lundi 18 juillet 2022

"HOAG. Un témoignage du futur". (Nouvelle édition augmentée).



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Ce roman est une dystopie post apocalyptique. Le "témoin du futur" n'est autre qu'un rêveur qui a fait un cauchemar sur le destin de l'humanité et qui raconte le contenu de son mauvais rêve, avec tout ce que les mauvais rêves contiennent d'ordinaire : les invraisemblances, les horreurs, les incongruités, le surréalisme, les déformations et un ancrage sur un réel, passé ou présent. C'est la raison pour laquelle le récit s'inspire de faits de société contemporains. Mais sa cohérence tient toute entière dans l'histoire de cette métropole du futur, Hoag, contrôlée par une oligarchie aux motivations machiavéliques et aux projets totalitaires donnant lieu aux systèmes tyranniques les plus cruels et sophistiqués qui soient.

Cependant, ce roman a aussi pour objectif d'être un effort intellectuel contre le totalitarisme, c'est-à-dire une tentative d'information sur les idées philosophiques qui ont toujours rendu possible puis favorisé son émergence et sa mise en oeuvre. Il montre que quel que soit le niveau coercitif d'un régime totalitaire et la détermination plus ou moins délirante des tyrans, ces derniers se heurtent inévitablement à ce qu'il est impossible d'abroger pour toujours : l'indéterminisme lié au facteur humain et à la nature et aussi au faillibilisme.

Finalement, et malgré toute l'ultraviolence qu'il peut contenir, ce roman est aussi une charge des plus violentes (...) contre la violence d'état, l'irresponsabilité morale et le mépris des gens ordinaires. Par voie de conséquence, il est donc aussi un plaidoyer pour la liberté, la responsabilité individuelle, l'indéterminisme et l'optimisme, et ne cherche nullement à faire une apologie plus ou moins implicite de la violence mais au contraire à en susciter un rejet unanime.


J'espère contribuer à une nouvelle prise de conscience, qui n'est pas vraiment nouvelle en soi, mais qui devrait pourtant l'être étant donné certaines évolutions de la citoyenneté qui me semblent tout à fait nécessaires. 
Il s'agit justement de prendre conscience que la citoyenneté doit faire un saut qualitatif et quantitatif, à mon avis sans précédent dans l'Histoire : tout citoyen ordinaire devrait être informé et formé aux règles minimales de l'épistémologie fondée sur la logique et en philosophie politique. Mais aussi dans des domaines philosophiques qui touchent à la morale. 
En effet, tout citoyen devrait être beaucoup plus vigilant et participatif en ce qui concerne l'évolution des savoirs scientifiques et leur mise en oeuvre dans les sociétés, d'une part, et, d'autre part, connaître les fondements de la morale et de la politique afin de conserver également une vigilance critique bien plus assidue et d'un niveau élevé au sujet de toutes les décisions et actions du "Prince". 
En somme, c'est le niveau d'intérêt, de responsabilité et d'évaluation de tout citoyen par rapport à la "chose publique" et scientifique qui doit franchir un cap décisif, selon moi. L'aspect quantitatif d'une telle "révolution" concerne bien entendu le nombre de citoyens qui devraient se sentir concernés et que les institutions, notamment éducatives, devraient chercher à toucher et à intéresser. 
La société changera fondamentalement, au coup par coup et de façon rationnelle et pacifique que si la connaissance et la compétence de chaque individu changent aussi, et cela n'est pas nouveau. 
Tout passe, en premier lieu, par l'individu. Mais la nature de ce changement doit à mon avis être inédit tant en qualité qu'en quantité. Toutes les classes sociales doivent être touchées et devraient se sentir concernées. 

Voilà donc ma conception de "l'homme augmenté", laquelle n'a plus grand chose à voir avec les délires mégalomaniaques du "transhumanisme". 
Ainsi, l'homme "n'augmentera" (...) que lorsque la violence et la peur diminueront, et nous sommes en droit, nous ne devons même pas cesser de rêver de les voir disparaître, éradiquées pour toujours.

Il est destiné aux adultes et aux étudiants.

(Patrice Van den Reysen. Tous droits réservés).


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Psychanalystes, dehors ! Et, pour vivre heureux, vivons cachés.

Les années 2020 seront celles de l'avènement d'une nouvelle forme de totalitarisme : le totalitarisme sophistiqué dont l'un des traits les plus marquants est cette lutte, cette haine tout à fait scandaleuse et révoltante contre la liberté d'expression, via un combat acharné contre ce qui est nommé le "conspirationnisme" ou le "complotisme".

Les années 2020 seront sans doute identifiées dans l'Histoire comme une "période charnière" entre la fin d'un "ancien monde" et la naissance d'un "nouveau" dont les prémices se révèlent de plus en plus menaçants pour les libertés individuelles.

Nous estimons qu'il est pertinent, plus que jamais, de citer Antonio Gramsci :

"Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître. Et c'est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres".

Mais citons Karl Popper : "L'optimisme est toujours de rigueur".

Et nous-mêmes : "Restons citoyens, restons vigilants, mais, renonçons à la violence et à l'intolérance. Travaillons à sauvegarder la citoyenneté, à en améliorer le contenu et les pouvoirs, les libertés autant que les responsabilités".

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