Préambule :
Pour prétendre évaluer la prétention au caractère objectif et universel d'une mise à l'épreuve quelconque par les faits, l'évaluateur doit respecter en tous points les conditions initiales de mise à l'épreuve de celui qui fut le premier à la concevoir.
Sinon à quoi bon revendiquer l'usage incontournable d'un contrôle intersubjectif des tests dans le domaine scientifique, (afin d’en garantir au mieux leur caractère objectif et universel), si chacun fait ce qu'il veut, ou modifie tout ou presque à "sa sauce" dans les conditions initiales, “pour donner raison”, ou “pour donner tort” ?...
(C’est pourtant élémentaire et si facile à comprendre. En tant qu’enseignant, combien de fois ai-je vu des élèves très jeunes pourtant se chamailler parce que l’un n’était pas d’accord avec l’autre sur la manière de répéter une tentative ?..).
Par exemple, si quelqu'un prétend que l'on peut faire sauter grand-mère au plafond en lui montrant une grosse mygale noire, tous les soirs à 21 h 00 après le dîner ; ce n'est pas en lui montrant une grosse mygale noire, tous les matins à 6 h 00 que l'on prétendra démontrer que le test initial n'est pas efficace pour faire sauter grand-mère au plafond...
En somme, si une condition initiale (c) est exprimée sous le forme de l'énoncé suivant pour la réalisation d'un test (T) : (c) = (x ; y ; z) ; l'on ne peut, lors d'un test (T1) dont le but est de reproduire (T) avec comme objectif de contrôler les résultats de (T) aboutissant soit à la corroboration, soit à la réfutation d'une hypothèse (H), utiliser la condition initiale (c1) = (x ; y), ou (c2) = (x ; y ; w), etc., etc. Le chercheur doit réutiliser (c) lors du test (T1) ou lors de tous les tests (Tn) ayant les mêmes objectifs d'évaluation de (T).
En somme, si une condition initiale (c) est exprimée sous le forme de l'énoncé suivant pour la réalisation d'un test (T) : (c) = (x ; y ; z) ; l'on ne peut, lors d'un test (T1) dont le but est de reproduire (T) avec comme objectif de contrôler les résultats de (T) aboutissant soit à la corroboration, soit à la réfutation d'une hypothèse (H), utiliser la condition initiale (c1) = (x ; y), ou (c2) = (x ; y ; w), etc., etc. Le chercheur doit réutiliser (c) lors du test (T1) ou lors de tous les tests (Tn) ayant les mêmes objectifs d'évaluation de (T).
Un autre exemple :
Si quelqu’un me dit qu’il est possible de gravir le Pic du Midi “avec les dents et les mains, mais sans jamais utiliser les pieds”, ce n’est pas parce que pour mettre à l’épreuve cette théorie, l’on aurait gravi le Pic du Midi “avec les dents, sans les mains et en utilisant les pieds” que l’on aurait par la même occasion démontré l’objectivité de cette évaluation de la première tentative..
La logique valide d’une évaluation comparative entre deux mises à l’épreuve, doit respecter les conditions initiales de la première.
*
Dans un tout récent éditorial sur "La Cinq", Patrick Cohen s'en prend une nouvelle fois à la médication du Professeur Raoult, reposant sur une combinaison d'hydroxychloroquine et d'azythromycine.
Mais :
- il n'évoque que les cas graves de COVID-19 sur lesquels le Professeur Raoult n'a pas cessé de dire qu'il ne fallait pas donner son traitement. Le Pr. Raoult a toujours affirmé et affirme encore que son traitement doit être administré en phase précoce de la maladie dès les premiers symptômes, notamment.
- parmi les études qu'il évoque, aucune d'entre elles n'a respecté à la lettre toutes les recommandations du Pr. Raoult. (Que ce soit l'une ou l'autre) ; autrement dit toutes les conditions initiales testées lors de ses essais cliniques ;
- il ne tient aucun compte du fait que les auteurs de l'étude de "The Lancet" reconnaissent eux-mêmes la possibilité de biais, ni même des critiques publiées et qui accompagnent les résultats de cette étude ; malgré toutes les critiques fondées dont est l'objet cette étude, et malgré le rapport accablant contre "The Lancet" de l'éditeur de la revue, (qu'il passe sous silence), il continue de présenter cette étude comme "très robuste".
- il convoque le Professeur Molimard, lequel, chose amusante vient encore apporter de l'eau au moulin du Pr. Raoult, en disant que les morts provoquées par l'hydroxychloroquine sont bien le fait de prises effectuées en dehors de tout contrôle, (notamment électrocardiogramme), et même que si on contrôle les patients avec des électrocardiogrammes, les choses vont nettement mieux (comme le préconise Raoult)...
C'est tout bonnement incroyable, et cela devient scandaleux.
Enfin, Patrick Cohen ne résiste pas, à la fin de son discours, à jouer les bouffons, mais les bouffons rageux en ironisant sur la valeur du traitement du Professeur Raoult, alors que très vraisemblablement, il a volontairement fermé les yeux sur les détails, sur une lecture honnête et en détail de tous ces derniers travaux contre l'hydroxychloroquine, dont aucun ne respecte à la lettre l'une des conditions pourtant sine qua non permettant de garantir l'objectivité de conclusions scientifiques.
*
Donc, pour Patrick Cohen,
Rappelons encore une fois cette règle
méthodologique incontournable pour tout scientifique qui souhaite valider un ou
des tests effectués par des collègues sur un même objet de recherche, comme par
exemple, l'efficacité d'une substance quelconque sur un type spécifique de
virus :
L'obligation sine qua non, pour garantir le caractère objectif et universel d'une découverte, (via la réfutation ou la corroboration par des tests d'une hypothèse de recherche), que soient répétées et contrôlées de manière intersubjective et avec une fidélité totale, point par point, toutes les conditions initiales des tests ayant permis de réfuter ou corroborer une hypothèse.
Cependant, à la lecture détaillée de tous ces travaux, l'on constate que strictement aucun d'entre eux n'a tenté de reproduire avec fidélité, point par point, et afin de les tester, les différentes conditions initiales utilisées par le premier scientifique (le Pr. Raoult) qui avait tenté les premiers tests cliniques avec une combinaison inédite d'hydroxychloroquine et d'azithromycine.
L'étude, certes impressionnante proposée dernièrement par la prestigieuse revue "The Lancet" ainsi que deux autres études, l'une française, l'autre chinoise, n'échappent nullement au reproche de manquement à cette règle méthodologique essentielle, incontournable, pour les raisons invoquées plus haut : ces études du fait du non respect de la reproductibilité fidèle des conditions initiales de testabilité effectuées par le Pr. Raoult et son équipe, ne peuvent prétendre avoir réfuté de manière objective l’efficacité de l’hydroxychloroquine combinée avec l'azythromycine sur le Sars Cov-2.
L'obligation sine qua non, pour garantir le caractère objectif et universel d'une découverte, (via la réfutation ou la corroboration par des tests d'une hypothèse de recherche), que soient répétées et contrôlées de manière intersubjective et avec une fidélité totale, point par point, toutes les conditions initiales des tests ayant permis de réfuter ou corroborer une hypothèse.
Cependant, à la lecture détaillée de tous ces travaux, l'on constate que strictement aucun d'entre eux n'a tenté de reproduire avec fidélité, point par point, et afin de les tester, les différentes conditions initiales utilisées par le premier scientifique (le Pr. Raoult) qui avait tenté les premiers tests cliniques avec une combinaison inédite d'hydroxychloroquine et d'azithromycine.
L'étude, certes impressionnante proposée dernièrement par la prestigieuse revue "The Lancet" ainsi que deux autres études, l'une française, l'autre chinoise, n'échappent nullement au reproche de manquement à cette règle méthodologique essentielle, incontournable, pour les raisons invoquées plus haut : ces études du fait du non respect de la reproductibilité fidèle des conditions initiales de testabilité effectuées par le Pr. Raoult et son équipe, ne peuvent prétendre avoir réfuté de manière objective l’efficacité de l’hydroxychloroquine combinée avec l'azythromycine sur le Sars Cov-2.
*
Patrick Cohen reconnaîtra-t-il son erreur (monumentale) ?
Non, impossible de reconnaître une telle "erreur" sans avouer une incompétence flagrante et ridicule, et un bien malhonnête parti pris qui fut tout aussi monumental et ridicule que l'erreur elle-même.
Les seules stratégies qui s'offrent à présent à Patrick Cohen sont, soit de continuer de mentir, soit d'éluder cette erreur, (d'attendre que les gens oublient...), soit encore d'espérer dans l'angoisse qu'une autre étude, sérieuse cette fois, (parce que ne comportant aucune faute méthodologique rédhibitoire), montre qu'il avait raison au sujet de l'inefficacité de l'hydroxychloroquine.
Mais étant donné qu'il existait déjà un bon degré de corroboration in vitro de l'efficacité de cette substance avant les tests in vivo, si une réfutation expérimentale est toujours logiquement possible, (mais pas toujours empiriquement possible), il est quand même viable de la juger peu probable.
S'agissant de la dernière possibilité, il n'aurait donc pas tort : en effet, la connaissance scientifique demeurant toujours potentiellement réfutable, il est envisageable que l'on découvre des faits inédits démontrant que le Pr. Raoult se trompaient partiellement sur ses hypothèses... Et rappelons encore qu'il demeure logiquement impossible de prédire l'évolution du savoir scientifique (K. Popper).
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Psychanalystes, dehors ! Et, pour vivre heureux, vivons cachés.
Les années 2020 seront celles de l'avènement d'une nouvelle forme de totalitarisme : le totalitarisme sophistiqué dont l'un des traits les plus marquants est cette lutte, cette haine tout à fait scandaleuse et révoltante contre la liberté d'expression, via un combat acharné contre ce qui est nommé le "conspirationnisme" ou le "complotisme".
Les années 2020 seront sans doute identifiées dans l'Histoire comme une "période charnière" entre la fin d'un "ancien monde" et la naissance d'un "nouveau" dont les prémices se révèlent de plus en plus menaçants pour les libertés individuelles.
Nous estimons qu'il est pertinent, plus que jamais, de citer Antonio Gramsci :
"Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître. Et c'est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres".
Mais citons Karl Popper : "L'optimisme est toujours de rigueur".
Et nous-mêmes : "Restons citoyens, restons vigilants, mais, renonçons à la violence et à l'intolérance. Travaillons à sauvegarder la citoyenneté, à en améliorer le contenu et les pouvoirs, les libertés autant que les responsabilités".