mercredi 12 août 2020

L'écologie : idéologie ou science ?

 
 
 
 
L’écologie est-elle une idéologie ?
 
 
 
 
“Idéologie”, définition.
 
*
 
Non, bien sûr, si elle se fonde par exemple sur une conception des sciences qui admet la critique, la controverse des idées, la contestation rationnelle et continuellement critique des "consensus" (scientifiques), bref, un "scepticisme dynamique" (Karl Popper). 
 
L'écologie ne peut donc être une science que si et seulement si elle organise la possibilité intersubjectivement contrôlée de toujours pouvoir réfuter de manière inédite "les consensus-pourtant-bien-établis-et-que-tout-le-monde-devrait-admettre" (...).

En d'autres termes, si l'écologie parvient à reconnaître que l'existence de "climatosceptiques" est bien plus qu'une nécessité morale ou éthique, donc tout simplement l'une des conditions sine qua non de tout progrès de la connaissance objective dans toute science digne de ce nom ; que c'est la pierre angulaire de "La logique de la découverte scientifique", alors elle demeure dans la "voie de la Science", (quoique aucune science de la Nature ne puisse jamais prétendre se fonder sur des bases ou des théories qui seraient définitivement assurées comme une sorte de "socle dur" et inaltérable de savoir, puisqu'il est démontrable par des arguments logiques indiscutables, qu'aucune réfutation ni aucune corroboration scientifique soit en mesure de permettre l'accès à un savoir absolu et définitif).
L'équation est donc simple :
 
.Pas de critique possible = pas de science.
 
.Ou bien : pas de scepticisme (dynamique)* possible = pas de science.
 
Questions : 

1. Quels sont donc les tests les plus sévères (et inédits) que le GIEC aurait récemment mis de l'avant dans ses publications afin de démontrer une volonté authentiquement scientifique de mettre à l'épreuve de manière intersubjectivement contrôlée le "consensus-scientifique-bien-établi" sur les causes du réchauffement climatique ? 

2. Quelles sont les méthodes employées pour tenter de dépasser ce "consensus", par un autre qui l'aurait donc réfuté pour partie (ou peut-être entièrement ?..?) : la méthode hypothético-déductive de contrôle via de nouveaux tests dépendants de la tradition qui les précède ou une méthode inductive par "collections de faits" (Naomi Oreskes) opérant à partir d'un autre "angle de vue" (Naomi Oreskes) ?

3. Si deux « angles de vue » différents permettent chacun de relever deux « collections de faits » différentes, est-ce que le GIEC pense que l’intérêt du progrès de la connaissance scientifique en matière de climatologie en passe nécessairement par l’imagination de tests qui puissent organiser une mise à l’épreuve entre ces deux « angles de vue » ? 

4. Ou bien le GIEC pense-t-il que l’on peut « défendre une vérité » (relative) selon « l’angle de vue » que l’on souhaite mettre de l'avant et imposer à l'opinion publique, et que l’on ne peut jamais savoir si un « angles de vue » (une théorie scientifique ou un paradigme scientifique qui fait consensus) est finalement plus proche de la vérité (objective) qu’un autre ?

5. En somme la Vérité (ou plutôt l’approche de la vérité objective) peut-elle être en Science, selon le GIEC, relative à chaque à « angle de vue » ? (...) lorsqu’il s’agit, évidemment, d’identifier communément la ou les même causes des phénomènes, pour chaque “angle de vue” (susceptible d’être concurrents) ?

6. Pour le GIEC, est-ce que plusieurs “vérités” qui s’opposent sur les causes du réchauffement climatique peuvent donc coexister sans jamais être testées les unes par rapport aux autres ?

7. Dans le cas contraire, et malgré le fait que d’autres théories ou paradigmes peuvent ou pourraient (...) aussi dire la “vérité” sur les causes du réchauffement climatique, le GIEC se charge-t-il d’imposer la “vérité” qu’il souhaite par des moyens de pressions divers (par exemple, la politique, la propagande, l’intimidation, la stratégie de la peur, etc.), au risque de verser finalement dans l’idéologie climatique ?

*Le « scepticisme dynamique » doit se différencier du « scepticisme dogmatique » : le premier propose des tests afin de mettre à l’épreuve de manière rationnelle et collégiale, ce qui fait « consensus », ou ce qui est provisoirement admis comme un « paradigme » dominant. Le second, dogmatique, conteste, critique sans arrêt, sans jamais proposer de test, ni même accepter de remise en question ou de mise à l’épreuve de lui-même. Le premier est donc logiquement nécessaire à la Science, le second lui est inutile et même nuisible.

 
*
 
Un exemple de situation de recherche scientifique pour comparer l’attitude contre les climatosceptiques du GIEC et de ses partisans :

Je songe toujours à cet exemple tout de même convainquant et qui peut servir à se rendre compte de l'attitude foncièrement dogmatique, intolérante, et comme je l'ai dis, terroriste du GIEC vis-à-vis des climatosceptiques, bref, pour tout dire, une attitude contraire à l'esprit scientifique et même à la démarche scientifique. Le voici : 

Il y a quelques années, le CERN a développé le programme de recherche "OPERA" portant sur des expériences au sujet de l'hypothèse de neutrinos supraluminiques, c'est-à-dire des particules supposées plus rapides que la vitesse de la lumière. Or, quelle peut bien être la théorie scientifique qui fasse le plus "consensus" (je pense que vous voyez à quoi je veux faire allusion...) dans toute l'histoire des sciences, toutes sciences confondues jusqu'à nos jours ? 

A mon avis ce ne peut être que cette théorie d'Albert Einstein sur la vitesse de la lumière, puisque tout observateur en est dépendant pour observer la Nature sous toutes ses formes. 
Autrement dit, un scientifique qui voudrait réfuter cette théorie se heurterait d'emblée à une impossibilité inhérente à la théorie elle même et c'est sans doute aussi pour cela qu'Einstein la considérait, je cite, comme "un absolu indépassable" et croyait, dans une certaine mesure en un déterminisme strict post faciae. (Quoique sur ce point, ce fut encore Karl Popper qui le convainquit de la valeur de l'indéterminisme). 

Mais pourtant, le CERN a tenté des expériences, d'abord en mesurant la vitesse de paquets de neutrinos d'un point à un autre, et puis, sur demande de la communauté scientifique qui exigeait une plus grande sévérité des conditions initiales, neutrino par neutrino... Et enfin, il s'est avéré qu'aucun neutrino ne fut "supraluminique" et la théorie d'Einstein fut ainsi une nouvelle fois corroborée par l'expérience après qu'elle eût passé avec succès des tests inédits (je souligne) qui auraient pu la réfuter.

Je pense qu’à ce stade de mon exposé l’on aura compris où je veux en venir :

C’est que malgré le fait que la théorie d’Einstein fasse bien plus consensus que n’importe quelle théorie issue de la climatologie scientifique, (ou, à ma connaissance, que n’importe quelle autre théorie de n’importe quelle autre science) donc, et pour reprendre les termes de Karl Popper, que la théorie d’Einstein soit bien plus proche de « l’univers des horloges » que ne l’est la climatologie scientifique laquelle est plutôt proche de « l’univers des nuages » et de toute leur imprédictibilité, et bien personne n’a songé diaboliser, injurier, terroriser ou ridiculiser les chercheurs du CERN. Personne n’a chercher à les faire taire.

Au contraire la recherche a été encouragée. Et, comme dans toute recherche scientifique digne de ce nom, le scepticisme dynamique des chercheurs du CERN vis-à-vis de ce prétendu « absolu indépassable » revendiqué par Einstein en personne, loin d’avoir été honni, fut bien sûr favorisé, parce qu’il procède en toute logique d’une condition sine qua non de toute aspiration au progrès de la connaissance scientifique. En somme, l’attitude sceptique dynamique (Popper) fait indiscutablement partie de « la logique de la découverte scientifique ». 

Bref, pas de science authentique sans « des tests toujours renouvelés et toujours affinés » (K. Popper), donc sans l’usage de la critique, de la controverse, du scepticisme. Ainsi va la science, parce que la science est un jeu logiquement sans fin. Parce que « la science est faillible parce qu’elle est humaine » (K. Popper).

J’en arrive maintenant à la conclusion de mon exposé :

Elle me semble claire. L’attitude du GIEC vis-à-vis de climatosceptiques place sous un éclairage des plus évident le dogmatisme du GIEC et son caractère ouvertement anti-scientifique. Ce n’est plus de la science qui est prônée par le GIEC mais de l’idéologie. Nuance.

Il reste enfin des questions, (ce sont toujours les mêmes) :

.Quels sont les tests inédits, sur la base d’hypothèses concurrentes du « consensus officiel » autour des causes du réchauffement climatique, qui sont recherchés, mis à l’épreuve ? 

Lesquels ?

.Où donc en sont les nouvelles recherches du GIEC pour enfin tenter de dépasser, de réfuter ce « consensus » bien établi ?

Etc.,

 

*

 

 

Certes, l'Histoire ne peut jamais se répéter exactement selon un même prototype du passé, (K. Popper). En effet, parce qu'il est notamment tout à fait impossible de savoir si deux événements historiques ayant eu lieu à des époques différentes peuvent être exactement semblables à partir de la mesure parfaitement précise de toutes les causes qui sont respectivement à l'origine de chacun d'entre eux, et de toutes leurs caractéristiques propres, puisqu'il est avant tout définitivement impossible d'accéder à une mesure de quoique ce soit qui touche à la Nature, la nature humaine, la société qui puisse prétendre à l'absolu. (Voir : Karl Popper, "La logique de la découverte scientifique". Section 37 : "Domaines logiques. Notes sur la théorie des mesures". Ed. Payot, 1979).
 
Cependant, le totalitarisme "sophistiqué" contemporain, bien que ne pouvant être rigoureusement identique aux totalitarismes d'antan a su s'inspirer et reprendre quelques unes de ses méthodes, comme la stratégie de la peur, le catastrophisme, la sidération, la haine de l'ennemi, la propagande, et le contrôle des médias... 
 
Tout cela suggère quand même le même fil directeur idéologique propre à toutes les formes de totalitarisme : la foi en l'historicisme, comme par exemple en écologie où l'on nous prédit des catastrophes inéluctables à très long terme tout en nous menaçant ou en nous écoeurant de vouloir exprimer toute critique. Bref, le cours de l'histoire est devenu prédictible à long terme en écologie, et tous ceux qui s'opposent à cette foi historiciste sont des "criminels", des "fous", des "opposants" qu'il faut stigmatiser et emprisonner dans des "goulags d'infamie"...

Finalement tout aussi efficace pour imposer des idées et y faire adhérer un grand nombre de gens, il se révèle encore plus difficile à combattre sur le front des arguments rationnels, tant son expertise dans la communication, la désinformation et la mauvaise foi a elle aussi évoluée.

 
*


Par conséquent, les prédictions catastrophistes qui sont à la mode depuis quelques temps sont d'ores et déjà toutes vouées à l'échec, parce qu'étant donné le nombre quasi infini de conditions initiales (connues et inconnues), elles sont toutes impossibles à tester.

Notre connaissance de la Nature repose dans les meilleurs cas sur des théories scientifiques, c'est-à-dire sur des théories générales logiquement toutes potentiellement réfutables par de nouvelles hypothèses inédites de l'existence de nouveaux faits. 

Toutes les théories scientifiques étant des théories universelles strictes elles sont donc non limitées dans le temps, et c'est pour cela qu'elles sont toutes au moins logiquement réfutables par l'expérience. 

(Mais la réfutabilité logique ne suffit pas à faire une théorie scientifique, il faut aussi la réfutabilité empirique puis la réfutabilité méthodologique. Ces trois conditions de la scientificité sont toutes chronologiquement nécessaires mais ne pourront jamais être "suffisantes" à cause de l'insoluble problème de la définition d'une mesure de quoique ce soit qui touche à la Nature, mesure qui soit parfaitement précise, avant ou après un test empirique).

Ce qui veut dire qu'aucune théorie scientifique ne peut être "certaine", ou "définitive", ou "absolue", c'est pour toujours impossible et c'est démontrable sur la base d'arguments logiques rigoureusement indiscutables. Les théories sont scientifiques, "si et seulement si" elles sont .... fausses par rapport à l'inaccessible Vérité absolue sur les phénomènes qu'elles prétendent décrire, expliquer puis prédire. 

Une science qui est "vraie" (absolument vraie) n'est pas une science, puisque toute science digne de ce nom doit être potentiellement réfutable. 

Donc, et de façon très paradoxale, la seule chose dont nous pouvons être "absolument sûrs et certains et pour toujours" c'est justement que nous n'atteindrons jamais la certitude pour aucune de nos connaissances de la Nature. Je le répète : par rapport à la "Vérité absolue", toutes nos connaissances seront toujours imprécises, incomplètes, donc......... fausses !

Aucune réfutation et aucune corroboration « scientifique » ne peut ni ne pourra jamais être « absolue ». C’est impossible.

En somme, puisque ni les mathématiques ni la logique ne sont des sciences de la Nature, il n’y a donc aucune prétendue « science exacte ». La physique, la biologie, l’astronomie, l’astrophysique, etc. n’ont jamais été et ne seront jamais des « sciences exactes ». Toute science est « fausse ».

Donc, il s'en suit que non seulement personne ne pourra jamais prédire avec toute l'exactitude souhaitée, non seulement l'évolution du savoir scientifique, mais encore le cours de l'histoire de la Nature, ou des phénomènes naturels avec toute la précision souhaitée et/ou selon des échelles de temps beaucoup trop grandes et engageant beaucoup trop de conditions initiales. 

Il nous sera donc à jamais impossible de posséder une connaissance de l'Univers et aussi de nous-mêmes qui puisse nous garantir de prévoir selon n'importe quelle échelle de temps ou dans quel lieu apparaîtront les phénomènes qui donneront un nouvel espoir pour l'Humanité ou entraîneront sa disparation.

La climatologie scientifique est donc bien plus proche de « l’univers des nuages » que ne l’est la physique, laquelle est plus proche de « l’univers des horloges », puisqu'il arrive que l'on parvienne à réduire des explications d'ordre climatique à des explications d'ordre physique et jamais l'inverse !

Mais la logique est encore plus proche de « l’univers des horloges » que la physique et même que les mathématiques, et pourrait-on dire, encore plus sûre que toutes les horloges puisque la plus fiable qui se puisse concevoir par l’être humain et être construite ne pourrait éviter de s’user avec le temps, alors que les lois de la logique sont éternelles et absolues lorsqu’elles sont valides.
 
(Patrice Van den Reysen. Tous droits réservés).


Dans le texte : 
 
“(...) Modéliser le climat : une entreprise démiurgique
Exploiter un modèle climatique, c’est faire tourner sur elle-même un Terre virtuelle, munie d’une atmosphère, d’océans, d’un relief, la faire orbiter autour du soleil et enregistrer ce qui s’y passe pendant 1 an, 10 ans, 100 ans, c’est donc l’ensemble des mécanismes intimes d’échange de matière et de chaleur entre l’atmosphère, les océans et les terres émergées, ainsi que les nombreuses boucles de rétroaction qu’il faut introduire dans les modèles pour pouvoir établir des prédictions.
 
Compte tenu de la diversité des processus (rayonnement, convection, formation des nuages, fonte des glaciers, transpiration des plantes, ruissellement, infiltration des eaux dans le sol, etc.), de la multiplicité des échelles spatiales (du centimètre pour la turbulence de la couche limite à des ondulations de 10000 kms pour les zones de haute et de basse pression) et temporelles (de la seconde pour les vagues de surface à plusieurs siècles pour les courants océaniques), et des interactions que les diverses parties du système climatique ont les unes sur les autres, l’entreprise des modélisateurs apparaît comme démiurgique (ou pour le dire plus sobrement, relève du scientisme).
 
Rappelons de plus que le climat est un système chaotique et que par conséquent toute prévision à long terme est impossible ce que le GIEC reconnaissait déjà dans son rapport de 2007[1].
 
(...)
Selon Pierre Morel[2] fondateur du Laboratoire de Météorologie Dynamique et ancien secrétaire général du programme mondial de recherche sur le climat, les modèles climatiques ne sont pas fondés sur les lois de la physique :
 
« Aucun modèle ne peut, en l’état actuel de l’art, représenter fidèlement la totalité des processus physiques en Jeu. Au contraire, ces modèles sont fondamentalement empiriques et font nécessairement appel à des paramètres arbitraires qui doivent être ajustés … Par conséquent, actuellement, les modèles de la science climatique théorique, tout cela est engagé sur une voie sans issue… malheureusement, les modélisateurs, qui ont une connaissance détaillée des codes numériques et formules physiques, n’ont plus une compréhension approfondie du fonctionnement de l’environnement réel dans tous ses aspects physiques. Je dois dire qu’il est facile de perdre de vue la multiplicité des processus dynamiques, physiques, chimiques, géologiques qui influencent le climat ».
 
Paul Deheuvels, Membre de l’Institut, Directeur du LSTA à l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC) écrit dans un article publié sur le site du CNRS :
 
« Les modèles sur lesquels s’appuient la plupart des conclusions des climatologues paraissent ajustés de manière assez sommaire, et sur des données, le plus souvent indisponibles. Leurs conclusions sont présentées par des organismes officiels, tel que le GIEC, comme vérité d’Evangile, sans que de telles affirmations soient systématiquement assises sur des vérifications statistiques crédibles ».
 
Citons enfin l’océanographe américain Carl Wunsh qui dans un article publié dans la revue PNAS [3](2013) fustigeait la prétention des prévisions climatiques à long terme :
 
« Même si le climat s’avérait théoriquement prévisible (ce qui est tout sauf certain) la quasi-absence d’observations adéquates empêchera sa compréhension, et par là même tout espoir de prévisions utiles ».
 
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L'on ne peut pas prédire le climat aussi sûrement que l'on peut prédire le comportement des horloges.



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Mon roman, "HOAG, un témoignage du futur":













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