Préambule :
Nous rappellerons pour commencer
quelques unes des conditions initiales utilisées par le Professeur Raoult et
son équipe, dans sa première étude clinique des effets de l’association
hydroxychloroquine et azithromycine sur le SARS Cov-2, que l’on peut donc lire
dans un travail de recherche intitulé : « Hydroxychloroquine and azithromycin as a treatment ofCOVID-19: results of an open-label non-randomized clinical trial». (Comme il est déjà spécifié dans le titre même de la recherche, il ne s’agit
pas d’une étude randomisée, bien qu’elle utilisait de manière tout à fait
claire et incontestable, des groupes de contrôles). :
Nous citons (copié-collé) :
- « Chinese experts recommend that patients diagnosed as mild, moderate and severe cases of COVID-19 pneumonia and without contraindications to chloroquine, be treated with 500mg chloroquine twice a day for ten days ».
- « Hospitalized patients with confirmed COVID-19 were included in this study if they fulfilled two primary criteria: i) age >12 years; ii) PCR documented SARS-CoV-2 carriage in nasopharyngeal sample at admission whatever their clinical status. »
- « Patients were excluded if they had a known allergy to hydroxychloroquine or chloroquine or had another known contraindication to treatment with the study drug, (…) ».
- « All patients in Marseille center were proposed oral hydroxychloroquine sulfate 200 mg, three times per day during ten days » (Ce qui fait 600mg par jour pour chaque patient testé).
Par conséquent, tout le monde peut
constater que le Pr. Raoult avait exclu dès sa première étude des patients
présentant des allergies connues à l’hydroxychloroquine ou la chloroquine et
d’autres contre indications au traitement avec ce médicament.
Par ailleurs l’on constate également
que le Professeur Raoult a respecté les recommandations des chinois, à la
différence près que la dose journalière à administrer fut différente et qu’il a
utilisé de l’hydroxychloroquine au lieu de la chloroquine, ce qui explique sans
doute cette différence de dosage.
Cependant, il ne s’agissait pas pour le
Professeur Raoult d’évaluer l’essai clinique chinois.
Il s’agissait d’en reprendre les
méthodes et les données, et de tenter une dose inférieure, mais avec un autre
produit dérivé de la Chloroquine : l’hydroxychloroquine, mais cette fois
associée à un antibiotique : l’azithromycine.
L’autre fait remarquable est que, comme
les chinois, il a exclu toute administration du médicament pour les patients
pour lesquelles l’hydroxychloroquine était contre indiquée, sachant que les
contre indications les plus sérieuses concernent certaines pathologies
cardiaques.
Voici maintenant quelques unes des
caractéristiques des patients inclus dans le vaste groupe de contrôle de l’étude publié dans “The Lancet”,
suivies d’un tableau statistique copié de cette même étude :
Nous citons (copié-collé) :
“Thus, the presence of cardiovascular
comorbidity in the study population could partially explain the observed risk
of increased cardiovascular toxicity with the use of chloroquine or
hydroxychloroquine, especially when used in combination with macrolides.”
(Capturé depuis l'article paru dans
"The Lancet"...)
En comparant les informations publiées
par Didier Raoult dans son étude, et que nous avons recopiées, mot pour mot,
avec les contre-indications fournies par le Vidal et que tout le monde
peut vérifier, puis avec les informations publiées par “The Lancet”, tout le monde
s’apercevra que cette étude n’a pas reproduit point par point les conditions
initiales utilisées par le Pr. Raoult, notamment (.....) en intégrant des
patients dont les caractéristiques étaient précisément un motif d’exclusion par
le Pr. Raoult et son équipe.
*
Pour évaluer la prétention au
caractère objectif et universel d'une mise à l'épreuve quelconque par les
faits, l'évaluateur doit respecter en tous points les conditions initiales de
mise à l'épreuve de celui qui fut le premier à la concevoir.
Sinon à quoi bon revendiquer l'usage
incontournable d'un contrôle intersubjectif des tests dans le domaine
scientifique, (afin d’en garantir au mieux leur caractère objectif et
universel), si chacun fait ce qu'il veut, ou modifie tout ou presque à "sa
sauce" dans les conditions initiales, “pour donner raison”, ou “pour
donner tort” ?...
(C’est pourtant élémentaire et si
facile à comprendre. En tant qu’enseignant, combien de fois ai-je vu des élèves
très jeunes pourtant se chamailler parce que l’un n’était pas d’accord avec
l’autre sur la manière de répéter une tentative ?..).
Par exemple, si quelqu'un prétend que
l'on peut faire sauter grand-mère au plafond en lui montrant une grosse mygale
noire, tous les soirs à 21 h 00 après le dîner ; ce n'est pas en lui montrant
une grosse mygale noire, tous les matins à 6 h 00 que l'on prétendra démontrer
que le test initial n'est pas efficace pour faire sauter grand-mère au
plafond...
Un autre exemple :
Un autre exemple :
Si quelqu’un me dit qu’il est possible
de gravir le Pic du Midi “avec les dents et les mains, mais sans jamais
utiliser les pieds”, ce n’est pas parce que pour mettre à l’épreuve cette
théorie, l’on aurait gravi le Pic du Midi “avec les dents, sans les mains et en
utilisant les pieds” que l’on aurait par la même occasion démontré
l’objectivité de cette évaluation de la première tentative..
(Il est évident que lorsque nous
parlons d’évaluation d’une tentative connue, il ne s’agit pas de mettre à
l’épreuve son contenu descriptif dans le but de corroborer l’existence d’un
élément nouveau, donc de faire progresser la connaissance. En effet, il
faudrait alors essayer des conditions initiales inédites lesquelles
constitueraient une mise à l’épreuve, donc un essai de réfutation inédit que
cette tentative serait supposée passer avec succès. Par exemple, si nous
tentions de démontrer que le phénomène (P) doté des caractéristiques connues ou
corroborées (x ; y) peut aussi être doté des nouvelles caractéristiques (w ; z)
inconnues empiriquement avant un test expérimental ; nous serions obligés de
parier sur de nouvelles conditions initiales (c) supposées permettre la mise en
évidence de (w ; z) ce qui, en toute logique, constituerait (en cas d’échec de
notre pari), un risque de réfutation pour notre nouvelle hypothèse mise à
l’essai : “(P1) = (x ; y ; w ; z)” également censée réfuter “(P) = (x ; y)” par
l’augmentation de son contenu descriptif.).
La logique valide d’une évaluation
comparative entre deux mises à l’épreuve, doit respecter les conditions
initiales de la première.
*
Dans un tout récent éditorial sur
"La Cinq", Patrick Cohen s'en prend une nouvelle fois à la médication
du Professeur Raoult, reposant sur une combinaison d'hydroxychloroquine et
d'azythromycine.
Mais :
- il n'évoque que les cas graves de
COVID-19 sur lesquels le Professeur Raoult n'a pas cessé de dire qu'il ne
fallait pas donner son traitement. Le Pr. Raoult a toujours affirmé et affirme
encore que son traitement doit être administré en phase précoce de la maladie
dès les premiers symptômes, notamment.
- parmi les études qu'il évoque, aucune
d'entre elles n'a respecté à la lettre toutes les recommandations du Pr.
Raoult. (Que ce soit l'une ou l'autre) ; autrement dit toutes les conditions
initiales testées lors de ses essais cliniques ;
- il ne tient aucun compte du fait que
les auteurs de l'étude de "The Lancet" reconnaissent eux-mêmes la
possibilité de biais, ni même des critiques publiées et qui accompagnent les
résultats de cette étude ; malgré toutes les critiques fondées dont est l'objet
cette étude, et malgré le rapport accablant contre "The Lancet" de l'éditeurde la revue, (qu'il passe sous silence), il continue de
présenter cette étude comme "très robuste".
- il convoque le Professeur Molimard,
lequel, chose amusante vient encore apporter de l'eau au moulin du Pr. Raoult,
en disant que les morts provoquées par l'hydroxychloroquine sont bien le fait
de prises effectuées en dehors de tout contrôle, (notamment
électrocardiogramme), et même que si on contrôle les patients avec des
électrocardiogrammes, les choses vont nettement mieux (comme le préconise Raoult)...
C'est tout bonnement incroyable, et
cela devient scandaleux.
Enfin, Patrick Cohen ne résiste pas, à
la fin de son discours, à jouer les bouffons, mais les bouffons rageux en
ironisant sur la valeur du traitement du Professeur Raoult, alors que très vraisemblablement,
il a volontairement fermé les yeux sur les détails, sur une lecture honnête et
en détail de tous ces derniers travaux contre l'hydroxychloroquine, dont aucun
ne respecte à la lettre l'une des conditions pourtant sine qua non permettant de
garantir l'objectivité de conclusions scientifiques d'évaluation de l'efficacité de la bi-thérapie testée cliniquement par le Professeur Raoult.
*
Donc, pour Patrick Cohen,
Non, impossible de reconnaître une
telle "erreur" sans avouer une incompétence flagrante et ridicule, et
un bien malhonnête parti pris qui fut tout aussi monumental et ridicule que
l'erreur elle-même.
Les seules stratégies qui s'offrent à présent à Patrick Cohen sont, soit de continuer de mentir, soit d'éluder cette erreur, (d'attendre que les gens oublient...), soit encore d'espérer dans l'angoisse qu'une autre étude, sérieuse cette fois, (parce que ne comportant aucune faute méthodologique rédhibitoire), montre qu'il avait raison au sujet de l'inefficacité de l'hydroxychloroquine.
Mais étant donné qu'il existait déjà un bon degré de corroboration in vitro de l'efficacité de cette substance avant les tests in vivo, si une réfutation expérimentale est toujours logiquement possible, (mais pas toujours empiriquement possible), il est quand même viable de la juger peu probable.
S'agissant de la dernière possibilité, il n'aurait donc pas tort : en effet, la connaissance scientifique demeurant toujours potentiellement réfutable, il est envisageable que l'on découvre des faits inédits démontrant que le Pr. Raoult se trompaient partiellement sur ses hypothèses... Et rappelons encore qu'il demeure logiquement impossible de prédire l'évolution du savoir scientifique (K. Popper).Rappelons encore une fois cette règle méthodologique incontournable pour tout scientifique qui souhaite valider un ou des tests effectués par des collègues sur un même objet de recherche, comme par exemple, l'efficacité d'une substance quelconque sur un type spécifique de virus :
L'obligation sine qua non, pour garantir le caractère objectif et universel d'une découverte, (via la réfutation ou la corroboration par des tests d'une hypothèse de recherche), que soient répétées et contrôlées de manière intersubjective et avec une fidélité totale, point par point, toutes les conditions initiales des tests ayant permis de réfuter ou corroborer une hypothèse.
Cependant, à la lecture détaillée de tous ces travaux, l'on constate que strictement aucun d'entre eux n'a tenté de reproduire avec fidélité, point par point, et afin de les tester, les différentes conditions initiales utilisées par le premier scientifique (le Pr. Raoult) qui avait tenté les premiers tests cliniques avec une combinaison inédite d'hydroxychloroquine et d'azithromycine.
L'étude, certes impressionnante proposée dernièrement par la prestigieuse revue "The Lancet" ainsi que deux autres études, l'une française, l'autre chinoise, n'échappent nullement au reproche de manquement à cette règle méthodologique essentielle, incontournable, pour les raisons invoquées plus haut : ces études du fait du non respect de la reproductibilité fidèle des conditions initiales de testabilité effectuées par le Pr. Raoult et son équipe, ne peuvent prétendre avoir réfuté de manière objective l’efficacité de l’hydroxychloroquine combinée avec l'azythromycine sur le Sars Cov-2.
Les seules stratégies qui s'offrent à présent à Patrick Cohen sont, soit de continuer de mentir, soit d'éluder cette erreur, (d'attendre que les gens oublient...), soit encore d'espérer dans l'angoisse qu'une autre étude, sérieuse cette fois, (parce que ne comportant aucune faute méthodologique rédhibitoire), montre qu'il avait raison au sujet de l'inefficacité de l'hydroxychloroquine.
Mais étant donné qu'il existait déjà un bon degré de corroboration in vitro de l'efficacité de cette substance avant les tests in vivo, si une réfutation expérimentale est toujours logiquement possible, (mais pas toujours empiriquement possible), il est quand même viable de la juger peu probable.
S'agissant de la dernière possibilité, il n'aurait donc pas tort : en effet, la connaissance scientifique demeurant toujours potentiellement réfutable, il est envisageable que l'on découvre des faits inédits démontrant que le Pr. Raoult se trompaient partiellement sur ses hypothèses... Et rappelons encore qu'il demeure logiquement impossible de prédire l'évolution du savoir scientifique (K. Popper).Rappelons encore une fois cette règle méthodologique incontournable pour tout scientifique qui souhaite valider un ou des tests effectués par des collègues sur un même objet de recherche, comme par exemple, l'efficacité d'une substance quelconque sur un type spécifique de virus :
L'obligation sine qua non, pour garantir le caractère objectif et universel d'une découverte, (via la réfutation ou la corroboration par des tests d'une hypothèse de recherche), que soient répétées et contrôlées de manière intersubjective et avec une fidélité totale, point par point, toutes les conditions initiales des tests ayant permis de réfuter ou corroborer une hypothèse.
Cependant, à la lecture détaillée de tous ces travaux, l'on constate que strictement aucun d'entre eux n'a tenté de reproduire avec fidélité, point par point, et afin de les tester, les différentes conditions initiales utilisées par le premier scientifique (le Pr. Raoult) qui avait tenté les premiers tests cliniques avec une combinaison inédite d'hydroxychloroquine et d'azithromycine.
L'étude, certes impressionnante proposée dernièrement par la prestigieuse revue "The Lancet" ainsi que deux autres études, l'une française, l'autre chinoise, n'échappent nullement au reproche de manquement à cette règle méthodologique essentielle, incontournable, pour les raisons invoquées plus haut : ces études du fait du non respect de la reproductibilité fidèle des conditions initiales de testabilité effectuées par le Pr. Raoult et son équipe, ne peuvent prétendre avoir réfuté de manière objective l’efficacité de l’hydroxychloroquine combinée avec l'azythromycine sur le Sars Cov-2.
*
*
A voir :
*
Le New-York Times commence à émettre de sérieux doutes sur la valeur de
l'étude publiée par The Lancet contre l'efficacité de
l'hydroxychloroquine et de sa combinaison avec l'azithromycine sur le
SARS Cov-2. Le journal se fonde sur les protestations de plus d'une
centaine de scientifiques....


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Psychanalystes, dehors ! Et, pour vivre heureux, vivons cachés.
Les années 2020 seront celles de l'avènement d'une nouvelle forme de totalitarisme : le totalitarisme sophistiqué dont l'un des traits les plus marquants est cette lutte, cette haine tout à fait scandaleuse et révoltante contre la liberté d'expression, via un combat acharné contre ce qui est nommé le "conspirationnisme" ou le "complotisme".
Les années 2020 seront sans doute identifiées dans l'Histoire comme une "période charnière" entre la fin d'un "ancien monde" et la naissance d'un "nouveau" dont les prémices se révèlent de plus en plus menaçants pour les libertés individuelles.
Nous estimons qu'il est pertinent, plus que jamais, de citer Antonio Gramsci :
"Le vieux monde se meurt, le nouveau est lent à apparaître. Et c'est dans ce clair-obscur que surgissent les monstres".
Mais citons Karl Popper : "L'optimisme est toujours de rigueur".
Et nous-mêmes : "Restons citoyens, restons vigilants, mais, renonçons à la violence et à l'intolérance. Travaillons à sauvegarder la citoyenneté, à en améliorer le contenu et les pouvoirs, les libertés autant que les responsabilités".