samedi 10 juin 2017

Une théorie du complot pourtant reconnue par les anti-complotistes : la psychanalyse.







Ou pourquoi la psychanalyse, avec ses délirantes et superstitieuses théories de l'inconscient et du refoulé inconscient, n'est qu'une doctrine conspirationniste et paranoïaque contre la conscience humaine et le libre-arbitre.



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Un autre fait remarquable, est de constater que parmi ceux qui, ces dernières années, ont crié à hue et à dia contre le "complotisme", se trouvent bon nombre de fervents admirateurs de la psychanalyse, qu'ils considèrent comme une véritable institution en France, que seuls les "initiés" auraient le droit de critiquer, les autres, n'étant que des ignorants, des malades, ou des antisémites, bien entendu....

Pourquoi la psychanalyse peut-elle être considérée comme une "théorie du complot", et complot contre qui ? Et bien, une fois encore, c'est Karl Popper qui nous en fournit les meilleurs arguments, dans au moins deux de ces livres majeurs : "L'univers irrésolu. Plaidoyer pour l'indéterminisme" ; "Un univers de propension" ; et "La logique de la découverte scientifique". Indirectement aussi, "Misère de l'historicisme". 

En effet, comme nous l'avons inlassablement démontré sur ce blog, en nature, la psychanalyse n'est "plus la psychanalyse" sans son postulat ontologique et délirant de base : l'affirmation sans, bien entendu qu'aucune preuve soit possible (et Karl Popper démontre pourquoi, de façon imparable), d'un déterminisme psychique inconscient, mais, prima faciae absolu, excluant tout non-sens et tout hasard dans toute causalité psychique inconsciente. C'est-à-dire que "l'inconscient" conçu par la psychanalyse, a réponse à tout, explique tout, en ce qui concerne les comportements, les pensées, les rêves, bref tout ce qui se rattache à l'être humain, et s'affirme même comme "valable sans exception". 

Sans une telle version, complètement intenable du déterminisme, et qui fait de la psychanalyse un apriorisme et une pensée magique (Timpanaro et Lévy-Strauss), impossible pour les psychanalystes de prétendre investiguer, interpréter des "associations libres" pendant une cure. En effet, seule une théorie qui se prétendrait assez complète (...) pour englober absolument tout ce que peut dire ou penser un être humain pourrait prétendre appréhender des associations ... "libres". Or, il est impossible, qu'elles soient "libres", elles ne le sont en fait jamais, et toujours sous le joug de la suggestion, de la manipulation mentale, d'un conditionnement (Jacques Van Rillaer), ou d'autres moyens de pression (Nathan Stern).

Nous avons largement démontré, sur ce blog, en nous appuyant sur les thèses de Popper et sur quelques autres (Jacques Bouveresse, Mikkel Borch-Jacobsen, pour ne citer qu'eux), que la psychanalyse, du fait de ses engagements trop déterministes ne pouvaient être rien d'autre qu'un projet thérapeutique qui ne pouvait qu'échouer invariablement avant même d'avoir pu commencer. La psychanalyse, en tant que doctrine dotée de pouvoirs de description, d'explication ou de prédiction sur tout ce qui touche à l'âme humaine et au comportement humain, cela n'a jamais existé, cela n'existe toujours pas, faute de preuves dignes de ce nom, à cause de son postulat déterministe, et aussi à cause du comportement social, "méthodologique", des psychanalystes envers la critique et les critiques, lequel demeure lamentable et ouvertement anti-scientifique.

La psychanalyse, fait de l'inconscient un "conspirateur universel et absolument infaillible" contre la conscience humaine, puisque cet inconscient déterminerait tous nos actes conscients, sans faillir, parce qu'en excluant toute possibilité de hasard et de non-sens. En somme, "l'inconscient", complote, ou "conspire" sans arrêt, contre la conscience, contre le libre-arbitre de l'individu, c'est-à-dire contre l'individu. Il lui est impossible d'admettre cette solution réaliste : nous vivons dans un univers de propensions, et l'individu lui-même, est aussi un "univers de propensions". Ensuite, elle repose sur l'historicisme que critique Popper : en effet, pour la psychanalyse, tout dépendrait de notre passé, et s'opposer à cette croyance serait soit névrotique, soit un refoulement, ou que sais-je d'autre ?... Un historicisme et un mythe du destin, puisque "l'inconscient", le "refoulé" détiendrait, par le passé qu'il contient, tout l'avenir psychique de l'individu, et les raisons de ses comportements..

"L'inconscient", en tant que "conspirateur", est conforme aux conspirateurs en politique, en particulier dans son statut de "refoulé". En effet, non seulement il demeure "caché", inaccessible au regard, et qui plus est, le "refoulé", l'est encore plus, de surcroît "protégé" par le processus de "censure".

Donc, comme dans les mécanismes d'une raison d'Etat, le Prince, ou "le grand Autre", pour conserver tous ses pouvoirs contre la conscience et ourdir contre elle des névroses, etc., a besoin d'opérer dans l'ombre, en secret, et protégé par un service de "contre espionnage", la censure". Et enfin, aucun vulgaire "journaliste" d'investigation qui ne serait pas "initié", donc qui ne ferait pas partie du "sérail" de cette "raison d'Etat", n'est pas supposé être en mesure d'en percer tous les secrets, et de faire apparaître la "vérité" : seuls les initiés (les psychanalystes) sont supposés capables de révéler la "vérité", que ce soit aux vulgaires "journalistes d'investigation" ou aux historiens critique, ou aux patients, mais tout le monde peut-être le "patient" de la psychanalyse, et cette "opinion publique", demeure, bien entendu, en dehors du secret des "initiés...

"L'inconscient" est également bien un "conspirateur" puisque le "refoulé", dans ses manifestations conscientes, ne fait que le mal à l'individu.

Mais tout le caractère parfaitement irréfutable de ces délires de la psychanalyse, les postulats ultra déterministes sur lesquels ils reposent, ainsi que leurs traits indiscutablement historicistes, s'apparentent point par point au caractère superstitieux voire paranoïaque démontré par Karl Popper au sujet de la thèse du complot, ou de la théorie sociologique du complot.

En conclusion, la théorie de l'inconscient et du refoulé inconscient de la psychanalyse, sont des théories superstitieuses et paranoïaques de l'individu et de sa vie psychique, et consécutivement, ceux qui y croient et qui les utilisent sont inévitablement enclins à pratiquer de façon obsessionnelle et irrationnelle, une utilisation de ces théories, à tous crins, pour tout et absolument n'importe quoi qui touche à la vie humaine : il y a, selon eux, "de l'inconscient ou du refoulé partout", tout comme pour d'autres, il y a des "conspirations partout".


Donc, comme le conspirationnisme que critique Popper, la psychanalyse, est une superstition et un psychologisme absolu, irrationnel, et dogmatique.

(Patrice Van den Reysen. Tous droits réservés).









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