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Violation de la vie intime d'autrui, et du code de déontologie médicale, quelles sanctions ?
Article 226-15 du Code pénal :
"Est puni [d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende] le
fait, commis de mauvaise foi, d'intercepter, de détourner, d'utiliser ou
de divulguer des correspondances émises, transmises ou reçues par la
voie des télécommunications"
La loi du 17 juillet 1970 a inséré un article 9 au sein du Code civil qui protège la vie privée de tout individu.
L’article
9 du Code civil dispose que: « Chacun a droit au respect de sa vie
privée. Les juges peuvent, sans préjudice de la réparation du dommage
subi, prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autres,
propres à empêcher ou faire cesser une atteinte à l’intimité de la vie
privée; ces mesures peuvent, s’il y a urgence, être ordonnées en
référé».
Avant
cette loi, les atteintes à la vie privée étaient sanctionnées sur le
fondement des dispositions relatives à la responsabilité civile.
Il
faut préciser que le droit au respect de la vie privée a un fondement
constitutionnel. En effet, par un arrêt en date du 23 juillet 1999, le
Conseil Constitutionnel a donné au droit à la vie privée valeur
constitutionnelle, et ce, sur le fondement de l’article 2 de la
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
Chacun a droit au respect de sa vie privée.
Les
juges peuvent, sans préjudice de la réparation du dommage subi,
prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autres,
propres à empêcher ou faire cesser une atteinte à l'intimité de la vie
privée : ces mesures peuvent, s'il y a urgence, être ordonnées en
référé.
Les sanctions du non respect du code de déontologie médicale : le rôle du Code de la Santé Publique.
La loi
du 4 mars 2002 relative aux droits des patients et la qualité du
système de santé a introduit dans le code de la santé publique une
nouvelle relation entre le patient et le praticien, notamment en ce qui
concernel’accès au dossier médicalet une plus grande autonomie de
décision du patient dans la thérapeutique qu’il désire suivre et non
plus se voir imposer sans explication.
Bien plus que des devoirs généraux, le code de déontologie impose des devoirs aux médecins.
On
peut ainsi souligner la nécessité de délivrer des soins consciencieux,
dévoués et fondés sur les données acquises de la science.
On y lit également une délivrance d'information loyale, claire et appropriée, base du consentement que donnera le patient.
L’obstination
déraisonnable est également punie à travers les dispositions du code
de déontologie inscrite dans le code de la santé publique.
* * *
"Le
secret des correspondances privées est garanti aux professeurs. Il
concerne aujourd'hui tous les échanges, qu'ils soient écrits,
téléphoniques ou électroniques dont la protection juridique est assurée
par la loi du 9 juillet 2004. Il ne peut y avoir ingérence d'une
autorité publique dans l'exercice de ce droit que pour autant que cette
ingérence est prévue par la loi et qu'elle constitue une mesure qui,
dans une société démocratique, est nécessaire à la sécurité nationale, à
la sûreté publique, au bien-être économique du pays, à la défense de
l'ordre et à la prévention des infractions pénales, à la protection de
la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés
d'autrui. (Conv. EDH, art. 8, 2). Le Code pénal réprime l'immixtion dans
les correspondances privées écrites ou électroniques (C. pén., art.
226-15, punissant les faits commis de mauvaise foi), notamment
lorsqu'elle est le fait de personnes dépositaires de l'autorité publique
ou chargée d'une mission de service public, formule qui peut viser les
responsables administratifs de l'Education nationale (art. 432-9).
L'article 226-15 réprime aussi l'interception des conversations
téléphoniques par un particulier qui ne peuvent faire l'objet d'écoutes
que dans le cadre redéfini par la loi du 10 juillet 1991 après
plusieurs condamnation de la France par la Cour européenne des droits
de l'Homme des interceptions judiciaires (C. pr. pén., art. 100 à
100-7) et des interceptions dites de sécurité (écoutes administratives
par décision du Premier ministre pour la sauvegarde de la sécurité
nationale, la préservation du potentiel scientifique, la lutte contre
le terrorisme...).
Est
puni des mêmes peines le fait, par une personne visée à l'alinéa
précédent ou un agent d'un exploitant de réseau ouvert au public de
communication électroniques ou d'une fournisseur de services de
télécommunications, agissant dans l'exercice de ses fonctions,
d'ordonner, de commettre ou de faciliter, hors les cas prévus par la
loi, l'interception ou le détournement des correspondances émises,
transmises ou reçues par les voies des télécommunications, l'utilisation
ou la divulgation de leur contenu". ...
* *
Article R4127-36
Le consentement de la personne examinée ou soignée doit être recherché dans tous les cas.
Lorsque
le malade, en état d'exprimer sa volonté, refuse les investigations ou
le traitement proposés, le médecin doit respecter ce refus après avoir
informé le malade de ses conséquences.
Si
le malade est hors d'état d'exprimer sa volonté, le médecin ne peut
intervenir sans que ses proches aient été prévenus et informés, sauf
urgence ou impossibilité.
Les
obligations du médecin à l'égard du patient lorsque celui-ci est un
mineur ou un majeur protégé sont définies à l'article R. 4127-42.
Cite:
Cité par:
Codifié par:
Anciens textes:
* * *
Article D362
Hors
le cas où l'état de santé du détenu rend nécessaire un acte de
diagnostic ou de soins auquel il n'est pas à même de consentir, celui-ci
doit, conformément aux dispositions de l'article R. 4127-36 du
code de la santé publique, exprimer son consentement préalablement à
tout acte médical et, en cas de refus, être informé par le médecin des
conséquences de ce refus.
Lorsque, en application des dispositions de l'article L. 1111-5 du
code de la santé publique, le mineur détenu se fait accompagner d'une
personne majeure de son choix, celle-ci doit au préalable obtenir des
autorités judiciaires ou administratives compétentes, selon que le
mineur est prévenu ou condamné, l'autorisation de s'entretenir avec lui,
dans le respect de la confidentialité de leurs échanges.
Dans
le cas où le mineur ne connaîtrait pas de personne majeure susceptible
de l'accompagner, les services du secteur public de la protection
judiciaire de la jeunesse relaient sa demande auprès de personnes
physiques ou morales extérieures intervenant habituellement auprès de
mineurs.
Cite:
Cité par:
Codifié par:
* * *
Voir ici.
Ainsi, l'argument des psychanalystes consistant à affirmer qu'un "non c'est toujours un oui, déguisé inconsciemment en non",
uniquement sur la base d'une théorie de l'inconscient jamais démontrée
dans ses pouvoirs de description, d'explication et de prédiction, par
aucun test scientifique digne de ce nom, et ce, depuis les débuts de
son histoire jusqu'à aujourd'hui, est tout à fait contraire aux textes
mis à jour sur la déontologie médicale.
Nous
considérons que tous les outils rhétoriques psychanalytiques, (au
demeurant superfétatoires), tels que "réaction de défense",
"résistance", etc., dès lors qu'ils sont utilisés en dehors d'un cadre
autorisé par la loi (celui circonscrit dans le cabinet d'un analyste ou
d'un psychothérapeute, par exemple), et qu'ils s'aventurent de manière
"sauvage" pour investir le "social", tous nos rapports sociaux, par des
interprétations sur des personnes privées, et qui n'ont explicitement
rien demandé, ou encore, qui ont explicitement exprimé un refus, est
une violation de la loi.
Nous
sommes et nous vivons, en principe (...) dans une Démocratie. Nous
n'irons pas jusqu'à affirmer que le régime démocratique est une
perfection, loin s'en faut, et du reste, Karl Popper l'a bien souligné
dans toute son oeuvre où il défendit avec rigueur, clarté, mais aussi
de la passion, à certains moments, les valeurs de la Démocratie et de
l'humanisme qui doivent toujours leur être liées de manière
indissociable.
La
Démocratie suppose la liberté de choix, l'autonomie de l'individu.
Elle suppose, pour Popper (et pour nous), le respect absolu de
l'individu et donc de l'individualisme, qui n'est selon lui, et selon
nous, jamais le synonyme de l'égoïsme et de l'absence d'altruisme.
Des
théories qui écrivent, qui enseignent et qui pratiquent au
jour-le-jour une négation du libre-arbitre sur la base de postulats non
démontrés, ou simplement délirants comme ceux de la psychanalyse, ne
peuvent jamais s'inscrire dans ce qui demeure le "mobile" de toute
société aux aspirations démocratiques : une marche toujours améliorée
vers "La société ouverte". Une société où les individus refusent toute
forme de paternalisme et souhaitent assumer, en adultes, leurs
responsabilités, leurs bonheurs et leurs souffrances. Une société où
chacun assume également que sa propre liberté est toujours limitée à
celles des autres, et qu'il est par conséquent foncièrement antinomique
de part cet état d'esprit, que de vouloir venir en aide à une personne
qui n'a rien demandé.
La psychanalyse ?...
... mais c'est l'intelligence des huîtres, celles qui ne fabriquent pas de perles.
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Psychanalystes, dehors ! Et, pour vivre heureux, vivons cachés.
Les années 2020 seront celles de l'avènement d'une nouvelle forme de totalitarisme : le totalitarisme sophistiqué dont l'un des traits les plus marquants est cette lutte, cette haine tout à fait scandaleuse et révoltante contre la liberté d'expression, via un combat acharné contre ce qui est nommé le "conspirationnisme" ou le "complotisme".
Les années 2020 seront sans doute identifiées dans l'Histoire comme une "période charnière" entre la fin d'un "ancien monde" et la naissance d'un "nouveau" dont les prémices se révèlent de plus en plus menaçants pour les libertés individuelles.
Nous estimons qu'il est pertinent, plus que jamais, de citer Antonio Gramsci :
"Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître. Et c'est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres".
Mais citons Karl Popper : "L'optimisme est toujours de rigueur".
Et nous-mêmes : "Restons citoyens, restons vigilants, mais, renonçons à la violence et à l'intolérance. Travaillons à sauvegarder la citoyenneté, à en améliorer le contenu et les pouvoirs, les libertés autant que les responsabilités".