Notre XXI° siècle... La barbarie n'a
donc toujours pas changé de visage, même si de nos jours, elle porte des cols
blancs... Mais pour ce qui est de la dignité, de la liberté et tout simplement
de la vie auxquelles ils ont droit, les "cols noirs" devront encore
attendre, car de façon indirecte, nous sommes responsables, nous sommes les
barbares.
Tout notre développement technologique
et les armes sophistiquées que nous déversons depuis des décennies en Afrique
pour continuer finalement notre prédation des matières premières vitales pour
nos gargantuesques besoins, rendus toujours possibles grâce au maintien de
notre domination par l’asservissement de ce continent qui est pourtant le
propriétaire de ces ressources, transforment tout notre développement culturel,
et ce que nous appelons nos valeurs morales, en un ensemble d’impostures
relativement à ce que nous osons encore nommer la « civilisation », «
l’humanisme », le « droit ».
Notre conscience barbare apparaît de
plus en plus au grand jour, malgré ces paravents qui s'écroulent.
Qu'adviendrait-il de notre civilisation
si ceux qui sont les victimes de nos saccages décidaient de se révolter contre
l'incroyable arrogance et la cruauté qui sont les nôtres, et ne supportant plus
toutes les humiliations et les frustrations qu'ils subissent ? Ayons les pieds
sur terre : étant donné la démographie des pays africains, nous serions
rapidement submergés et peut-être anéantis, contrairement à ce que nous
pourrions croire.
Mais de nos jours les choses sont
ainsi, il y a deux conditions humaines (!), ce qui est bien étrange : la nôtre,
et la leur..
La nôtre se croit éternelle dans sa
puissance et sa domination sur l'autre, mais le jour où la seconde trouvera
l'unité qui lui manque pour décider que c'en est trop, il sera sans doute trop
tard... Peut-être que certains devraient y réfléchir en abandonnant une fois
pour toutes ces habitudes intellectuelles qui les lient si fort à des
certitudes qui pourront se révéler funestes le moment venu..
Car il ne faudrait tout de même pas
oublier ceci qui nous semble élémentaire et qui demeure malgré tout, commun à
tous les hommes, de toutes conditions : si le ressentiment, le besoin de
vengeance et la haine peuvent être engendrés par le fanatisme, l'ignorance, ou
toute autre bassesse dont l'homme est capable, ils peuvent aussi naître d'un
insupportable et justifié sentiment d'injustice.
Aucun être humain n'est sans limite :
aucun être humain ne peut indéfiniment tout supporter.
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Psychanalystes, dehors ! Et, pour vivre heureux, vivons cachés.
Les années 2020 seront celles de l'avènement d'une nouvelle forme de totalitarisme : le totalitarisme sophistiqué dont l'un des traits les plus marquants est cette lutte, cette haine tout à fait scandaleuse et révoltante contre la liberté d'expression, via un combat acharné contre ce qui est nommé le "conspirationnisme" ou le "complotisme".
Les années 2020 seront sans doute identifiées dans l'Histoire comme une "période charnière" entre la fin d'un "ancien monde" et la naissance d'un "nouveau" dont les prémices se révèlent de plus en plus menaçants pour les libertés individuelles.
Nous estimons qu'il est pertinent, plus que jamais, de citer Antonio Gramsci :
"Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître. Et c'est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres".
Mais citons Karl Popper : "L'optimisme est toujours de rigueur".
Et nous-mêmes : "Restons citoyens, restons vigilants, mais, renonçons à la violence et à l'intolérance. Travaillons à sauvegarder la citoyenneté, à en améliorer le contenu et les pouvoirs, les libertés autant que les responsabilités".