dimanche 29 janvier 2023

Pierre CHAILLOT, statisticien, récalcitrant très éclairé, au sujet de la "crise sanitaire" du COVID 19.

 











Notre commentaires sur le livre de Pierre Chaillot : 




Citons quelques passages du livre : (nous prenons la liberté de mettre en gras et en bleu les passages qui renvoient à l'oeuvre de Karl Popper, incontournable, mais qui aussi pourraient renvoyer certains affirmant encore faire de la science, ou revendiquent l'efficacité objectivement démontrée ou démontrable de leurs théories, ou de leur prétendu "consensus" : les psychanalystes, les partisans des positions du GIEC sur le climat).

P. 180 - 184 : 

"Le fond de l'arnaque est de prétendre que les modèles épidémiologiques sont prédictifs. Ils ne le sont pas : ce sont des modèles descriptifs, construits a posteriori. Autrement dit, quand vous savez trouver (car la vague est passée, quand vous avez toutes les données), vous pouvez appliquer votre modèle à la situation pour quantifier l'hypothèse épidémique, qu'elle soit fondée ou pas. Mais en aucun cas vous ne pouvez deviner quoi que ce soit sur le devenir d'une courbe de mortalité car le modèle vous permet de prédire tout et n'importe quoi, d'une gripette à Ebola 2.0.

Un modèle tout le temps vrai ne sait pas distinguer le vrai ou faux

Personne n'aime être pris en flagrant délit de contradiction. Tout le monde redoute l'incohérence. Les scientifiques la fuient. Les mathématiciens la détestent cordialement : ils tiennent 2 + 2 = 5 comme une insulte infamante. Il n'y a bien que les logiciens, par une curiosité morbide ou alors par un goût du scandale, qui daignent la côtoyer. L'un deux, Bertrand Russell, osa affirmer u jour : "Si 2 + 2 = 5 alors je suis le Pape !" Forcément, si 2 + 2 = 5 alors je suis le Pape !" Forcément, si 2 + 2 = 5 alors 4 = 5, donc 4  - 3 = 5 - 3, soit 1 = 2. Le Pape et moi sommes deux ; or 2 = 1 ; donc le Pape et moi sommes un : je suis le Pape. Et si je suis le Pape, alors vous en êtes un autre ! Par le même raisonnement, vous et moi sommes un, donc vous êtes le Pape.

Empêcher la contradiction n'est pas possible en science, ni en mathématiques. La théorie absurde est celle qui concentre tout, peut tout, démontre tout, y compris que vous et moi sommes le Pape. Elle respecte le principe d'explosion, déjà connu des Grecs anciens, selon l'expression "ex false sequitur quodlibet" : du faux on peut déduire tout et n'importe quoi, le vrai comme le faux indistinctement.

Ainsi, une théorie scientifique capable de prédire à la perfection tout ce qui existe pourrait très bien être contradictoire car si elle prédit tout, elle déduit ce qui n'existe pas. Pour qu'une théorie soit acceptée comme scientifique - donc dénuée de contradictions - il faut également vérifier qu'il existe des phénomènes qu'elle ne prédit pas. On lui demande de pouvoir distinguer le réel de l'irréel.

Il existe des théories absurdes qui brillent par leur capacité à tout expliquer : elles osent tout et c'est un peu à ça qu'on les reconnaît. L'intelligent design, qui veut que Dieu ait tout créé dans l'Univers, dinosaures et autres fossiles compris, est une telle théorie. Quoi que vous imaginiez, Dieu s'en charge : elle ne peut pas être mise en défaut. Plus généralement, toute théorie proposant une solution ritualisée puis affirmant qu'il suffit de bien l'appliquer, ou de l'appliquer suffisamment, est absurde. En effet, si le rituel échoue, c'est qu'on ne l'a pas bien exécuté ou qu'on ne l'a pas réalisé suffisamment. L'alchimie fonctionne. Si le plomb ne s'est pas changé en or, c'est qu'on n'a pas correctement formulé ses incantations. La vaccination est efficace, et si elle ne l'est pas, c'est qu'on ne s'est pas fait vacciner suffisamment : il faut une seconde dose, puis un booster, puis une quatrième dose... jusqu'à ce qu'elle fonctionne.

Il existe des théories qui ne sont pas formellement absurdes, mais qui permettent tout de même de justifier tout et n'importe quoi dans un domaine défini. Par rapport à ce domaine, la théorie explosive, donc non scientifique. Karl Popper a introduit en sciences la notion de réfutabilité. Une théorie est réfutable si, dans son domaine de pertinence, il existe un phénomène qu'elle ne prédit pas. Si tel est le cas, elle ne sera pas explosive dans ce domaine : elle sera cohérente.

L'hypothèse virale fait partie de ces théories non-réfutables. On décide péremptoirement que les malades et les morts sont causées par un mystérieux virus et toute déviation des faits par rapport à l'hypothèse sera expliquée par un caprice du virus : il a muté, il est en sommeil, il y a des asymptomatiques, il se propage non-linéairement, il sont en fait plusieurs, il y a des super-spreaders, il manque des compartiments dans le modèle, etc. En l'état, ce ne sont que des hypothèses. Les modèles épidémiologiques habituels, explosifs donc absurdes, servent d'arguments pour justifier l'hypothèse virale initiale. L'hypothèse virale est alors considérée "prouvée". Voilà l'absurdité du raisonnement : les théories scientifiques ne se "prouvent" pas sur le coin de la table, elles s'éprouvent par l'expérience. Dans chaque laboratoire, leur pertinence est remise en cause : elles courent en permanence le risque de la réfutation, condition de leur cohérence.

La science est un petit être fragile aux mains de brutes épaisses

Les modèles épidémiques sont des outils descriptifs prenant appui sur des préjugés et des statistiques ; ils permettent de tout représenter du moment qu'on s'en donne la peine. L'économiste Alfred Sauvy, dans un élan de lucidité, a un jour écrit cette phrase fondamentale : "les chiffres sont des êtres fragiles qui, à force d'être torturés, finissent par avouer tout ce qu'on veut leur faire dire."

Cet aphorisme vaut pour tous les chiffres, les statistiques bien sûr - plus personne n'en doute - mais aussi pour les modèles épidémiologiques, dont nous exhibons ici la fragilité. Entre de mauvaises mains, ils sont encore plus mortels que les virus qu'ils modélisent. L'hypothèse épidémique ne peut en aucun cas être validée par les données statistiques ou par les modèles épidémiques. Leur nature leur interdit toute pertinence hypothético-déductive. La science réside dans l'étude des mécanismes et non pas dans la description ad hoc de phénomènes a posteriori. L'existence même des épidémies, des virus également, est aujourd'hui attestée par des arguments statistiques. Ces concepts sont donc encore en attente de validation scientifique : ce sont de simples hypothèses.

Pour reprendre l'expression de Pierre-Gilles de Gennes, les sciences manipulent des objets fragiles, qu'il convient d'appréhender avec le plus grand soin et une saine humilité. Bien qu'il fût prix Nobel de physique, de Gennes méprisait les chiffres, les statistiques et les systèmes. A défaut de les détester, il faut a minima s'en méfier. La science n'a que faire du consensus d'une prétendue communauté de scientifiques autoproclamés si celui-ci est fondé sur des absurdités. La science n'est pas un clan de petites frappes chassant en bandes et exigeant le respect sur titres. La science n'est pas faite de scientifiques mais de principes, de théories, d'expériences et de raisonnements en quête d'un être pensant à même de les éprouver, capable si nécessaire de les anéantir complètement sans frémir. La science est, par nature un magasin de porcelaines peuplé d'éléphants enragés. Il faut qu'il en soit ainsi."

P. 198 : 

"(...) La science progresse grâce à la controverse, le "consensus" n'existe pas, sur aucune théorie. On peut chercher à le construire, notamment en acceptant la contradiction. Seules les expériences contrôlées, documentées et facilement reproductibles peuvent faire l'objet d'une validation commune".

P. 201 : 

"(...) La condition statistique rend nécessaire l'utilisation de grandes cohortes et prive la théorie virale de la première des conditions scientifiques : que les expériences soient facilement reproductibles. Ajoutons que les statistiques ne permettent en aucun cas de montrer la causalité."


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"Faits divers" (sans commentaire) : 









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