Pour résumer :
Puisqu'il est impossible d'exclure la seule possibilité logique du libre-arbitre, alors il est absurde de revendiquer la validité d'un déterminisme psychique inconscient prima faciae absolu conduisant à nier son existence, sans qu'aucune preuve de son inexistence soit d'ailleurs seulement possible avec toute la précision requise par une telle forme de déterminisme (déterminisme prima faciae absolu). Par conséquent, toute la psychanalyse n'est qu'une doctrine absurde.
Si la science parvenait par contre à réfuter l'existence du libre-arbitre, ce ne pourrait être que sur la base de tests tous logiquement faillibles et donc sur la base d'hypothèses inévitablement imprécises et donc réfutables... L'on pourrait alors toujours revendiquer ultérieurement par d'autres hypothèses concurrentes, l'existence du libre-arbitre.
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Pierre-Henri Castel, (chargé de recherches au CNRS (Institut d'Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques-Université Paris 1-École Normale Supérieure) et au Centre deRecherche Psychotropes, Santé mentale et Société, (CNRS-INSERM-Université Paris 5), psychanalyste, membre de l'Association Lacanienne Internationale), sur le déterminisme freudien :
« (...) La position de Freud, pour être conséquente, doit donc interpréter tous les phénomènes considérés en général comme fortuits, comme des produits du déterminisme psychique. Il n'est plus ici question du rêve ou du mot d'esprit, mais de la liste par définition indéfiniment ouverte des ratages qui attestent l'action d'un refoulement. »
[http://pierrehenri.castel.free.fr/5conf1.htm#ZG].
Puis ceci :
« (...) Mais quels que soient les aspects étranges que présentent les actes manqués et leurs corrélats, il reste que le déterminisme psychique qu'ils illustrent, s'étendant à tant de manifestations différentes, paraît changer de nature. Il se métamorphose en principe métaphysique. Car pour la science, on l'a dit , il se résume à affirmer que si tel phénomène est donné, alors tel autre suit, selon telle loi. Son expression est donc conditionnelle. En outre, la nécessité de l'enchaînement est manifestement une nécessité pensée, et introduite du dehors dans les phénomènes par le jeu des hypothèses et de leurs confirmations empiriques. Mais que se passe-t-il, quand rien n'échappe, dans le réel même des connexions mentales, aux lois d'un inconscient déterministe ? La conditionnalité de l'enchaînement disparaît : tout est déterminé de façon fatale, au sens où la succession des causes et des effets ne peut nulle part être réorientée dans un sens ou dans un autre. Notre sentiment de spontanéité ne pèse alors pas plus lourd, selon le mot de Kant, que l'opinion d'un tourne-broche sur sa liberté d'action. Il est difficile, ainsi, de concilier l'ambition déterministe, donc la réalité de lois causales contraignantes dans la vie psychique (y compris dans ses manifestations ordinairement considérées comme contingentes), et l'idée d'une guérison de la névrose qui remettrait entre les mains du malade quelque chose, un mécanisme sur lequel il pourrait agir, en opérant les choix (moraux ou esthétiques) dont Freud parlait la veille. »
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La nature humaine est ainsi faite : l'individu cultive des trains de pensées constants, qui constituent le feu roulant de son âme et guident son être au monde.
Qu'ils soient empreints de joie, d'optimisme, de solitude, ou de tout autre chose, c'est le cours normal de la vie que de se rendre compte qu'il faut les assumer seul, autant que les gérer, pour qu'ils nuisent le moins possible aux autres et à soi-même. Ainsi, celui qui pense, ne peut s'empêcher d'adhérer à une idée, et souvent, d'y renoncer dans l'instant qui suit. Si nous possédions quelque chose en nous-mêmes qui soit omniscient par rapport à notre conscience - et si, en cédant à la tentation de cette utopie consistant à croire qu'un accès à cette omniscience souterraine et infaillible était seulement possible - alors, la logique nous démontrerait sans coup férir que toute notre pensée, toute notre âme, auraient disparues avant même d'avoir vu le jour. Parce qu'en étant ainsi souterrainement infaillible par l'abolition a priori de toute imprécision et de tout hasard, rien n'aurait jamais pu empêcher à notre âme et à tout ce qu’elle contient et engendre, de connaître en même temps, à la fois les conditions de sa naissance ainsi que celles de sa propre fin.
Qu'il soit enfant, adolescent, dans l'âge mûr, ou vieillard, l'individu humain ne peut jamais posséder une « âme souterraine » et omnisciente qui serait ce joug permanent et infaillible pour sa conscience ainsi déterminée. La pensée de l'enfant, connaissant parfaitement de façon inconsciente sa propre naissance et sa propre fin en même temps, (pourquoi dans ses « calculs » ne pourrait-elle imaginer l'une et l'autre et décider qu'elles devraient avoir lieu, par exemple, exactement au même instant ?..), ne pourrait même plus être la condition d'émergence de rien qui suit de sa propre vie…
L'on croirait valide de rétorquer qu'une théorie de l'inconscient aussi déterministe (trop déterministe, en réalité...), échappe précisément à notre argument, puisque l'inconscient ne pourrait procéder à aucun calcul avant même d'avoir pu exister ; ni sur lui-même, ni sur la conscience qu'il est censé contrôler de manière infaillible et omnisciente. En somme : pourquoi tenter d'invalider quelque chose qui ne peut pas exister ? Le projet paraît absurde, à première vue. Cela voudrait dire aussi que nous nous tromperions sans doute de cible, et que l'inconscient que nous critiquons, n'est en fait "pas le bon"...
Mais la cible est bien la bonne, même si les psychanalystes ont acquis la coutume de la rendre aussi mouvante qu'une girouette de papier sous un ouragan. Pour s'en convaincre, il suffira de lire attentivement, ne serait-ce que les propos du père de la psychanalyse contenus dans le chapitre 12 de « Psychopathologie de la vie quotidienne », considéré comme l'ouvrage phare de la doctrine par les psychanalystes eux-mêmes, où Freud prétend que rien n’échappe au déterminisme psychique « valable sans exception », y compris les mots absurdes et même les nombres, tous les nombres ! Ensuite, la cible n'étant que métaphysique, la logique et l'épistémologie permettent de l'atteindre avec efficacité.
Autrement dit, et nous fondant sur l’affirmation de Binswanger selon laquelle, « l’inconscient n’est que métaphysique et nous le tenons pour réel », nous soutenons que le projet d’invalider des conjectures métaphysiques par le biais des conséquences absurdes qui peuvent en être inférées de manière valide, est lui aussi, valide.
Certes, et comme l’a défendu Karl Popper face au projet des philosophes positivistes du Cercle de Vienne, (où Popper fut admis comme « l’opposition officielle » et non comme un intellectuel partageant les idées du positivisme, ainsi qu’une certaine rumeur (…) a pu l’affirmer), la plupart des projets d’implanter une nouvelle science ont commencé, dans l’histoire des idées, par des conjectures métaphysiques « audacieuses », et donc par des engagements ontologiques. (Et nous soutiendrons que dans l’immense majorité des cas, toutes les sciences ne peuvent se passer, à leurs débuts, voire même au cours de leur évolution ultérieure, de telles conjectures). C’est-à-dire par la formulation de ce qui pourrait être tenu pour « réel » par rapport à un objet de recherche donné, puis comment, par quelles lois causales, cet objet pourrait être « déterminé » ; et plus tard, après transformation des énoncés métaphysiques tentant de le caractériser et qui peuvent devenir testables, en une nouvelle science en construction et en évolution, sur la base de tests dont les conditions initiales sont susceptibles d’être répétées selon des modalités intersubjectives de contrôle. Donc, l’on ne peut reprocher au père de la psychanalyse d’avoir tenté de nouvelles conjectures, ni même d’avoir corrélativement formulé les engagements ontologiques qui lui paraissaient s’accorder avec la « mode » déterministe de son époque.
Ce que l’on doit reprocher à Sigmund Freud, c’est par contre, d’avoir d’emblée assimilé ce qui ne furent rien de plus que des conjectures entièrement métaphysiques à des « vérités révélées » et ne nécessitant aucun recours à la méthode expérimentale, donc considérées, prima faciae, comme des faits réels incontestables relatifs à la vie psychique, sans aucune preuve valide, d’une part, et, d’autre part, d’avoir, dès son ouvrage intitulé « Introduction à la psychanalyse », justifié de soustraire la méthode analytique à toute procédure de contrôle indépendant, (S. Freud écrira même que l'on ne pourra connaître la psychanalyse que par "ouïe dire"...), que ce soit au niveau théorique, au niveau de la cure elle-même et de ses observations cliniques, et enfin concernant les interprétations réalisées par Freud, toujours de manière isolée, (ou "héroïque", selon la légende...), donc subjective. Sans parler du fait, bien entendu, que les engagements ontologiques princeps de la psychanalyse, étaient déjà viciés par cette erreur sur laquelle nous insistons beaucoup : être allés beaucoup trop loin dans l’option du déterminisme, jusqu’à faire de la psychanalyse un apriorisme absolu, sinon même une « pensée magique ». (Voir à ce sujet, Jacques Bouveresse, in : « Mythologie, philosophie et pseudo-science. Wittgenstein lecteur de Freud ». Editions l’Eclat, Paris, 1991, page : 121), (1).
Nous ne reviendrons pas, encore une fois, sur le comportement social des psychanalystes, et de Freud lui-même, au sujet de la construction délibérée de légendes, (2), et même de mensonges éhontés, (Voir, Jacques Bénesteau, Jacques Van Rillaer et Mikkel Borch-Jacobsen), puis de toute une stratégie de désinformation, d’infantilisation, et de pathologisation systématiques des critiques externes au mouvement freudien et à la psychanalyse..
Enfin, d'une part, l'affirmation de la psychanalyse d'un déterminisme psychique inconscient prima faciae absolu et excluant tout hasard et tout non-sens, demeure rigoureusement incontestable, et, d'autre part, puisque l'examen critique de cette théorie ne peut échapper aux usages de la logique et de l'épistémologie, il est tout à fait valide d'affirmer que logiquement, rien ne peut interdire à l'inconscient la possibilité d'entrevoir ou de calculer, à la fois la date de sa propre "naissance" et celle de sa propre "mort", de telle sorte que l'une et l'autre se produisent exactement au même instant, (ce qui, naturellement, n'est qu'une conséquence absurde directement liée au fait que cet "inconscient" revendiquerait des pouvoirs de calculs prima faciae illimités et absolus).
Certes, les termes de "naissance" et de "mort", suggèrent l'existence d'une créature réelle, empirique, mais il n'en est rien. L'inconscient n'est que psychique, et pis encore, entièrement métaphysique. Ce n'est en fait que pour des raisons méthodologiques liées à notre argumentation, et disons à son côté "pédagogique", que nous "personnifions" l'inconscient, et rien d'autre. Cette théorie ne peut échapper, comme toute autre, à un examen logique.
Ce n'est donc pas parce que des arguments logiques mettent en évidence les conséquences absurdes d'une théorie, que ces arguments le sont aussi. Et c'est donc bien parce qu'il est interdit par la logique d'abolir le hasard, autant que l'imprécision dans ce qui relève de la connaissance de la Nature Humaine, (ou de tout autre objet d'étude inclus plus largement dans la Nature), qu'il est permis de supposer l'existence constante d'« interstices » dans notre âme, lesquels ne seraient encore « comblés » par une créature mythologique et métaphysique contrôlant autoritairement la conscience de façon souterraine et infaillible ; mais par l'inconnu, et peut-être l'inconnaissable à jamais.
Même si ces « interstices » dont nous parlons ne peuvent impliquer ou démontrer de manière sine qua non l'existence d'un libre-arbitre, ils n'en constituent pas moins une possibilité logique pour son émergence et son apprentissage, (comme des portes toujours ouvertes pour la liberté), parce que le contenu de ce que la conscience ignore ne se trouve pas nécessairement dans un "inconscient".
L'ignorance n'est pas nécessairement de "l'inconscient", ou ne relève pas toujours, indubitablement, de "l'inconscient" ; ce serait absurde.
Ce n'est pas parce que pouvons être ignorants, (il est possible d'ignorer des faits dont l'existence est connue d'autres personnes, ou pour d'autres raisons, comme la mauvaise foi, etc), que nous sommes soi-disant "inconscients", dans un sens psychanalytique. La théorie de l'inconscient de la psychanalyse n'a pas le pouvoir de démontrer en quoi des faits encore inconnus par la vraie science pourraient avoir une influence sur nos consciences et nos comportements, si de surcroît leur existence ne peut juste être imaginée qu'à titre de nouvelle conjecture métaphysique audacieuse dans un authentique champ scientifique comme la physique, par exemple...
Ce que nous ignorons encore à titre de connaissance scientifique, ou même de connaissance subjective ou commune, hors cadre scientifique, ne se trouve donc pas nécessairement « en nous », ou n’est pas dans une sorte de « sommeil » dans l’attente d’être « réveillé » ou affiché à notre conscience par un psychanalyste.
Ainsi, la méfiance dans cette affirmation si largement usitée selon laquelle « la vérité est en nous », au sujet ne serait-ce que de nous-mêmes, nous paraît valide et justifiée. Si le contraire était possible et même régit par une loi de l'inconscient déterministe aussi stricte et aprioriste que celle affirmée par la psychanalyse avec l'arbitraire qui la caractérise, alors, il serait également possible de prédire, non seulement le progrès scientifique, mais plus encore, le cours de l'Histoire ! Quoique, selon nos arguments, ni l'un ni l'autre, ne pourrait avoir une existence.
Si la créativité subjective de l’être huamin est un « feu » d’où peut jaillir la lumière de la connaissance objective scientifique, il relève donc selon nous de l’illusion, voire du délire, que de croire que l’on puisse donner à l’homme l’accès sans coup férir aux vérités scientifiques dont il rêve, en lui faisant subir une psychanalyse ! Autrement dit : nul ne peut connaître avec certitude le contenu de ces interstices, ou comment ils pourraient être comblés : Par le libre-arbitre ? La dépendance ? La connaissance ? La folie ? Ou d’autres émotions, sentiments, représentations, ou cognitions à l'échelle humaine ? Ou bien demeurer vides : de l’ignorance.
Comme nous tentons de le clarifier : s'il n'y avait même qu'une possibilité logique pour le libre-arbitre, (et dans l'univers inconnu des interstices de l'âme, il est impossible d'exclure cette possibilité), alors sa possibilité réelle ne pourrait, elle aussi, jamais être d'emblée exclue, (ou prima faciae exclue), par aucune théorie, (quelle soit psychologique ou physique), sachant que toutes les théories sur la Nature sont toujours échafaudées par l'être humain, et qu'à ce titre, nous n'aurons jamais les moyens de savoir si l'une d'entre elles peut être absolument précise, donc conforme à la vérité, dans le sens de la vérité certaine.
Donc, aucune théorie ou doctrine quelconque n'aura jamais assez de puissance, ou de portée descriptive testable, pour affirmer avec certitude, (et qui plus est, prima faciae), que dans tout l'univers d'imprécision non encore exploré et relatif à la connaissance de nos motivations, il est possible, non seulement de trancher de manière définitive entre hasard et imprécision pour connaître enfin les causes absolues de notre ignorance, mais encore pour être sûr et certain de rejeter des causes de nos motivations qui relèveraient d'un réel libre-arbitre. (Rappelons que cet argumentaire se fonde encore sur la démonstration que fait Karl Popper dans "La logique de la découverte scientifique", à la section 37 de l'ouvrage, intitulée, "Domaines logiques. Notes sur la théorie de la mesure).
Un autre écueil se présente encore, apparemment, à nos arguments : en effet, si c'était seulement dans ces « interstices » mentaux, (inconnus, ou peut-être même inconnaissables), que se situerait la seule possibilité du libre-arbitre, ou s'il ne devait dépendre que de l'imprécision de nos connaissances, alors, il serait absurde de supposer que la conscience humaine puisse se dire dotée de capacités de libre choix, puisque nous ne connaîtrions même pas son origine, étant donné qu'il est évident que personne ne sait de quoi est fait l'inconnu, et plus encore l'inconnaissable.
En quelques mots : comment affirmer que la conscience est "libre", si, en l'état, nous ne savons même pas comment elle peut l'être, faute d'avoir l'accès à la connaissance requise ? Mais, comme nous l'avons défendu : dans tout ce qui relève du hasard et de l'imprécision, donc de l'inconnu, nous ne pouvons être certains d'exclure la possibilité de l'émergence de déterminants nécessaires à la conscience pour qu'elle puisse effectuer des choix, contre la théorie du déterminisme psychique inconscient de la psychanalyse, qui elle, interdit absolument et prima faciae cette même possibilité d'émergence de tels déterminants.
Il s'agit donc, de défendre une tout autre théorie de l'inconscient, laquelle ne déterminerait pas la conscience de manière infaillible ou absolument certaine, et lui offrirait donc la possibilité d'organiser ses opérations cognitives de manière relativement autonome. Pour aller plus loin encore, nous pourrions abandonner le recours à la doctrine déterministe pour lui préférer la théorie des propensions, chère à Karl Popper. En effet, nous envisagerions alors la conscience et l'inconscient comme deux univers de propensions, dans une dualité où les deux seraient en interaction, et selon une perspective différente de la psychanalyse.
Notre thèse repose en définitive, entièrement sur ceci : il n'est pas possible d'éliminer la seule possibilité logique du libre-arbitre et ceci nous semble lié à l'impossibilité de résoudre l'imprécision des mesures. (Or, c'est bien ce que fait la psychanalyse avec sa théorie de l'inconscient, toute entière fondée sur une erreur : l'affirmation d'un déterminisme psychique prima faciae absolu, excluant tout hasard et tout non-sens, donc, toute imprécision dans des "calculs inconscients"). Cependant, l'impossibilité de passer outre une telle possibilité logique, ne rend pas du tout l'existence réelle du libre-arbitre, comme allant de soi, ou effective immédiatement, à partir d'elle. Elle ne démontre pas l'existence réelle, sine qua non, du libre-arbitre.
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Conclusion provisoire :
Nous pouvons une nouvelle fois affirmer de manière indiscutable la mise au tombeau d'un cercueil dénommé, « psychanalyse », mais ce cercueil est vide. Et s'il est vide, ce n'est pas parce que cet enterrement ne serait qu'une illusion et que nous n'aurions enterré personne, mais parce que celui qui fut le fondateur de cette doctrine, la recouvrit d'un linceul qui la fit disparaître immédiatement, (le postulat du déterminisme psychique inconscient et prima faciae absolu), quoique cette disparition n'ait jamais pu échapper au feu d'un rationalisme critique outillé par une épistémologie fondée sur la logique.
Disons alors que la psychanalyse a été incinérée par l'épistémologie fondée sur la logique avant d'être enterrée, incinération ayant anéanti jusqu'à toutes traces de son ADN, le postulat d’un déterminisme psychique inconscient, prima faciae absolu. Mais la rhétorique fallacieuse des psychanalystes les plus obsessionnels (mais qui n'est pas obsessionnel parmi la gent psychanalytique ?..), a jusqu'à aujourd'hui toujours permis aux psychanalystes de retrouver cette « ADN » dans ce qui reste de la poussière de cette incinération, et il s'en trouve encore de très nombreux pour être aveuglés par la poudre aux yeux, ou la poudre de perlinpinpin que les prêcheurs de la psychanalyse en ont tiré et ne cessent encore de jeter partout dans la société, toujours avec cette obsession vampirique de l'interprétation par l'inconscient laquelle est restée identique depuis les origines.
Par ailleurs, il est amusant de comparer cette « disparition », (grâce au postulat ontologique que nous venons d'évoquer), avec un stratagème de soustraction de la psychanalyse à la critique, (comme le risque de la réfutation expérimentale, ainsi qu’en atteste la célèbre réponse de Sigmund Freud à Saul Rosenzweig, ou l’isolement du premier, avec ses patients, dans son cabinet d’analyste), mais le déterminisme psychique inconscient prima faciae absolu demeure bien sûr, non testable.
Si la métaphysique peut engendrer des "Dieux" invisibles, ou d'autres mythes pseudo-scientifiques, le monothéisme sectaire déliré par le père fondateur de la psychanalyse et imposé à ses croyants, n'a pu éviter de susciter la méfiance et la critique, puis enfin l'ironie parfois mordante des incroyants. C'est-à-dire, le nombre de tous ceux, (que les membres de la secte nomment "la canaille"...), qui pour rien au monde ne céderaient un pouce de leur pensée à la soumission à aucune doctrine ou métaphysique qui leur refuse ou leur refuserait, non seulement l'usage de leur esprit critique, (quand celui-ci n'est pas dénié), mais encore qui refuse obstinément de se reconnaître pour ce qu'elle est : une croyance sectaire tout autant que délirante, et qui s'acharne malgré des faits et des arguments accablants, à se réclamer du contraire.
Cependant, les charlatanismes ont la vie dure. Car le propre des charlatans est précisément de donner vie à ce qui n’existe pas ou n’a jamais existé, ou de le ressusciter ad nauseam.
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(1) : « Comme l’ont souvent fait remarquer les anthropologues (en particulier Lévi-Strauss), la pensée magique ne se caractérise pas par la négation du déterminisme, mais plutôt par l’adhésion à une forme universelle et particulièrement rigoureuse de déterminisme. Elle exclut le hasard et l’accident de façon beaucoup plus définitive et radicale que ne pourrait le faire la croyance scientifique à l’existence de lois naturelles qui déterminent le cours des événements ».
(2) : Voir, Henri F. Ellenberger, in : "Histoire de la découverte de l'inconscient", traduit de l'anglais par J. Feisthauer. Présentation par Elisabeth Roudinesco. Editions Fayard, Paris, 1994, librairie Arthème Fayard, pages : 587 - 588 (notamment...) :
"Il est extrêmement difficile d'apprécier objectivement l'influence de Freud. Il s'agit d'une histoire trop récente, déformée par des légendes et dont toutes les données n'ont pas encore été éclairées. (...) La seconde difficulté, plus grave encore, vient de ce que la psychanalyse, dès ses origines, s'est développée dans une atmosphère de légende, si bien qu'une appréciation objective ne sera guère possible avant que l'on ait pu dégager les données authentiquement historiques de cette brume de légendes. Il serait d'un intérêt inestimable de découvrir le point de départ de la légende freudienne et d'analyser les facteurs qui ont permis son développement. Malheureusement l'étude scientifique des légendes, de leur structure thématique, de leur développement et de leurs causes reste l'une des provinces les moins explorées de la science, et jusqu'à ce jour rien n'a été publié sur Freud qui soit comparable à l'étude d'Etiemble sur la légende qui se développa autour du poète Rimbaud".
Mais le livre incontournable et même pionner d'Ellenberger en matière de critique de la psychanalyse paru pour la première fois en 1970, (bien avant ceux de Jacques Bénesteau, "Mensonges freudien. Histoire d'une désinformation séculaire" et de Mikkel Borch-Jacobsen, "Folies à plusieurs", "Souvenirs d'Anna O. Une mystification centenaire", et "Le dossier Freud. Enquête sur l'histoire de la psychanalyse", co-écrit avec Sonu Shamdasani), demeure l'une des plus grandes oeuvres de démystification des légendes de la psychanalyse. Ces derniers ouvrages cités offrent des réponses expertes et érudites aux problèmes soulevés par Henri F. Ellenberger, et constituent, du fait de leur teneur, des sources d'informations également incontournables aujourd'hui pour nous rapprocher de la vérité concernant les légendes immaculées construites autour du héros freudien et de sa science privée : la psychanalyse.
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Discussion sur l'indéterminisme par rapport à la liberté
Il nous faut accepter de vivre avec l'indéterminisme et apprendre sans relâche à le transformer pour notre connaissance de la nature et de nous-mêmes. Mais l'indéterminisme ne doit surtout pas être compris comme une fatalité inéluctable qui nous rendrait impuissants, au contraire, il doit être compris comme une source quasi inépuisable d'heuristique et de progrès. L'indéterminisme est toujours une source d'optimisme pour les hommes doués de raison et de courage devant l'effort, pour ceux guidés par la recherche incessante de la Vérité.
Nous tenons à souligner encore une fois, en espérant être tout à fait clair, cette chose très importante à comprendre :
L'indéterminisme est certes une condition logique qui peut rendre possible la liberté, mais il n'est certainement pas une condition sine qua non de la liberté concrète, (dans les faits). Nous voulons dire que ce n'est pas parce que l'indéterminisme est inévitable, (parce que nous ne saurons jamais comment résoudre de manière absolue l'imprécision des mesures et le hasard, donc l'incomplétude de nos connaissances de la nature), que la liberté est quelque chose qui "va de soi", nécessairement, à partir de lui !
Il y a donc, certes, comme une porte ouverte sur la liberté par l'impossibilité d'abroger l'indéterminisme, mais, seul l'être humain, (si et seulement si il le décide), peut savoir comment franchir la porte, en ayant donc au préalable forgé lui-même un projet d'être "libre", ou de se croire tel, sachant que ce ne sera, de surcroît, que lui seul qui saura encore comme rendre concrète, dans les faits, la liberté qu'il a rêvée..
En d'autres termes, la liberté ne nous est pas immédiatement « donnée » à partir de l'indéterminisme, et, plus encore, la liberté n'a du reste jamais été "donnée" à personne en ce sens-là, ni ne le sera jamais.
L'indéterminisme ne choisit pas. Ce n’est qu’un mot, ou de l’encre ayant servi à l’écrire, et jamais rien de plus que cela. Il n'a donc pas de "conscience" : aucun mot n'a jamais eu, ni n'aura jamais aucune forme de "conscience" : il n'y a aucun "esprit" autonome dans les mots lesquels ne peuvent avoir d'influence sans des individus bien réels et qui en sont toujours les "ventriloques".
Il n’y a donc pas de « fantôme dans la machine » avec la question de l’indéterminisme, et il serait farfelu de l’envisager comme une sorte de divinité, ou je ne sais quel « Esprit » autonome, ou de le personnifier comme le font les lacaniens avec leur théorie ultra déterministe de l’inconscient qu’ils appellent le « Grand Autre » !
L’on pourrait, je l'imagine, toujours forger une nouvelle mythologie à partir de l’indéterminisme, (ou mettre à la mode un nouveau mysticisme afin de convaincre les gens qu'une "bête de l'événement" est capable de surgir à tout moment pour gouverner notre destin, et qu'il vaudrait mieux "adorer la bête" avant qu'elle ne se fâche contre nous et nos consciences rebelles encore ignorantes de son existence !...), comme l’on peut le faire avec beaucoup de choses et des idées, et comme Freud et les lacaniens l’ont fait avec leur délire du déterminisme psychique inconscient prima faciae absolu. Mais, seuls les égarés, les irresponsables, les esprits sectaires et les farfelus prendraient cela au sérieux ; pas les scientifiques, ou ceux animés par la connaissance de la méthode scientifique.
Dario Antiseri s’inspirant de Ludwig Von Mises :
« La propension à hypostasier les concepts, c’est-à-dire attribuer substance et existence réelle à nos constructions mentales, constitue une tentation contre laquelle il faut continuellement lutter ». (In : « La Vienne de Popper ». Editions PUF, Paris 2004, page : 113).
L'indéterminisme n'est donc qu'un terme comme un autre, créé par les hommes, et détaché de tout ce qui peut le caractériser (et encore défini par l'homme, comme l'imprécision, le hasard, l'inconnu, lequel peut contenir ce qui est potentiellement connaissable mais aussi l'inconnaissable), il ne signifie rien et ne possède aucun pouvoir à créer de lui-même la liberté dans les faits.
Répétons toujours que l'indéterminisme n'est pas, ni ne peut être immédiatement identique à la liberté ou cause sine qua non de la liberté réelle : un environnement quelconque peut nous sembler totalement et provisoirement incertain, (encore indéterminé par des lois causales corroborées par des tests), et c'est justement parce qu'il est incertain que nous ne pouvons savoir comment choisir, (et à partir de quelles lois ?), les moyens les plus efficaces pour y agir, donc pour y être libres.
Mais, l'une des tâches de la science est justement de réduire l'incertitude, grâce à la corroboration de nouvelles hypothèses, lesquelles donnent lieu à l'accroissement du contenu informatif des classifications scientifiques. Ces dernières permettent donc de mieux discriminer les faits de la Nature, et par cette discrimination, permettent la décision humaine, et par conséquent la possibilité d'agir à partir de choix éclairés et rationnels, donc, la liberté. En effet, si nous n'avions à notre disposition aucune loi pour nous indiquer ce qui est interdit selon des limites réelles et identifiables par chaque individu, si tout était "égal", non classifié, ou "permis", il n'y aurait donc aucun repère clair pour orienter l'action. Et que peut bien signifier "orienter l'action" si ce n’est la possibilité d'un choix dans au moins une alternative ? Et donc, quel sens aurait une liberté dans les faits sans qu'aucun choix possible ne soit réalisable, grâce à des repères identifiables comme autant de limites ?
Toutes les lois universelles, qu'elles soient d'ordre juridique, scientifique ou autre, doivent être comprises comme des interdictions puisqu'elles-mêmes n'ont de contenu identifiable que grâce à leur "contenant" constitué par ce qu'elles excluent a priori dans leurs formulations propres. Une loi qui n'exclut rien, aucun fait, n'a aucune valeur explicative (Spinoza). Une théorie "qui explique tout, n'explique rien du tout" (A. Einstein). Et une théorie qui ne peut être réfutée n'a aucun pouvoir de description sur les faits (K. Popper). Nous nous rangerons donc à l'avis éclairé de Friedrich A. Von Hayek qui écrivit : « Car ce fut toujours la reconnaissance des limites du possible, qui a rendu l'homme capable de faire pleinement usage de ses capacités ». (In : Friedrich A. Von Hayek. "Droit, législation et liberté". Tome 1 : "règles et ordres". Chapitre 1 : "Raison et évolution". Editions PUF/Quadrige, Paris, octobre 1995, page : 9).
Donc, l'indéterminisme, bien qu'il demeure une condition logique sine qua non de la liberté, n'est absolument pas l'unique condition de la possibilité de la liberté réelle : il ne peut générer immédiatement de la liberté "empirique" (réelle).
Il nous semble alors tout à fait clair qu'il n'y a qu'une conscience humaine (ou une intelligence animale d'un niveau suffisamment élevé), qui puisse faire des choix autonomes, délibérés. Car, comme nous l'avons dit précédemment, la liberté n'est identifiable que dès lors qu'un choix possible est lui aussi reconnu en toute conscience et connaissance de cause par celui qui peut choisir. Dès lors, il est inutile de nous parler de je ne sais quelle "bête de l'événement" ou autre mythe pour nous faire peur ou nous impressionner sur notre impuissance, ou d'un "cours des choses inéluctable" que des hommes pourtant bien réels n'auraient en premier lieu décidé de qualifier de ces façons-là, et par leurs actes, d'y donner vie. Parce que, si l'on comprend l'indéterminisme comme étant "la bête de l'événement", en ce sens-là, (inéluctable et nous rendant impuissants à agir), alors on se trompe et l'on nous trompe : L'apparition du "COVID-19" a été "la bête de l'événement que nous avons nommée ainsi : "COVID-19". Reste à savoir qui a pu créer la "bête" ou par le fait de quels phénomènes complexes et intriqués elle a pu "apparaître" ?
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Certes, l'on pourra nous rétorquer que certains phénomènes naturels et que Karl Popper situeraient encore pour une large partie dans le "Monde 1", c'est-à-dire celui des objets de la Nature que nous identifions comme autonomes et encore partiellement ou totalement rétifs à des connaissances scientifiques (du "Monde 3"), soient en mesure de constituer, de donner un sens et une vie réelle à un "cours des choses" (autonome).
Mais, là encore se pose un problème indépassable : c'est que la Nature n'a jamais "parlé" ni ne parlera jamais, de son propre chef, et en toute autonomie à aucun être humain :
« C'est toujours nous qui formulons les questions à poser à la Nature ; c'est nous qui sans relâche essayons de poser ces questions de manière à obtenir un "oui" ou un "non" ferme. (Car la Nature de donne de réponse que si on l'en presse.) Enfin, c'est encore nous qui donnons la réponse ; c'est nous qui décidons, après un examen minutieux, de la réponse à donner à la question posée à la Nature - après avoir longuement et patiemment essayé d'obtenir d'elle un "non" sans équivoque. "Une fois pour toutes", dit Weyl, avec lequel je suis pleinement d'accord, "je désire manifester mon admiration sans bornes pour l'oeuvre de l'expérimentateur qui se bat pour arracher des faits susceptibles d'être interprétés à une nature inflexible si habile à accueillir nos théories d'un Non décisif ou d'un inaudible Oui". » (Karl Popper. In : "La logique de la découverte scientifique." Editions Payot, Paris, 1979, page : 286).
Comme on le voit, une "Logique de la découverte scientifique", elle même dépendante d'une logique de la connaissance (il ne peut jamais y avoir d'observation "pure" des faits, toute observation est toujours entachée, guidée a priori par la théorie, un préjugé, une représentation quelconque, la mémoire..), nous montre la voie vers l'essentiel : la responsabilité individuelle ; la responsabilité de l'être humain ; sa responsabilité par rapport aux choix cruciaux qui s'offrent à lui : être pessimiste et inactif en s'en "remettant" à de prétendues lois inéluctables ou des phénomènes naturels face auxquels toute conjecture audacieuse serait vaine, c'est-à-dire à l'historicisme, ou bien faire le choix de l'optimisme et de l'activisme critique, c'est-à-dire assumer l'effort de la pensée créatrice et critique devant les problèmes inconnus ; assumer l'audace intellectuelle à imaginer de nouvelles conjectures, de nouveaux tests toujours mieux aboutis ; assumer la correction incessante des erreurs ; assumer le courage intellectuel et physique au lieu de céder à la peur ; bref, assumer ce que Popper nommait le "fardeau de la Raison et de la liberté".
Il n'y a donc de "bête de l'événement" que dans un esprit paternaliste et séduit par le totalitarisme (par une réactivation de la pensée magique néo-tribale), qui espère, non seulement s’en prendre aux pouvoirs de la Raison, puis à ceux du rationalisme critique, mais encore réactiver aussi le souvenir de cauchemars infantiles chez ceux qui l'écoutent sans réfléchir, puis l'envie d'aller crier avec d'autres enfants apeurés : "papa, au secours !".
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La liberté individuelle n'a aucun sens, est inimaginable sans la connaissance des limites de son exercice, la compétence à l'exercer de manière lucide, l'autonomie et la responsabilité personnelle.
Mais, pour se rapprocher de "Thélème", les hommes doivent renoncer à la technique de la tabula rasa, aux révolutions violentes et brutales, aux grands plans de transformation sociaux, à l'idéologie constructiviste, au déterminisme strict et à ses plus nuisibles rejetons : l'historicisme, le mythe du destin, le paternalisme et enfin, le totalitarisme. Toutes ces dérives de la pensée humaine viennent en effet, selon nous, de la même "matrice" : la peur. Voilà l'ennemi. Ceux qui ont peur en viennent toujours à se laisser séduire par le déterminisme le plus strict, la "sécurité totale" par la réduction la plus aboutie possible de l'incertitude, le retour vers la société close, alors que nous vivons dans un univers ouvert de propensions en étant nous-mêmes des propensions (K. Popper).
Ceux qui ont peur rêvent aussi de rendre "l'univers des nuages" aussi prévisible sur la durée que celui "des horloges" (K. Popper). Ils rêvent donc de cette chose définitivement impossible qui consisterait à pouvoir abroger l'indéterminisme.
Méfions-nous toujours de ceux qui tentent de nous embrigader par la peur, selon des desseins qui ne visent qu'à restreindre nos responsabilités et nos libertés, (afin de les remettre entièrement entre les seules mains d'un Chef ou d'un "Prince"), sous les prétextes de la sécurité, de la prospérité, de la santé.
Mais il est évident que si le monde libre n'avait eu peur que le nazisme s'impose, il ne serait jamais entré en guerre contre lui. Les peurs qui aient donc le plus de chances d'être légitimes et suivies, sont celles qui concernent la privation de liberté, quoique nous devons toujours nous méfier des dérives dans la violence que la privation de liberté peut aussi engendrer au détriment de la Raison. Mais, ceux qui pensent qu'il vaut alors mieux tenter de construire entièrement la société à l'aide de "plans" qui seraient entièrement rationnels, puis l'individu qui devrait y vivre, n'ont-ils pas peur de la liberté, de l'inévitable indéterminisme lié au facteur humain qu'aucun plan constructiviste ne pourra pourtant jamais anticiper et contrôler de manière absolue ? (F. A. Von Hayek ; K. Popper). Et ceux qui échafaudent des théories psychologiques fondées sur un déterminisme prima faciae absolu et excluant tout hasard et tout non sens, comme les psychanalystes, n'ont-ils par perdu leur foi en l'homme, jusqu'à tenter de lui retirer sa croyance dans la possibilité du libre-arbitre et sa responsabilité ?
Et enfin, ceux qui font la promotion de prétendues lois inéluctables du devenir historique (historicisme, avec par exemple l'usage de "modèles mathématiques" de prédiction du climat et des épidémies où l'on pense pouvoir rendre le climat et les épidémies aussi prédictibles que le comportement des horloges par des "lois" inéluctables puisqu'elles peuvent relever des mathématiques !), n'ont-ils pas peur du changement, et eux aussi, de l'impossible abrogation de l'indéterminisme ?
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Aucune psychologie, ni aucune technologie ne résoudront jamais l'insoluble problème de l'indéterminisme. Jamais la psychologie et la technologie ne parviendront à sceller l'humain dans des plans totalitaires qui ne puissent tôt ou tard être aussi totalement mis en échec avec le contrôle social initialement souhaité par leurs promoteurs.
Les mesures totalitaires sont toujours un non-sens et des perversions. Elles se heurtent toujours au réalisme opposé par le facteur humain.
(Patrice Van den Reysen. Tous droits réservés).
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Psychanalystes, dehors ! Et, pour vivre heureux, vivons cachés.
Les années 2020 seront celles de l'avènement d'une nouvelle forme de totalitarisme : le totalitarisme sophistiqué dont l'un des traits les plus marquants est cette lutte, cette haine tout à fait scandaleuse et révoltante contre la liberté d'expression, via un combat acharné contre ce qui est nommé le "conspirationnisme" ou le "complotisme".
Les années 2020 seront sans doute identifiées dans l'Histoire comme une "période charnière" entre la fin d'un "ancien monde" et la naissance d'un "nouveau" dont les prémices se révèlent de plus en plus menaçants pour les libertés individuelles.
Nous estimons qu'il est pertinent, plus que jamais, de citer Antonio Gramsci :
"Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître. Et c'est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres".
Mais citons Karl Popper : "L'optimisme est toujours de rigueur".
Et nous-mêmes : "Restons citoyens, restons vigilants, mais, renonçons à la violence et à l'intolérance. Travaillons à sauvegarder la citoyenneté, à en améliorer le contenu et les pouvoirs, les libertés autant que les responsabilités".