Le désir. Ah! Toute une histoire.
Voici le psychanalyste (J.P. Winter) confronté à la science (la vraie science, évidemment). Voici le verbiage psychanalytique, imaginatif et prolixe, mais travaillant sur des hypothèses présentées comme des faits, ou des vérités comme allant de soi ("l'au-delà => l'inconscient, etc..") et leurs inévitables "confirmations" sous nos yeux ébaudis dans notre vie quotidienne où nous connaissons le désir.
Le psychanalyste peut toujours parler du désir, hors d'un espace physiologique, sans "pour autant qui ne serait QUE psychique", mais tout cela est de l'esbrouffe : que le psychanalyste tourne et retourne en tout sens la problématique du désir, le dogme du déterminisme psychique, qu'il fait habilement sortir par la porte dans un tour de passe-passe rhétorique, revient toujours par le fenêtre dans son discours.
Mais dans cet "espace psychique", qui ne serait pas du "matériel", ou du "biologique", il n'y aurait vraiment aucune autre façon de penser que par le truchement de cette pseudo-science qui n'a de cesse de présenter des "explications" (...) sur le désir sans aucune preuve ? On regrette beaucoup qu'il manque dans cette émission la présence d'un autre scientifique qui puisse présenter une théorie de la conscience (en dehors de tout contexte strictement biologique) et qui puisse permettre d'entrevoir une vie psychique tout autrement que par le biais des délires de la psychanalyse.
Winter, en profite, bien entendu, pour déployer tout l'éventail des prétendus pouvoirs d'explication de la psychanalyse (et son soi-disant pouvoir opératoire dans la vie de tous les jours), alors, qu'il n'y en a strictement (je souligne) aucun qui ait, à ce jour, été corroboré par le moindre test objectif et extra-clinique, digne de ce nom.
Cette émission est intéressante aussi de ce point de vue, mais nous l'avons déjà dit : dans notre pays, tout porte à croire, hélas, qu'il n'y a que la psychanalyse qui ait son mot à dire sur la conscience, sur l'inconscient, voire même sur ce qui est psychique, sur ce qui relève de l'âme ou du désir. C'est comme si le travail de vrais scientifiques dans ce domaine, lequel ne doit absolument rien à la psychanalyse (comme celui de Eccles, Prix Nobel, ou de Hobson sur les rêves, etc.), devait être complètement occulté, ignoré, passé sous silence.
C'est consternant, mais... "c'est la France".
Toutefois, le débat reste intéressant, essentiellement à cause des connaissances fournies par le (vrai) scientifique qui est sur le plateau, et par le contraste que ses propos clairs peuvent créer avec la narration, l'accumulation des lieux communs, des banalités, des invraisemblances, des raccourcis, et encore des vérités révélées ou comme "allant de soi", des hypothèses traitées comme des faits, et du dogmatisme du psychanalyste.
Le propos de Winter va entrer dans toutes les têtes tant il est un appel aux réflexes de la pensée commune, et en adopte les codes, il tient du niveau de la revue people, il prétend se recouvrir des apparats de l'objectivité, (mais ce ne sont que les habits de l'Empereur...), alors que celui du physiologiste, bien plus humble, clair et précis, est fondé sur des preuves...
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Psychanalystes, dehors ! Et, pour vivre heureux, vivons cachés.
Les années 2020 seront celles de l'avènement d'une nouvelle forme de totalitarisme : le totalitarisme sophistiqué dont l'un des traits les plus marquants est cette lutte, cette haine tout à fait scandaleuse et révoltante contre la liberté d'expression, via un combat acharné contre ce qui est nommé le "conspirationnisme" ou le "complotisme".
Les années 2020 seront sans doute identifiées dans l'Histoire comme une "période charnière" entre la fin d'un "ancien monde" et la naissance d'un "nouveau" dont les prémices se révèlent de plus en plus menaçants pour les libertés individuelles.
Nous estimons qu'il est pertinent, plus que jamais, de citer Antonio Gramsci :
"Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître. Et c'est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres".
Mais citons Karl Popper : "L'optimisme est toujours de rigueur".
Et nous-mêmes : "Restons citoyens, restons vigilants, mais, renonçons à la violence et à l'intolérance. Travaillons à sauvegarder la citoyenneté, à en améliorer le contenu et les pouvoirs, les libertés autant que les responsabilités".