démocratique, il va bien sûr de soi que le principe d'indépendance de l'institution judiciaire par rapport à l'Etat soit fondamental.
Mais ce que l'on constate aujourd'hui, c'est que l'interprétation des données scientifiques, et tout Conseil scientifique digne de ce nom devrait lui aussi être indépendant de l'Etat, et non sous son contrôle ! C'est l'évidence même ! Et cela nous semble tout aussi évident que pour le cas de l'institution judiciaire.
C'est une question d'ordre EPISTEMOLOGIQUE, ensuite d'ordre ETHIQUE par rapport à nos valeurs républicaines et démocratiques. Et c'est bien sûr, de manière plus pragmatique, une question de sécurité, voire de "sûreté" de la Nation toute entière.
Quand on lit dans cet article les propos du sénateur Larcher, il y a vraiment de quoi à être consterné, je le cite :
"Les chiffres et le savoir sont du côté du gouvernement, et on nous dit : proposez. Mais sur quelle base ?” s’interroge, furieux, Gérard Larcher. La mission d’étude qu’il souhaite créer doit combler ce vide."
Voilà. La messe est dite : l'Etat fait donc ce qu'il veut. C'est lui qui est juge et qui est aussi "partie". Cette situation est inadmissible. L'Etat peut nous dire ce qu'il veut, je le répète, il peut raconter quasiment n'importe quoi à l'opinion publique.
Le fait que le Sénat ait ses propres chiffres serait-il satisfaisant ? Selon nous, la réponse est non, mais ce serait un premier pas. Ce qu'il faudrait c'est un Conseil scientifique National qui soit INDEPENDANT de toute institution étatique (Assemblée, Sénat, etc..), mais quand même sous contrôle afin d'éviter tout conflit d'intérêt de la part de ses membres ! Il faut que l'usage de l'épistémologie soit aussi indépendante, impersonnelle et objective que possible. Or, nous le répétons, juger de ce qui peut avoir d'objectif dans une information, dans une recherche scientifique, dans une loi juridique, relève toujours et EN PREMIER LIEU de l'analyse et de la critique EPISTEMOLOGIQUE.
(Patrice Van den Reysen).
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Psychanalystes, dehors ! Et, pour vivre heureux, vivons cachés.
Les années 2020 seront celles de l'avènement d'une nouvelle forme de totalitarisme : le totalitarisme sophistiqué dont l'un des traits les plus marquants est cette lutte, cette haine tout à fait scandaleuse et révoltante contre la liberté d'expression, via un combat acharné contre ce qui est nommé le "conspirationnisme" ou le "complotisme".
Les années 2020 seront sans doute identifiées dans l'Histoire comme une "période charnière" entre la fin d'un "ancien monde" et la naissance d'un "nouveau" dont les prémices se révèlent de plus en plus menaçants pour les libertés individuelles.
Nous estimons qu'il est pertinent, plus que jamais, de citer Antonio Gramsci :
"Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître. Et c'est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres".
Mais citons Karl Popper : "L'optimisme est toujours de rigueur".
Et nous-mêmes : "Restons citoyens, restons vigilants, mais, renonçons à la violence et à l'intolérance. Travaillons à sauvegarder la citoyenneté, à en améliorer le contenu et les pouvoirs, les libertés autant que les responsabilités".