vendredi 7 octobre 2022

"HOAG. Un témoignage du futur". Dystopie. (Patrice Van den Reysen).







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Le monde doit se réveiller pour que le cauchemar qui nous attend et que souhaite ce monsieur ne devienne une réalité. Le monde doit ouvrir les yeux sur l'engouement de cet homme pour le nazisme, son passé, ses symboles et ses représentants, sans parler de ses modes d'action, tout cela ne pouvant que s'opposer aux valeurs que ne doivent jamais abandonner les démocraties encore dignes de ce nom. Ne cédons jamais au mythe du destin. Ne cédons jamais au pessimisme. Ne cédons jamais à la tentation au totalitarisme. Refusons la guerre, refusons la violence et l'intolérance. Et passons-nous le mot, "un par un" (...) : chaque individu est une fin en soi, et ne doit jamais être considéré comme un moyen : 



 


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Je suis enseignant et le fils cadet d'une mère institutrice et d'un père qui fut directeur des enquêtes et des statistiques à la Commission Economique pour l'Afrique (CEA) à Addis Abeba, organisme dépendant des Nations Unies. Né en région parisienne, j'ai passé toute ma jeunesse dans le sud-ouest de la France et y ai pratiqué beaucoup d'activités sportives, dont l'escrime au sabre à l'Amicale Tarbaise d'Escrime, puis quelques années plus tard à l'INSEP, à Vincennes. 

Installé en Alsace depuis trente ans suite à l'obtention de l'agrégation d'éducation physique et sportive, je me suis intéressé à l'oeuvre de Karl Popper, et plus largement à la philosophie de la connaissance, ainsi qu'aux théories de la raison d'état et à la philosophie politique. Par ailleurs, j'ai écrit quelques poésies et je suis un peu musicien. En effet, je joue du blues, principalement.

En outre, je m'intéresse aussi aux diverses approches critiques de la psychanalyse, qu'elles soient d'ordre épistémologique, thérapeutique, historiographique ou sociologique.

C'est mon intérêt pour les critiques des systèmes totalitaires et l'analyse des diverses doctrines et idéologies ayant déterminé leur émergence dans l'histoire qui ont surtout motivé l'écriture de ce premier roman que voici, mais aussi mes inquiétudes sur l'avenir de la citoyenneté et de la démocratie, notamment suite à la crise du COVID-19, la publicité inquiétante des théories du transhumanisme, et ce qui me semble être un déclin des valeurs morales associé à un renouveau de l'irrationalisme dans les sociétés occidentales.

Ce tout premier roman constitue donc un effort personnel contre le totalitarisme, et je n'hésite pas à dire qu'en cela, "je suis monté sur les épaules" de penseurs tels que Karl Popper, Von Mises, Von Hayek, Russell, et dans une certaine mesure Hannah Arendt. Donc en étant aussi un effort contre la violence, le mythe du destin et l'historicisme, ce roman d'anticipation est mon "plaidoyer" pour l'indéterminisme, le libre-arbitre, la non-violence, la citoyenneté, l'optimisme et la démocratie. 

Dans mes autres convictions personnelles, j'assume et je n'ai jamais souhaité masquer à personne, ou tromper qui que ce soit au sujet de mon aversion partagée avec Karl Popper, de l'oeuvre historiciste de Hegel, sa promotion du culte du chef, son mépris de l'opinion publique, des gens ordinaires, sa promotion de la guerre contre le projet de paix perpétuelle de Kant, sa vision erronée de l'Histoire comme prétendu "tribunal du monde", sa dialectique non valide, bref, tout ce qui fonda Schopenhauer à écrire à propos de sa philosophie, je le cite : "Encore un rêve de dément, issu de la langue et non de la tête". 

Enfin, je ne cache pas davantage ma méfiance la plus grande contre la psychanalyse, que je considère depuis longtemps comme le modèle de toutes les pseudo-sciences, ainsi qu'une mythologie beaucoup trop déterministe ou une idéologie historiciste du sujet, en me fondant sur des arguments dont la validité et la démonstration de leur objectivité ne me semble plus à faire.

Les années 2020 représentent pour moi une époque charnière, cruciale même, dans l'histoire de l'humanité, surtout avec le récent conflit russo-ukrainien et la crainte d'une troisième guerre mondiale dont les conséquences seraient catastrophiques. 

La crise sanitaire du COVID-19, et la mise en oeuvre de stratégies politiques "tout vaccin" intolérantes et même obscurantistes par rapport aux solutions alternatives ayant fini par démontrer leur efficacité, la pensée unique régnante dans les médias officiels, l'intolérance grandissante à toute indépendance d'esprit et usage du rationalisme critique pourtant essentiel à la démocratie, sous le couvert d'une lutte contre le "complotisme" tout au long de cette crise ou ailleurs (...), et dans le contexte de l'usage normal du scepticisme au sujet des problèmes climatiques ; tous ces éléments se présentent comme des défis à mes yeux sans précédent pour la citoyenneté et son avenir. C'est-à-dire, à ce qui est lié au sentiment de responsabilité individuelle par rapport à l'évolution des sciences, l'interprétation de leurs résultats, puis les décisions politiques qui en résultent : les citoyens perçoivent-ils l'impérieuse nécessité d'être désormais capables de comprendre et de juger de la valeur des sciences, d'une part, et, d'autre part, de juger de la probité morale et des décisions des gouvernants ? Quel est le niveau de volontarisme des citoyens d'aujourd'hui ainsi que leur motivation et l'assiduité de leur intérêt par rapport à la science et à la chose publique ? Se sentent-ils vraiment responsables du sort des générations futures, en même temps que redevables du passé ?

Le chef-d'oeuvre de Georges Orwell, "1984", est selon moi, pessimiste : tout se termine mal. Mon roman, par contre, est entièrement dédié à l'optimisme, à la victoire de la raison sur la violence, et à celle de l'indéterminisme sur l'historicisme. Compte tenu des circonstances qu'il imagine, "HOAG. Un témoignage du futur. Dystopie" est aussi un plaidoyer pour le sentiment de responsabilité citoyenne, et aussi, le cas échéant, pour l'héroïsme citoyen. Parce que ni les mots, ni aucune théorie imaginés par l'être humain ne le sauveront jamais de sa condition, et en "agissant pour lui" de manière autonome, sans l'action réelle des individus. Parce que : "seul l'individu pense, seul l'individu raisonne, seul l'individu agit" (Ludwig Von Mises). Si nous voulons que "ça change" (...), alors, c'est à nous, les citoyens, les gens ordinaires, de prendre les choses en main et de créer notre propre destin. Ne comptons ni sur les Dieux, ni sur les augures, les prophéties, ou n'importe quelle autre théorie, ou heureux présage. Ne comptons que sur nous-mêmes. Et, comme l'écrivit Karl Popper, assumons toujours, le fardeau de la liberté et de la raison, en refusant toute forme de paternalisme, aussi "bienveillante" qu'elle puisse nous paraître...

L'époque contemporaine est devenue une sorte d'hallucination imposée aux gens ordinaires, hallucination cauchemardesque fabriquée et sans cesse réifiée dans les mensonges les plus vils, dans la désinformation la plus opiniâtre ; et ce cynisme, cette absence totale de scrupule à faire fi de la raison, de la morale, de la vérité, et des traditions. 

« Ce qui est perdu, c’est la continuité du passé, telle que les générations successives semblaient se la transmettre, et qui secrétait, au fur et à mesure, sa cohésion interne » (Hannah Arendt) 

De nouveaux apôtres et prophètes historicistes ont ressurgit comme de la mauvaise herbe, et il  y a donc bien cette "bête de l'événement" dont nous parlait un haut responsable politique français (...), mais elle fut créée de toutes pièces pour terroriser et contraindre les consciences  dans le lit du déclin de la morale et des valeurs, un lit où le "Prince" demande au peuple de se coucher en silence pour lui conter un cauchemar dont il ne sortirait qu'hébété ou tristement convaincu par le mythe du destin.

« Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres » (Antonio Gramsci).

« HOAG un témoignage du futur », imagine et met en scène les conséquences les plus extrêmes, les plus cruelles et cauchemardesques qui attendent l'humanité si elle ne se réveille pas à temps, si l'individu ne reprend pas courage, et ne tente si nécessaire, de refonder la citoyenneté par lui-même !

Lorsque la citoyenneté s'endort, elle ne se rend pas compte qu'elle  fait son lit à côté de sa tombe, laquelle a été patiemment creusée par le "Prince", et souvent avec l'assentiment aveugle, affadi ou irresponsable des citoyens qui ont abandonné leur intérêt pour la chose publique, ou, dans les pires cas (comme celui du nazisme), ont donné carte blanche à un Chef hégélien, en n'osant plus mettre en doute, ni sa probité morale, ni l'opportunité de son action politique et ses conséquences... Ayant attendu que la citoyenneté sommeille enfin dans les rêves des lendemains qui chantent qu'on lui a promis, ou de je ne sais quel "Paradis sur terre", il ne reste plus aux tyrans qu'à la précipiter d'un coup de botte dans sa sépulture, avec la démocratie, l'état de droit, et la liberté.

(Patrice Van den Reysen. Tous droits réservés).


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Notre roman, pour vous servir, cher(e)s récalcitrant(e)s éclairé(e)s. 
Disponible aux éditions du Lys Bleu (lien) : 





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